lundi 27 avril 2009

Grippe bancaire... les cochons !


L’alerte rouge est sur le point d’être décrétée !
De toutes parts, journaux, télévisions, radios, montent des cris d’alarme en écho aux avertissements gouvernementaux : les virus sont de retour ! Ils viennent de l’ouest, comme d’habitude, se nichent dans les valises d’affaire et/ou diplomatiques, les poches portefeuille des riches voyageurs contraints à des expéditions lointaines par nécessité de vacances exotiques, ou les coffres ambulants des malades de la finance. Ils sont très agressifs, d’autant plus redoutables qu’ils agissent de manière très sournoise. Ils se nourrissent du sang du peuple et des maigres réserves qui lui garantissaient une santé sociale précaire, se gavent -jusqu’à l’indigestion- du minimum vital des corps les plus faibles, se réfugient de préférence au sommet de tours de verre et d’acier d’où, tels des aigles sur leur aire, ils peuvent à loisir surveiller le ciel et la terre, et fondre sur leurs proies. Ils ont déjà fait de nombreuses victimes dans des familles que l’on aurait pu croire protégées : Continental à Clairois, Molex à Villemur-sur-Tarn, Caterpillar à Grenoble et Echirolles… On dit, chez la Ministre de la santé, que notre pays est le mieux pourvu au monde pour lutter contre le fléau, que tous les remèdes sont prêts pour contrer l’épidémie, et que toutes et tous peuvent dormir sur leurs deux oreilles : la fièvre des premiers atteints ne gagnera pas les autres. Elle restera circonscrite à quelques grands groupes, précisément répertoriés et surveillés, que les pouvoirs publics nourrissent d’abondance afin de leur couper toute envie d’aller chercher eux-mêmes de quoi alimenter leur féroce besoin de matière fraîche !
Il n’empêche : ce sont les cochons qui nous menacent !
Et ce n’est pas un lot de bâches, même jetées en masse sur le troupeau, qui suffira à le contenir et nous protégera de l’agression ! C’est la garde, la garde seule, la garde qui a -seule- les moyens musclés d’empêcher la propagation de ces maladies terribles que sont la bonusite aiguë, la parachutite convulsive, ou la boursitose infectieuse transmise par des individus échappés des élevages, qui échappent à tout contrôle vétérinaire, dont l’insatiabilité a pris une forme pathologique telle qu’elle les pousse au crime social à répétition.
Au diable les masques respiratoires, les vaccins dépassés dès qu’atteint l’objectif de mise sur le marché (souvent même avant !), les quarantaines et autres injections ministérielles quotidiennes de valium !
Pour nous permettre d’espérer sortir sains de corps, d’esprit, et d’économies de ce nouveau coup de la coalition porcine, de grâce, Sire…
Faites donner… La Garde !


images cochon www.matton.fr charge de cavalerie (peintre inconnu)

mardi 21 avril 2009

La JUSTICE et le VITRIER







Encore un prévenu d’cassé
V’là l’jugement qui passe !
Encore un prévenu d’cassé
V’là l’jugement passé !


On pourrait le chanter ainsi, sur l’air du vitrier, si la situation n’était pas si grave !
Depuis quelque temps, sans doute afin de flatter leur ego en brandissant un pouvoir fort et, pour le moins, se prouver qu’ils existent devant… les caméras, les juges, procureurs et autres enrobés de Justice ont pris l’habitude de présumer coupable toute personne qui ne peut pas, ou n’a pas encore pu (temps, moyens…) faire la preuve de son innocence. On voit des citoyens accusés de terrorisme, des maris poursuivis pour crime « parfait », des passants chargés violemment puis "gardés à (courte) vue" pour avoir voulu attenter à l’ordre public dans le sillage d’une manifestation, le tout sans indices concordants et confondants, sans témoignages valides, sans aveux, sans preuves ! Alors que l’un des principes fondamentaux du droit de notre pays est, au contraire, de présumer innocent tout individu mis en cause dans quelque affaire que ce soit, jusqu’à ce que la justice ait réussi à prouver… sa culpabilité !
Tragique retournement des pratiques dans le pays qui se prétend le donneur de leçons au monde entier en matière de… respect des Droits de l’Homme !
Tragiques situations pour les victimes de cette dérive qui n’ont pas toujours la chance de voir reconnue (ou les moyens de faire reconnaître) l’erreur judiciaire par ceux-là mêmes qui l’ont commise (chacun sait que l’être humain a horreur de se voir confronté à… sa propre erreur) !
Dans la célèbre pièce de Jules Romains « Knock », on découvrait, au grand bénéfice de l’industrie pharmaceutique, que « tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ! »...
Il est désormais venu le temps où, pour tout ce qui porte robe décorée d’hermine, tout homme innocent est un coupable qui s’ignore !
Mais… ce n’est pas du théâtre !
C’est notre vie au quotidien !
A chacun, dans sa solitude face au fléau de… la Balance, de tenter de prouver… le contraire !

Encore un prévenu d’cassé…

Image Honoré DAUMIER Les juges

vendredi 17 avril 2009

Drôle de printemps !


Drôle de printemps :

Mirabelliers en fleurs

mais...

Un Livret A trompeur
A l'hôpital... vapeurs
Un Elysée gaffeur
Des "grands" patrons floueurs
Diplomatie de peur
Pour les banquiers : bonheur
Parlementaires hâbleurs
Un pape jaboteur
Des riches fricoteurs
et

Des ouvriers en pleurs !


Image Grève au Creusot Jules Adler 1895 musée de Pau photo GL

Lorraine... mirabelliers en fleurs !

Il est printemps... Lorraine s'éveille !

Les mirabelliers sont en fleurs !

image Mirabellier en fleurs du côté de Gripport photo GL 17 04 09

vendredi 10 avril 2009

Joyeuses et paisibles Pâques...

Pour oublier un instant... les jérémiades patronales, la spoliation publique sur Livret A, les errements d'églises et d'Etat, les mensonges diplomatiques, l'outrecuidante vie de la Cour, le vide parlementaire, la violence économique quotidienne...
et pour porter avec eux la douleur des massacrés de l'argent et des tremblements de terre...
voici des fleurs d'hier, pour demain !

Respectueuses Pâques !
image BAUDESSON Nicolas Corbeille de fleurs 1673
musée des Beaux-Arts Nancy photo GL

lundi 6 avril 2009

Contemple... tourne vers l'horizon !



Contemple tous les soirs le soleil qui se couche :
Rien n’agrandit les yeux et l’âme, rien n’est beau
Comme cette heure ardente, héroïque et farouche,
Où le jour dans la mer renverse son flambeau.


Pareil, dans un repli secret de la falaise,
A cette conque amère où soupirent les flots,
Poète, ô labyrinthe impénétrable, apaise
Ton cœur sanglant rempli de sel et de sanglots.


Tourne vers l’horizon ton front mouillé, ta bouche
Ouverte, et que tes yeux desséchés par le vent
Aillent du lieu tragique où le soleil se couche
Aux nocturnes brouillards violets du levant.



Charles Guérin Le Semeur de cendres XXI éd. Mercure de France 1911 p. 83
Image coucher de soleil au Ménil 05 04 09 photo GL

vendredi 3 avril 2009

Montagne... souris... Paris

Après G20, Otan, et décrets divers...
voici une page de littérature à grignoter comme un bon fromage :
Une Montagne en mal d'enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun au bruit accourant
Crut qu'elle accoucherait, sans faute,
D'une Cité plus grosse que Paris :
Elle accoucha d'une Souris.

Quand je songe à cette Fable
Dont le récit est menteur
Et le sens est véritable,
Je me figure un Auteur
Qui dit : Je chanterai la guerre
Que firent les Titans au Maître du tonnerre.
C'est promettre beaucoup : mais qu'en sort-il souvent ?
Du vent.

La Montagne qui accouche Jean de La Fontaine fables