dimanche 29 novembre 2009

Prix de la Ville de Lunéville.

LUNEVILLE... LUNELIVRES
J'aime beaucoup Lunéville, ville du duc Léopold (il y a fait bâtir son château face à cette France conquérante qui convoitait la Lorraine), cité cavalière au passé prestigieux, lieu de signature du traité du 9 février 1801 qui, redessinant les contours du Saint-Empire romain germanique, mettait fin à la deuxième coalition, berceau de l'une des plus belles traditions faïencières de France où se sont épanouis des artistes remarquables et des chefs d'entreprise mus par une indéfectible volonté de créer, petite patrie du beau poète Charles Guérin...
Oui, j'aime Lunéville au point de souffrir de l'état de son château après l'incendie qui le ravagea dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, anéantissant d'inestimables collections d'oeuvres d'art et une partie de la mémoire de notre pays, au point aussi de lui avoir consacré l'un de mes films TV, voilà quelques années : Lunéville, bonne Lorraine !
Avec des dizaines d'autres auteurs, j'y participais, hier, au beau salon LUNELIVRE organisé de main de maître par une association de bénévoles très actifs, soutenus par la Ville, la Communauté de Communes et des entreprises privées de grand renom. Belle et chaleureuse journée, même si le ciel avait décidé de noyer la région sous des averses parfois sévères que le courageux public avait décidé de braver ! Rencontres, retrouvailles, échanges, évocation de projets, partage de l'amitié... oui : très belle journée, assortie d'une... surprise !
Le jury des prix littéraires venait de me décerner le Prix de la Ville de Lunéville pour TERRE, le troisième roman de ma tétralogie Les Anneaux de la Fiancée.
Emotion... discours... cadeaux (deux superbes faïences au chinois créées dans la plus stricte tradition lunévilloise : de pures merveilles) !
Oui... émotion !
Que les organisateurs de ce salon, les jurés de ce prix, tous les bénévoles chaleureux et efficaces et leurs partenaires très actifs trouvent ici, s'ils me lisent (mais je le leur ai déjà dit de vive voix et en public), toutes les preuves de ma gratitude.
Le travailleur solitaire qu'est l'écrivain a besoin de ces marques de reconnaissance et d'affection.
Hier au soir, l'ermite de la plume que je suis était comblé.
Du fond du coeur : Merci !
images Château de Lunéville photo Ville de Lunéville - couv. TERRE GL

samedi 28 novembre 2009

Le temps... cerises...

Et si nous rêvions un peu, avec Jean-Baptiste Clément…

Quand nous chanterons le temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes vermeilles
Tombant sous la feuille mousse en gouttes de sang...
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et Dame Fortune, en m'étant offerte
Ne pourra jamais calmer ma douleur...
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !
Chantons, amis, chantons… à la saison nouvelle, plus chaude, plus lumineuse, plus... généreuse !
image Les Humbles 13 acrylique et huile sur toile GL

mercredi 25 novembre 2009

Coing... coing... coing !

Il était une fois... un coing !
Pas un de ces coins où les cancres finissaient la classe, un bonnet d'âne sur la tête (pauvres ânes !), mais un de ces coings, avec G (pas le fameux "facteur G" des psychologues, essence même de l'intelligence humaine... ça se saurait, ou... on s'en serait aperçu !) Un de ces coings ronds et jouflus, dorés et veloutés, parfumés au miel, au sainfoin et à la noisette tout ensemble, un vrai, un beau, un bel et bon coing ! Jugez plutôt :

Il était une fois un écrivain, cuisinier d'opérette, qui se prenait de temps en temps pour... un confiturier (pas le meuble si recherché par les antiquitaires de tout le royaume et d'ailleurs, mais celui qui fabrique des confitures !). Ses crises renaissaient chaque année, régulières comme les mots si doux du ministère des Finances : au printemps avec les fraises, puis à la charnière printemps-été avec les cerises et les brimbelles (mot de notre identité régionale pour désigner les myrtilles sauvages, n'est-ce pas Monsieur Besson ?), puis au plein coeur d'août avec les mirabelles, puis dans les premières rousseurs d'automne avec les mûres, puis, sur le seuil de l'hiver, avec... les coings ronds et jouflus, dorés et velout... (bon ! ça va ! je crois l'avoir déjà écrit...). Donc... un cuisinier d'opérette qui s'était lancé le défi de réussir une bonne gelée de coing !

Il prépara le sucre, la spatule en bois et la bassine de cuivre, empoigna le fruit et le grand couteau, attaqua les fruits ronds et jouflus, dor... (c'est devenu un tic !). Le soleil entrait à flots par la fenêtre (fermée... pas fou, tout de même. La Lorraine en novembre n'est pas le cap Nègre !), les chats dormaient papattes en rond dans les paniers, Radio Classique donnait Carmen... Il sifflotait en découpant. Quand, soudain : fleuve de sang, salle de bain maculée, pansement compressif... C'est où... les urgences ? Le cuisinier d'opérette avait réussi le tour de force de se découper le pouce gauche à la manière d'un pilon de poulet : proprement, sans esquilles d'os, muscles franchement taillés... comme aurait fait un boucher-charcutier professionnel !
Radio-Classique en était à la mise en garde adressée au toréador, les chats se regardaient les uns les autres, se demandant quelle mouche venait de piquer leur maître, le soleil brillait toujours d'indifférence sur les malheurs du monde !
Résultat : une exploration de plaie, une visite guidée par le chirurgien (au profit d'une charmante infirmière qui répondait aux doux prénom et nom de... Martine Aubry ! Je ne savais pas qu'elle faisait des extras en hôpital... peut-être pour atténuer par un effort personnel les effets des 35 heures...) visite, dis-je, de mes gaines et tendons intimes, rapprochement des chairs et peau, couture au point de croix (par solidarité, vu que, ce jour-là, je portais la mienne)... du beau travail ! Jugez un peu :

Retour à la maison de l'écrivain-cuisinier d'opérette-confiturier d'occasion. Carmen avait dégluti son toréador, les chats avaient envie d'aller voir dehors si les souris y dansaient, le soleil avait pâli (comme moi !), les coings étaient toujours sur la table. Alors, conscient qu'il faut toujours aller jusqu'au bout de ses entreprises ("Chaque pas doit être un but !" a écrit le philosophe Jacques Chirac), je réempoignai le fruit rond et jouflu, adoptai une autre technique coupatoire, et achevai ma tâche. Une heure plus tard, coings, coings et coings (je n'avais pourtant pas envie de danser cette danse des connards) étaient devenus... gelée ! Une gelée dorée, parfumée au miel, au sainfoin et à la noisette tout ensemble, gelée que, remuant les doigts en réveillance (l'anesthésie avait été sérieuse) dans leur gangue de gaze, ouate et bandages, afin de m'assurer, une fois encore, qu'ils fonctionnaient bien, j'admirais (oui, gelée que j'admirais !) dans la sombre clarté d'un contre-jour déjà fortement entamé par la nuit tombante. Dorée... jugez un peu :

Plus tard, bien plus tard, une fois les chats rentrés puis ressortis pour vivre leur vie de félins campagnards, Radio Classique devenue poussive, et la chouette de la grange voisine partie en chasse en rabotant le ciel de ses cris rauques, couché, je me suis surpris à chantonner... oui, chantonner... un air qui me remontait des zones les plus reculées de la mémoire...
Oui, mais en coupant un coing,
Ne vous coupez pas la main,
Surtout si un...
Merci , mon cher Félix ! Merci !
Depuis, elle ne me quitte plus, cette chanson.
Allez savoir pourcoing !


images : coing, ma main, pot de gelée photos GL 25 11 09

mardi 24 novembre 2009

J'arrive !

Bon, voilà... j'arrive... demain !
Non, je ne vous ai pas abandonnés... mais, depuis quelques jours, mon clavier se rebelle. Le clavier ou... ma main ?
Oui, je vous ai manqué, mon petit doigt me l'a dit (heureusement, celui-là va bien !)
Non, je ne suis pas fier de moi !
Je vous expliquerai.
Mais... pas de panique...
J'arrive !
En attendant...

...laissons-nous porter par les bons courants !

image : Dans le ciel de Portivy photo GL

jeudi 19 novembre 2009

VIGNE, VIN... AMOUR !

A l'heure du Beaujolais ruisselant sur les tables et dans les gosiers, chantons, mes soeurs... chantons, mes frères !
Ce soir, dans un village du plateau lorrain, Haussonville, je donne une conférence sur l'histoire de la vigne et du vin. Je vais y parler de Bacchus ! Alors, pour l'ambiance, et pour éloigner les prétendus virus de la grippe nouvelle, je vous invite à partager, à chanter à tue-tête, et à... mimer... ce texte d'anthologie, écrit par le beau poète pacifiste et libertaire Gaston COUTÉ (Beaugency 1880-Paris 1911) :



Sur le pressoir

Sous les étoiles de septembre
Notre cour à l’air d’une chambre
Et le pressoir d’un lit ancien
Grisé par l’odeur des vendanges
Je suis pris d’un désir étrange
Né du souvenir des païens

Refrain
Couchons ce soir sur le pressoir
Et tous les deux faisons cette folie
Couchons ce soir sur le pressoir
Margot, Margot ma jolie.

Refrain

Parmi les grappes qui s’étalent
Comme une jonchée de pétales
Ô ma bacchante ! roulons-nous
J’aurai l’étreinte rude et franche
Et les tressauts de ta chair blanche
Ecraseront les raisins doux.

Refrain

Sous les baisers et les morsures
Nos bouches et les grappes mûres
Mêleront leur sang généreux
Et le vin nouveau de l’automne
Ruissellera jusqu’en la tonne
D’autant plus qu’on s’aimera mieux

Refrain

Au petit jour, dans la cour close
Nous boirons la part de vin rose
Œuvrée de nuit par notre amour
Et dans ce cas tu peux m’en croire
Nous aurons pleine tonne à boire
Lorsque viendra le petit jour.



Ensemble, buvons et chantons !

extrait de Chansons à boire – Chanter les vins de Loire éd. du Chasse-Marée/Collectif Traditions Orales/Ethno Centre - images raisins fotosearch verre de vin photo GL

mercredi 18 novembre 2009

ABSENCE !

L’Arabie… c’est où, dites ?

C’est là où sont, pour des séjours présidentiels « semi-privés », des palais de Mille et une nuits que ne fréquentent pas... les maires de France en colère !

Images
Arabie Saoudite Noé Panoramio 2007 - Couvert. Au Plaisir d'ENA GL 2001 Ch. Voegelé

dimanche 15 novembre 2009

Agassi... Beigbeder...

A quelques heures d’intervalle, soit… au même moment :
André AGASSI, ancien champion de tennis, révèle dans ses mémoires Open : An Autobiography (à paraître bientôt en France) que, pour rester en haut du tableau mondial, il s’est dopé à la métamphétamine en 1997.
Le monde entier du tennis professionnel lui tombe aussitôt sur la raquette, le menace des pires représailles, bientôt suivi par le grand public conduit par une presse outrée…

Frédéric BEIGBEDER, ancien publiciste devenu auteur, publie Un Roman français dans lequel il raconte comment il a été surpris le 1er février 2008 en train de sniffer de la cocaïne sur le capot d’une voiture, à 3h du matin, dans le 8ème arrondissement de Paris. Aussitôt, la bulle médiatico-littéraire parisienne explose de bonheur. Beigbeder reçoit même le prestigieux Prix Renaudot !

CHERCHEZ L'ERREUR !
photos : Agassi Reuters - Beigbeder AFP

vendredi 13 novembre 2009

Nature... nuances !

Fort heureusement, la nature - ELLE ! - connaît encore...
le sens du mot...
NUANCES !

Image Mirabellier dans la brume à Lebeuville photo GL

mercredi 11 novembre 2009

Raoult : autocensure exigée... TERRIFIANT !

Urgent et important de lire le papier du journal Le Monde, puis de le faire circuler le plus largement possible ! Cliquez sur ce lien :
A chacun de se faire son opinion, s'il en est encore temps !
Matton images (détail)

Automne en Lorraine...

Bien installé, l'automne !
Chaque jour, il renouvelle ses illuminations...
chaque soir, il allume ses flambeaux sur le coeur de Lorraine !

Alors, nus et silencieux, les grands peupliers... s'endorment.

Image : Coucher de soleil aux peupliers sur Sion acrylique et huile GL

mardi 10 novembre 2009

Prix Erckmann-Chatrian - France 3

9 novembre 2009. Matin.
Tradition respectée, depuis 1925 : réunion à la mairie de Metz (son siège social) du Jury Erckmann-Chatrian, présidé par votre serviteur.
A l'ordre du jour :
-choix du lauréat du Prix Erckmann-Chatrian 2009, le Goncourt Lorrain,
-choix des lauréats de la Bourse d'Histoire et de la Bourse lorraine,
suivis de la proclamation du palmarès, à midi, en présence des partenaires (Région Lorraine - Ville de Metz) , et en direct pour la presse (écrite, radio et TV) .
Ambiance très fraternelle, échanges passionnés, coups de coeur très nombreux ponctués de quelques coups de patte, tours de table, puis votes...

Le prestigieux Prix Erckmann-Chatrian 2009
a été attribué à
Pierre HANOT
pour son très beau (et très émouvant) roman
Les Clous du fakir (éditions Fayard)
La Bourse d'Histoire est revenue à Jean-Marie CONRAUD pour son efficace étude sur Charles III, une prison en ville (éditions Serpenoise)

La Bourse Lorraine a trouvé son lauréat en la personne de Jean-Luc VALERIE pour sa remarquable présentation de L'eau de mes terres (éditions Serpenoise)

Livres et auteurs de grande qualité... A l'image des crus gouleyants de notre terroir, la "cuvée" Erckmann-Chatrian 2009 est exceptionnelle !
Ont été remarqués aussi (et ont obtenu des voix) :
Thierry HESSE pour son impressionnant roman Démons (éditions de l'Olivier) et Sophie LOUBIERE pour son intrigante et passionnante cuisine romanesque Dans l'oeil noir du corbeau (éditions du Cherche-Midi). La belle tête de course ne saurait faire oublier les compétiteurs du peloton, tous, eux aussi, de qualité exceptionnelle :
-Jean VAUTRIN pour La Vie badaboum (éd. Fayard)
-Dominique SYLVAIN pour La Nuit de Géronimo (éd. Viviane Hamy)
-Jean-Michel JEUDY pour Le Vosgien du Léman (éd. le Verger)
En cliquant sur le lien ci-dessous (puis sur la date 9 novembre), vous vivrez en direct l'annonce de ce palmarès sur France 3.
Bonne(s) lecture(s) !

dimanche 8 novembre 2009

Le MUR... les murs !

Et voilà ! Nous y sommes !
Le monde entier célèbre en ce moment la chute du Mur de Berlin, le « Mur de la honte ! », y allant de tout son poids politico-médiatique, à grand renfort de mots d’escalade, contre un communisme volontairement confondu avec le stalinisme. La marmelade prétendue intellectuelle a encore de beaux jours devant elle, avec le secours des « experts » de tout poil, pour nous convaincre du caractère indispensable de ce nouveau « devoir de mémoire » !
Oui, il y avait un mur ! Oui, il était honteux de séparer ainsi des humains ! Oui, tous les régimes qui érigent de telles barrières sont les produits de malades mentaux que la paranoïa pousse toujours vers des comportements criminels de conquête ! Oui, regardons ces vestiges du « Mur de la honte » exhibés maintenant partout où veut s’imposer la bonne conscience achetée à peu de frais : le Centre du Commerce Mondial de Montréal, le Parlement Européen à Strasbourg, le Mémorial de la Paix à Caen… regardons-les sans oublier d’élargir notre champ de vision. Car, des murs, il s’en construit chaque jour dans notre tête, entre la tête et le cœur, entre certains humains et d’autres humains que les premiers voient comme des empêcheurs de dominer en rond, entre les humains et les animaux considérés comme une sous-création tout juste bonne à être consommée ! Des murs virtuels construits par des marchands et leurs alliés résidants de palais… murs plus infranchissables que des murs de béton parce que faits de ce mauvais vent invisible qui n’existe que par ses terribles conséquences.
Il s’en construit partout, mais surtout là-bas, sur le bord de la Méditerranée. Le même mur que celui de la honte berlinoise, de même béton, de même volonté d’exclusion, couvert des mêmes graffitis de colombe tentant vainement d’offrir un rameau d’olivier, arrosé par les mêmes larmes d’une mère d’un côté, d’un fils de l’autre. Haut de huit mètres, il coupe en deux une ville, un pays, un continent, une planète, le ciel même ! Par ses tonnes de caillasse agglomérée coulées entre des populations souffrantes, il anéantit tout espoir partout dans le monde d’une vie meilleure. Mur symbole du pire voulu par quelques haineux de ses deux côtés : mur de Jérusalem !
Au diable les feux d’artifice, émissions spéciales, reconstitutions en plâtre, polystyrène et carton-pâte ! Au diable cette pitoyable mise en scène de notre renoncement ! Au diable les rediffusions de séquences érodées tout justes bonnes à réalimenter le compte bancaire de leurs auteurs ! Au diable cette relance de l’économie par le commerce des produits dérivés et grands mouvements de foule avide de tourisme à sensation…
Les bons sentiments affichés par quelques-uns masquent le désir d’anesthésier le plus grand nombre ! La comédie masque le drame ! La chute du mur de Berlin devenue spectacle masque la construction du mur de Jérusalem !
La réelle bonne volonté des auteurs de la pantalonnade actuelle ne deviendrait évidente que si, en célébrant la chute d’un mur, ils condamnaient sans appel la construction d’un autre mur !
Nous n’en sommes pas là, semble-t-il !
Ah… manipulation, quand tu nous tiens !

samedi 7 novembre 2009

Géronimo, ce bel Apache...

GERONIMO, l'Apache Chiricahua, fils de Taa di tlish hn et de Gha den dini "Celle qui est traversée par la lumière", sage parmi les sages, a dit, voilà plus d'un siècle :

"Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l'argent ne se mange pas."


jeudi 5 novembre 2009

Jean VAUTRIN... La vie Badaboum !

Il est dans mes mains en ce moment, ce livre, dans ma tête et... dans mon coeur.
Et vous...
Voici, sans commentaires :
"Dites ! Dites-moi comment ne pas aller contre l’arrogance du monde des riches ? Contre la nouvelle barbarie de l’abandon de l’homme, contre le monde cloisonné ou triomphent les violents ? M’est avis que nous n’irons pas loin si nous continuons à faire confiance à nos oreilles assourdies par l’argent. Que nous ne respirerons plus bien longtemps si nous confions notre course à nos poumons asphyxiés par le toc et le truc.
Etre le premier ! Marcher sur les autres ! Mais se hâter vers quoi ? Vers quoi courons-nous tous ? Où nous entraînent nos gouvernants ? Nos banques ? Nos boissons rafraîchissantes ? Dans quel sillage ? Vers quel trésor ? Posséder ? Prendre le pouvoir ? Celui des images ? Celui du Burger King ? En quelle forêt de l’esprit sommes-nous transportés ? Faut-il être con, veau et millionnaire à la fois ? Et si le trésor n’existait pas ?
À supposer que l’optimisme ou l’inconscience (qui sont de mise) consiste à se boucher les yeux, je ne vote pas pour gribouille ! Je ne me résigne pas !
Plus ! Quand je dévisage les modèles qu’on propose aux petits, à la jeunesse, j’écume à plein ! Je déraille ! Pauvres starnigauds pommadés champions en huit semaines ! Lofteurs-zéros lubrifiés à l’aventure bidon ! Ados embrigadés dans le surf perpétuel de la mode et des idées courtes lancées par les lucarnes du prêt-à-penser ou les trompettes du consumérisme ! J’en gerbe ! Notez, en écrivant les mots du cœur, je n’accomplis que les gestes dérisoires de la survie. On se moquera sans doute. N’importe ! Je fais mon boulot d’écrivain. Plus fort que jamais je crie : comment ne pas être en rebiffe permanente contre les algues vertes qui recouvrent la pensée contemporaine ?"
Jean Vautrin La vie Badaboum p.97-98 éd. Fayard mai 2009

mardi 3 novembre 2009

Claude LEVI-STRAUSS

Ce regard vient de s'éteindre.
Il a donné à notre esprit la Lumière qui lui manquait.
Il était porté par cet Homme : Claude Lévi-Strauss.
Silence !
Curieux... je me sens bien seul, ce soir !
Méditons sa pensée ("Tristes tropiques") :
Le monde a commencé sans l’homme
et il s’achèvera sans lui.
photo AFP