mardi 20 mars 2018

Russie... Poutine !




Cité avec morgue sur toutes les radios et chaînes de télévision, écrit des centaines de fois par jour à l’acide sulfurique dans tous les journaux papier, ce nom est devenu synonyme de grand méchant loup/fou, dictateur, fossoyeur des libertés publiques et individuelles, va-t’en guerre, empoisonneur international, ennemi public n°1 !
Par ricochet -ou conditionnement préalable- ceux des pays anglo-saxons et de leurs dirigeants sont écrits à l’eau de rose sur du papier de soie et prononcés par des bouches en cul de poule avec une onction ecclésiastique digne des plus manipulateurs discours au contenu lénifiant, associés à Démocratie, Droits de l’Homme, bonheur de vivre dans une société harmonieuse.
L’un et son pays, sont présentés comme les infréquentables, les ennemis du genre humain et de la planète.
Les autres sont mis en avant comme les modèles de respect de tous, de chacun et du monde.
Pourtant…
Le plus sommaire des livres d’histoire -y compris contemporaine- nous rappelle que :
-c’est le peuple russe qui a foudroyé l’empire nazi à Stalingrad, ouvrant la voie au déferlement occidental.
-les pays d’Europe centrale, dont la Russie, ont toujours été des amoureux inconditionnels de la culture et de la langue françaises.
-la Russie se situe en Europe, (« de l’Atlantique à l’Oural ! »), même si son vaste territoire se prolonge jusqu’aux côtes les plus asiatiques du Pacifique
-jusqu’à l’embargo récent et imbécile décidé par la France sur ordre de Washington et de Londres, la Russie était l’un des débouchés les plus importants de l’industrie et de l’agriculture de notre pays.
-l’amitié franco-russe se vivait autrefois au quotidien dans les écoles, les universités, les familles (qui se souvient des « Entremets Franco-russes » créés en 1896 ?)
Le plus sommaire de nos livres d’histoire nous rappelle aussi que :
-les troupes états-uniennes et anglaises ne sont venues « libérer » l’Europe qu’en 1944, bien longtemps après le ménage fait par les Russes à Stalingrad, et qu’elles ne sont venues que pour contrer la progression vers l’ouest du communisme.
-que l’Etat-major de ces « alliés », après avoir fait massacrer 1300 marins français à Mers el-Kébir, a ordonné le bombardement inutile -pour beaucoup la ruine- de nombreuses villes de France entraînant la mort de dizaines de milliers de civils.
-que les Etats-Unis n’acceptent les échanges économiques et culturels qu’à leurs conditions drastiques comportant notamment l’installation de bases militaires colonisatrices, ou le chantage à l’OTAN qu’ils contrôlent.
-que l’Angleterre combat depuis toujours l’idée européenne, le « Brexit » n’étant que le point d’orgue de cette attitude si bien condamnée en son temps par le général de Gaulle.
La liste pourrait être plus longue encore des exactions et crimes des « amis » de l’Ouest, et des liens pacifiques et culturels avec les « ennemis » de l’Est.
Mais suffirait-elle à ouvrir les yeux aux manipulateurs de l’Histoire qui se présentent comme des vecteurs d’un « rêve américain » devenu cauchemar, comme des experts en stratégie politique internationale, et qui ne sont, au final, que les serviteurs de ceux qui, à Londres et Washington, n’ont qu’un objectif : faire de notre Europe -et de notre planète- un marché, une zone de chalandise, une colonie soumise à leurs lois, des Européens que nous sommes des consommateurs, des cons soumis à leurs volontés de domination du monde ?
Qui a déclenché la nouvelle « Guerre froide » si chère aux commentateurs à œillères et « responsables politiques » à intérêt partisan ?
Qui est le véritable « ami » de l’Europe et de la planète (pensons à la réflexion sur l’évolution climatique) ?
Qui a commis les empoisonnements d'Angleterre que, sans résultats d’enquête criminelle internationale, Madame May et son mentor Trump attribuent à Poutine ?
Cette question mérite d’être posée.
La réponse se trouve dans les livres d’histoire contemporaine dont les pages s’écrivent sous nos yeux chaque jour.
Alors… lisons !
Salut et Fraternité