dimanche 17 février 2008

TERRE : LA FIN ?


Les Écritures seraient-elles sur le point d’être vérifiées ?
Serions-nous proches du moment de confrontation avec l’Auteur de toutes choses, le Créateur des uns, le Grand Architecte de l’Univers des autres, le mystère absolu de l’origine du monde et, donc, de la vie… de notre vie ?
C’est le prince Charles (dont, depuis plusieurs mois, la vie privée est devenue exemplairement discrète) qui vient de l’affirmer haut et fort à l’une des tribunes de l’Union Européenne. « L’horloge du jour du Jugement dernier pour le changement climatique avance toujours plus vite vers les douze coups de minuit » a-t-il déclaré devant une assemblée émue par l’état de santé de notre planète. On l’a écouté poliment… certains ont même fait mine de prendre des notes… d’autres ont fait, le temps de le saluer, comme s’ils l’avaient entendu. Fort de ce tacite assentiment, l’héritier du trône d’Angleterre renforça l’effet d’annonce en martelant que « …nous progressons tels des somnambules vers le bord du gouffre… » pour conclure que le résultat de nos comportements actuels sera « …une catastrophe pour tout le monde. » Et de montrer du doigt, à juste titre, les États-Unis d’Amérique (que ne l’a-t-il soufflé suffisamment fort dans la permanente de Margaret Thatcher et les larges oreilles de Tony Blair…), l’Inde et la Chine.
Mais la stratégie du bouc émissaire n’a jamais résolu le moindre problème ! Au mieux a-t-elle parfois permis de le dissimuler pour un temps. Pour un temps seulement !
Ce que nous reprochons si fort aux autres, cette volonté d’être les plus grands, les plus forts, les plus… productifs à des fins d’appropriation du monde, n’est autre que ce mal qui nous ronge en profondeur et que nos élus nous présentent au contraire comme le signe incontestable de la bonne santé politique et sociale : la...
sacro-sainte croissance !
Tant que nous courrons derrière des résultats économiques toujours plus époustouflants (qui, d’ailleurs, n’enrichissent toujours que les mêmes, dont les politiques –voir, à ce sujet, leurs déclarations de patrimoine dans le JO), nous produirons toujours davantage de saloperies et de déchets qui feront crever notre planète (eux avec, sur leurs yachts et tas d’or ! Là, seulement, sera … la justice !).
Il est sans doute important de faire un état des lieux de notre location TERRE (pas de quoi être fiers !). Mais, si nous voulons réellement échapper au désastre, il est encore plus important d’en dénoncer la vraie cause, cette
course imbécile à la croissance
, pour que soit mis en œuvre le bon remède : le juste partage des ressources et des fruits du travail dans le respect de chacun, qu’il soit humain du nord, du sud, d’orient ou d’occident, animal, végétal, ou… minéral ! N’est-il pas ?
On peut rêver !
Courage, Charles, mourons !

2 commentaires:

Françoise a dit…

J'approuve entièrement tes mots, Gilles : la course imbécile à la croissance... Jusqu'où iront-ils ?...
Sur ces mots, pas très optimistes mais réalistes, passe tout de même une belle et douce soirée...

micheline a dit…

tout à fait d'accord...C'est la fuite en avant...
mais comment renverser la vapeur ?