jeudi 31 janvier 2008

Lumière...

Ad Lucem semper...
Toujours vers la Lumière !

mercredi 30 janvier 2008

Ecole


Hier, en assemblée, je suivais les travaux
De parents et de maîtres.
J’en écoutais les maux…
Les uns comptaient l’argent, dénonçaient son paraître.
Les autres, tête en mains, exploraient l’avenir.
« Notre école a besoin de moyens pour grandir ! »
Un porte-voix d’État la Région désigne,
Qui le Département interpelle d’un signe.
Le silence se pose, et la Commune fuit…

Dans le même moment, un ministre pérore
Sur l’insécurité. Et, de jour et de nuit,
S’évertue à convaincre, hurle, convainc encore :
« C’est la correction qu’il nous faut recréer !
Rouvrons donc ses maisons ! Nous chasserons le pire ! »
Et chacun d’acquiescer…
Et l’ensemble conspire…
De tous les horizons !

Je rêve ? Non ! Je suis…

De cette époque folle
Qui ouvre une prison
Pour fermer… une école !

GL

lundi 28 janvier 2008

Société Générale... et société !


La Société Générale est sous les projecteurs de l'actualité. Comme, autrefois, le Crédit Lyonnais qui, pour survivre, a dû faire les fonds de poches des contribuables avec la complicité du pouvoir politique (son dirigeant d'alors a été relogé au chaud dans une autre sinécure !), puis changer de nom, espérant ainsi se refaire facilement une virginité bancaire. La collusion entre les uns (responsables politiques) et les autres (gens des affaires) était alors apparue évidente !
En sera-t-il de même avec la Société Générale ?
Dès les premières heures, avant même le démarrage de l'enquête, son dirigeant désigna le seul responsable de la catastrophe : un petit employé spécialiste des marchés boursiers. Tout l'état-major de la banque, dont lui : blanc comme neige ! Comme hier, le CL !
Et l'Etat, comme autrefois, s'est précipité au secours des bons dirigeants de la Société Générale, affirmant par la voix de la Ministre de l'économie et des finances (Madame Lagarde) que rien dans le fonctionnement de la banque ne présentait de caractère incorrect ou illégal !
Une fois de plus, jugement immédiat et sans appel :

salariés malhonnêtes et saints patrons !
Or, dans le même temps ou presque (à quelques heures près), la presse nous apprenait que certains administrateurs auraient liquidé des montagnes d'actions, juste avant le précipice. Auraient-ils eu vent de la situation avant tout le monde (dont l'Etat et la justice) ? Y aurait-il délit d'initié ? Auraient-ils monté toute cette affaire pour pouvoir réaliser des bénéfices personnels colossaux ? Seule l'enquête pourra le dire. Pas Madame Lagarde qui, semble-t-il, a volé naturellement et bien trop vite au secours d'une classe amie.
Seule l'enquête pourra le dire...
Espoir... mais pas certitude ! Car, ne l'oublions pas, notre pays donneur de leçons de démocratie au monde entier, est aussi celui dont le Président de la République est... Président du Conseil supérieur de la magistrature (qui a pour vice-président le ministre de la justice, garde des sceaux). Etat juge et partie !
L'affaire n'est donc pas close. Elle ne fait que commencer !
Curieux ce temps (le nôtre), et ce pays (le nôtre) de l'Egalité et des Droits de l'Homme, des
patrons spontanement présumés innocents, et des... salariés aussitôt présumés coupables !
Curieux... n'est-il pas ?

Les Anneaux de la Fiancée


Sans commentaire, voici les vers d'introduction de AIR, le deuxième roman (volume 1 - EAU) de ma tétralogie Les Anneaux de la Fiancée en cours de publication (3 - TERRE et 4 - FEU à paraître prochainement - éd. ESKA Paris).
Le Féminin sacré comme... principe essentiel de VIE !

Échappe, mon chéri ! Et sois comparable, toi,
à une gazelle ou à un faon de biche,
sur des monts embaumés.
Le Cantique des Cantiques 8-14


Quand,
Au chant du rossignol, affleure la lumière,
ses plis horizontaux éveillent la vierge aux yeux clairs
lovée dans les plis défaits du vent.
Et la montagne enfin s’élève
sur les nuages blonds que la nuit abandonne
où s’endormaient jadis les égarés du rêve.

C’est, dans le jour naissant, la voix d’un virtuose
pour l’amour d’une reine !

Alors,
dans les voies enlacées d’une crête éphémère,
porté par le regard courbé de l’horizon
jusqu’au village des pommiers,
surgit le prétendant
ruisselant de la mer.

Et sur les cieux enfin libres de cendres froides,
tandis que brûle un air d’automne
au cœur des steppes,
enfouissant le soc, le prétendant se passe,
un à un et pour l’éternité,
palpitants,
Les Anneaux de la Fiancée !

jeudi 24 janvier 2008

Pensées J-V D : banque et pouvoir...



Par les temps de criminalité banco-financière et d'agitation politico-dallassienne que nous connaissons, relire quelques écrits sains (et, éventuellement, les méditer...) n'est pas un luxe. Voici trois pensées de Julie-Victoire Daubié (cette femme généreuse et courageuse dont je raconte la vie dans la biographie romanesque Julie-Victoire, première bachelière de France - éd. ESKA Paris), extraites de son livre La Femme pauvre au 19ème siècle :

Il est de fait que l’ordre économique ne serait pas troublé comme il l’est chez nous, si le scandale des fortunes illicites était soumis au contrôle de l’opinion !

Sur le même sujet :

Dans l’ordre, ou plutôt dans le désordre actuel, chacun fait produire le plus possible à ses capitaux sans s’inquiéter de l’ouvrier qui n’est qu’un être abstrait, incongru, un rouage dans la machine !

La troisième, sur l'homme et le pouvoir :

L’homme qui ne sait pas se gouverner est incapable de gouverner les autres… et pourtant on remarque, dans les familles comme dans la cité, qu’il veut prendre plus d’autorité sur autrui qu’il en a moins sur lui-même !
Très bonne journée !

mercredi 23 janvier 2008

La vision Attali...


Nous y sommes...
Notre monde a enfin trouvé son guide vers la monarchie marchande modestement baptisée libéralisme !

Cette vision de notre société, cette promesse de... survie (pour... la fange !) qui va éclore en ce jour d'hiver, m'invite à vous offrir quelques passages de mon conte impertinent Au Plaisir d'ENA (éditions DGP Québec Canada 2001) tellement politiquement incorrect qu'il a dû trouver un éditeur chez nos cousins d'outre Atlantique !

Pour... le plaisir !

(...)
Le chef d'ENA serait choisi par la Forme d’Homme parmi les valides de la fange (pas tordus, pas estropiés, pas rêveurs), pour la couleur de ses yeux, la taille de ses mains et l’importance de son appétit. Mais, surtout, le volume de sa tête serait retenu comme critère fondamental et déterminant. Plus la tête sera grosse, ronde et lisse, plus il est convenu qu’il sera un bon chef d’école.
Ainsi, le premier chef fut celui qui rebondissaient le mieux à chaque fois que la Forme d’Homme le frappait violemment du plat de la main, celui aussi qui résonnait le plus puissamment et le plus longuement sous la gifle.
Le choix fut reconnu et admis par tous.
Il était le bon !

Mais puisqu’un vrai chef ne se reconnaît réellement qu’au nombre des sous-chefs qui lui obéissent, celui-là se donna comme première tâche, et des plus importantes, de s’en choisir une kyrielle. Il rechercha les mêmes qualités. Les trouva.
Les sous-chefs engagés, il les relia à lui, de tête à tête, par une sorte de tube transparent qui véhiculait, en lente procession, des milliers de bulles à reflets verdâtres.
Les sous-chefs ressemblaient fort au chef, à la différence toutefois de la tête qu’ils avaient plus petite, beaucoup plus petite, mais tout aussi ronde et lisse.
Ces sous-chefs reçurent pour mission exclusive d’animer une horde de maîtres globuleux à la tête tellement rétrécie qu’elle se pouvait prendre pour un bouton de fièvre sur un sein de sorcière.
Ils n’attendirent pas longtemps, ces maîtres, pour savoir ce qu’ils auraient à faire dans la nouvelle organisation énaïque. Avant de faire le premier pas de sa neuve vie, chacun reçut une spécialité et l’ordre de la transmettre à tous, notamment ceux qui seraient appelés à fréquenter l’Ecole. Au total, sept mille sept cent septante-sept spécialités, toutes filles des trois piliers fondamentaux de la nouvelle sagesse :

la SOCIOCRYPTOELUCUBROLOGIE
la POLITICOMAGOUILLOTHERAPIE
la GESTIOFISCOTROMPOLOGIE.

Trois spécialités mythiques, trois sciences presque exactes, trois grandes lumières sans lesquelles l’action sur la fange ne serait que miction de prostatique !
(...)
Par éjaculations successives, les ordres des génitures énaïques assénés à la fange avaient profondément modifié la vie à bord.
D'abord, les hublots avaient été occultés, puis interdits les échelles et escaliers d’accès aux ponts supérieurs, condamnées les écoutilles, réduites les manches à air à la plus étroite nécessité de passage du plus maigre flux de survie.
Enfin, en application des lois des trois sciences fondamentales, les préceptes de la nouvelle philosophie politique -formule récemment inventée par l'Ecole- visaient à maintenir la fange dans son état originel, ni plus, ni moins, mais fange désormais parfaitement ordonnée, soumise et -ils l’affirmaient sans cesse avec force- violemment aimée.
Des études sérieuses et théologopoliticoscientifiques menées par les rejetons des sociocryptoélucubrologues, les multiples héritiers des politicomagouillothérapeutes et les innombrables clones des gestiofiscotrompographes venaient de mettre en évidence l’impérieuse obligation pour la fange, afin que son bienheureux équilibre se maintînt, de demeurer pour l’éternité en l’état où elle était, là où elle était et comme elle y était. Il y allait de son bonheur, de son bien-être, de sa sécurité, de son épanouissement et, pour tout dire, de son seul moyen d’exister.
Peut-être même de sa seule vraie raison d’exister !
Et la fange l’avait compris qui avait fini par se trouver bien dans sa mollesse nauséabonde que certains commençaient à prendre pour un nirvanesque état d'apesanteur.

Comment aurait-il pu en être autrement ?
Les politicomagouillothérapeutes ne cessaient de s’occuper d’elle. Les sociocryptoélucubrologues la choyaient sans relâche. Quant aux gestiofiscotrompographes, leur sollicitude n’avait d’égal que leur empressement à lui résoudre tous les problèmes avant même leur apparition !
(...)
Il arrive parfois (souvent) que la réalité dépasse la fiction !
A votre service pour la suite, sur mon blog ou... dans les journaux papier, radio, télévisés !

vendredi 18 janvier 2008

République et... laïcité



La Laïcité n’est pas un athéisme d’État !
Doit-elle être pour autant le partage du pouvoir politique des élus de la République avec toutes les forces religieuses du pays ? Dieu, qu’il soit celui des chrétiens, des musulmans, des juifs, principe de religions orientales ou du panpsychisme animiste africain, doit-il être l’inspirateur des postures et décisions qui donnent sa tonalité et ses modes de fonctionnement à notre société ?
La question mérite d’être posée.
Un simple examen de l’histoire (même rapide) suffit, dans ce domaine, à inviter à la prudence : la plupart des grandes confrontations humaines ont (presque) toujours plongé leurs racines dans les intégrismes. Le vingtième siècle, à lui seul, nous en a donné un redoutable échantillon d’exemples cruels (entre autres… Gott mit uns !)
Certes l’élévation peut (et doit sans doute) être admise comme synonyme d’amélioration individuelle, d’élan vers le sacré, vers cet indicible merveilleux qui nous rapproche de l’autre et nous mène à la vraie fraternité. Mais il n’est nul besoin de prêtres (que suivent des fidèles), de pasteurs (qui mènent leur troupeau), de rabbins, de gourous, ou d’exhortations à… l’Amour désincarné pour y parvenir. Le
connais-toi toi-même socratique, appuyé par le aime ton prochain comme toi-même des Écritures devraient y suffire, à condition d’être médités et ardemment mis en œuvre chaque jour.
L’effort de s’examiner, d’échapper à la distraction à laquelle invitent sans relâche les marchands, de faire la paix avec soi-même, de repérer en soi ce qui relie à l’autre (pour le développer) ou, au contraire, isole de l’autre (afin de le réduire) devrait permettre d’échapper à la mise en œuvre de systèmes inspirés qui, jusque là, ont révélé davantage de propension à la prise de pouvoir sur la conscience, plutôt qu’à sa libération !
Les valeurs d’humanité, les fondements généreux d’une civilisation ne sont pas exclusivement l’apanage des religieux, quels qu’ils soient. Ils sont aussi, très souvent, le moteur de nombre de contemporains modestes, d’acteurs de notre vie sociale, d’élus (j’en connais de cette qualité), d’éducateurs (les instituteurs de la République, entre autres), d’artistes !

In medio stat virtus… Là, comme ailleurs, la justice est dans le juste milieu !
Souvenons-nous aussi de cette pensée de Paracelse, humaniste, alchimiste et médecin suisse du 16ème siècle :
Rien n’est poison. Tout est poison. Seul l’excès est poison !

mercredi 16 janvier 2008

Les Humbles...

Les Humbles 7...
Bientôt le printemps !



samedi 12 janvier 2008

UN LIVRE : LA TRANCHEE...



Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi prenant, aussi beau, aussi riche d'émotions éveillées, aussi bien écrit ! Il arrive parfois qu'un auteur soigne la forme au détriment du fond, produisant un/des livres ennuyeux. Il arrive souvent que d'autres privilégient le fond et oublient la forme (surtout au temps des SMS), nous donnant à ingérer une bouillie indigeste ! Michel Bernard (retenons bien son nom) ne tombe ni dans l'un, ni dans l'autre de ces pièges ! Son style est beau, simplement beau, son vocabulaire est riche, simplement riche, et le pays dont il nous parle est tout simplement... le sien : la Meuse. Une Meuse déjà chantée, peinte, racontée, sentie et vécue avec le talent que l'on sait par l'ami Philippe Claudel. A croire que les "terroirs" (quand on les respecte et les aime -l'un n'allant pas sans l'autre !-), s'ils produisent de bons vins, de bonnes madeleines et dragées (c'est toujours en Meuse), d'inoubliables cassoulets, calissons, garbures ou quiches, produisent aussi... de beaux esprits vecteurs d'Amour ! Michel Bernard est de ceux-là.

Ce livre d'une qualité rare vient d'être sacré Prix Erckmann-Chatrian 2007, le "Goncourt lorrain".

Passer à côté de "La Tranchée de Calonne", de Michel Bernard serait perdre une merveilleuse occasion de toucher un instant au... bonheur !


"La tranchée de Calonne" est publié par les éditions de La Table ronde

A PROPOS DE L'EPIPHANIE...


Depuis leur origine, les puissances religieuses ont recouvert les fêtes qu’elles considéraient comme profanes pour installer leur influence, permettant à certaines de survivre, voire se développer, presque toujours sous d’autres noms.
Le Samhain, par exemple, fête celtique des morts, est devenu en 835 par la volonté de Louis le Pieux, fils de Charlemagne, Toussaint fête de tous les saints, provoquant la réactivation par les Anglo-saxons d’une certaine Halloween destinée à redonner vie aux esprits des trépassés, avant de… remplir les caisses de Disney !
Autre exemple : le solstice d'hiver du 25 décembre, fin des Saturnales (fête des graines enfouies) dans l’Empire romain en même temps que fête du dieu
Mithra (Sol invinctus - Soleil Invaincu) que l’on célébrait par le sacrifice d’un taureau, n’est devenu commémoration de la naissance de Jésus que sur décision du pape Libère en 354. Déjà récupérée par l’impérialisme romain, cette fête avait, elle aussi, une origine celtique.
Comment s’étonner alors que notre tradition de partager une galette, chaque année, le 6 janvier, en cherchant la fève afin de trouver enfin son roi ou sa reine, ait elle aussi des racines qui, bien que plongeant dans la nuit de Noël, plongent davantage encore dans… la nuit des temps !
On nous raconte que ce sont trois errants couronnés baptisés Gaspard (le Jaune), Melchior (le Blanc) et Balthazar (le Noir) -on n’avait pas encore découvert pour les exterminer les… Peaux Rouges !- qui, par leur visite au Nouveau Né, sont à l’origine de cette fête. Peut-être parce qu’ils ont, dans l’épaisseur feuilletée de la nuit orientale, découvert la fève en la personne du Messie ! Trois, comme les piliers du temple des francs-maçons (Sagesse, Force et Beauté), trois comme Père (l’Éternel), Fils (le Verbe) et Saint-Esprit (le Souffle), cette trinité de notre société judéo-chrétienne, sainte parce que symbole du multiple dans l’Un, ce
Dieu unique en trois personnes égales et participant à une même essence.
On nous raconte aussi que, venant d’Afrique pour les uns, d’Orient pour les autres (on échappe une nouvelle fois à l’Amérique, Christophe Colomb et ses sbires ayant pris sur cette histoire un retard considérable !), ils offrirent à l’Enfant des cadeaux prestigieux : l’or, métal parfait, royal, solaire et divin (notre amour selon Karl Rahner), la myrrhe, plante de paradis capable de guérir toutes les blessures des hommes (nos souffrances), l’encens dont la fumée parfumée guide l’aspiration humaine vers le ciel (notre nostalgie).
On nous raconte encore, dans la famille chrétienne orthodoxe, que cette fête serait la commémoration du baptême de Jésus dans le Jourdain, trente ans après l’épisode de l’étable de Bethléem. Que, pour la commémorer, c’est une croix que les fidèles doivent retrouver au fond d’un étang, réservant ainsi la royauté à celui/ou celle qui, en apnée, manquerait le moins de… Souffle… divin, évidemment !
On nous raconte enfin que, dès ses premiers temps, l'Église avait pris l'habitude de célébrer le 6 janvier toutes les formes connues de présence de Dieu sur terre : la Nativité (Noël), l'Adoration des mages, le
baptême du Christ et les noces de Cana. Si elle avait duré, cette synthèse aurait provoqué le télescopage entre la bûche de Noël et la galette des rois, et… des migraines chez les pâtissiers modernes, à cause du mariage difficile de la crème au beurre avec la frangipane !
Baptême du Christ… noces de Cana…
L’EAU (de l’Épiphanie, de la rivière, ou de la mer mère), c’est la vie nous disent les scientifiques, nous rappelant que même l’embryon humain a d’abord… une existence amphibienne, et que notre corps est constitué d’environ 70% d’eau (50% chez les vieux, d’où la nécessité de compenser l’évaporation naturelle due à l’avancée en âge par l’absorption de liquides… agréables, n'en déplaise à Monsieur Evin !) Semence divine, flux lustral, symbole de paix lorsqu’elle est calme, l’eau est aussi capable de détruire, voire de tuer, lorsqu’elle s’agite ou lorsqu’elle enfle. N’est-ce pas par elle que Dieu décida un jour de corriger son erreur de création en provoquant le terrible déluge dont seul Noé réchappa (pour courir aussitôt s’enivrer des fruits de la vigne -trop d’eau appelle… le vin- !) Mais n’est-ce pas par elle aussi, par la crue presque rituelle du Nil, que l’Égypte antique (avant la construction du barrage d’Assouan) recouvrait chaque année vitalité et fécondité ? Jésus a confirmé cette qualité essentielle de l’EAU dont il est le Maître en déclarant à la Samaritaine : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ! et, lorsque le mercenaire romain lui perça le flanc d’un coup de lance, en versant à la fois le sang et… l’EAU, esprit du Père offert à l’humanité. Vertu cosmogonique : l’EAU purifie, guérit, rajeunit, introduisant ainsi dans… l’Éternel ! Elle est le Yin associé à la
Lune, part féminine de la nature.
Le SOLEIL de l’Épiphanie est un soleil nouveau. Il renaît, reprend sa course de plus en plus haut dans le ciel, réchauffe tout ce qu’il touche et, d’Orient en Occident dans sa marche quotidienne, rend à la terre la Lumière fertilisante perdue. C’est cette Lumière qui va réveiller les végétaux endormis, raccourcir les ombres des choses, des êtres, et… des phénomènes, rendre aux animaux leur puissance de reproduction (pour mémoire, l’être humain n’est qu’un animal parmi d’autres !) Il réveille et il révèle, le Soleil ! C’est sa lumière aussi qui, depuis l’aube de l’humanité, figure les influences célestes sur la terre, rassemble ce qui est épars, réunit les différents, fait du tout l’UN rayonnant insensible à toutes les influences physiques, chimiques, psychologiques, politiques ou… comptables ! Comment oublier le célèbre disque de Newton chargé de toutes les couleurs de l’univers, même les plus apparemment… sales, qui devient d’un blanc très pur quand on le fait tourner à grande vitesse ? Comment ? Oui, la Lumière, si elle n’est pas la vie, est un puissant principe de vie : LE PRINCIPE DE VIE. Or c’est elle qui monte maintenant, en ce temps d’ Épiphanie, et que nous saluons en dévorant la galette et levant nos verres ! C’est elle qui nous parle dès aujourd’hui de résurrection des morts, qui nous invite à tirer de l’obscur cœur de frangipane d’une galette la fève et, avec elle, tirer des profondeurs de la terre où ils sont enfouis, et de nos mémoires, l’Esprit, le souvenir de celles et ceux qui nous quittés pour l’autre monde et que nous aimions… que nous aimons ! Si, pour Pline, la fève (fruit d’une légumineuse de la famille des Fabacées) contient l’âme de nos morts, c’est pour représenter leur première offrande aux vivants que nous sommes encore, le premier don venu de dessous terre. C’est le signe de leur fécondité, de leur incarnation. Ce n’est pas pour rien si, en Grèce antique, les décisions importantes se votaient par fève blanche ou noire : blanche : projet adopté… noire : projet condamné à mort. Blanche comme la lumière solaire du disque de Newton, ronde comme le cercle, point étendu parfait, noire comme l’obscurité du tombeau, ronde comme… le soleil !
Même si les grands marchands et les puissants de notre temps, avides de blé frais destiné à se constituer la plus grosse galette pour leurs jeux d’aujourd’hui, leurs croisières sur des yachts fastueux, leurs visites de pyramides de lingots, et leurs vieux jours dont ils voudraient faire une seconde sinécure, en ont fait un moyen de développement de leur richesse, cette tradition de l’Épiphanie dont le rituel galette-fève nous rassemble garde tout son sens universel et fraternel. Elle nous rappelle qu’il n’est aucune frontière entre le bas et le haut, entre la vie et la mort, entre le passé et le présent, entre les êtres qu’unit l’Esprit, et que la pratiquer c’est ouvrir une porte sur la vraie fraternité affranchie des contraintes matérielles ! Une porte sur… l’AMOUR !
Mangeons donc, Amies, Amis, buvons, cherchons la fève, couronnons-nous les uns les autres, et… vivons le bonheur simple de créatures libres, de bonnes mœurs, conscientes de n’être que goutte d’eau, mais essentielle, dans l’océan de l’univers, et ensemble pour… tous les autres, d’hier, d’aujourd’hui, de demain !

Que cette Lumière montante rayonne en nous et autour de nous !

jeudi 10 janvier 2008

Maïs OGM, agriculture et LOI


La Haute autorité sur les OGM a rendu ses conclusions concernant le maïs Monsanto 810 déjà mis en production dans nombre de régions de France malgré le peu de certitudes scientifiques le concernant.
D'après ces conclusions, ce maïs transgénique pourrait présenter des risques pour la faune, la flore et le consommateur animal ou humain.
Contrairement aux affirmations de la firme états-unienne qui prétend qu'il ne peut pas se disséminer, donc contaminer des cultures voisines "normales" ou biologiques, les experts en ont observé la présence spontanée à plus de 100 km de ses lieux de mise en culture au Canada !
Par ailleurs, les chercheurs de l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont constaté des retombées notables de la présence de ce maïs sur la faune, notamment une atteinte à l'équilibre de vie de nombre d'insectes et du lombric, cet "oxygénateur" indispensable à notre terre !
La bataille fait rage aujourd'hui au sein même de ladite Haute autorité OGM, certains prétendant que son président le sénateur Jean-François Legrand aurait usé dans son communiqué de mots trop forts pour évoquer les risques présentés par cette culture... Mais pourquoi devrions-nous prendre des gants pour parler des grands pullueurs de notre planète ? Pourquoi ne serions-nous pas autorisés à appeler un chat un "chat" ? Les propos (même prudents) de J-F Legrand dérangent les commerciaux de Monsanto et la majorité des sénateurs (inféodés depuis toujours aux puissances terriennes) soucieux de leur réélection après les prochaines municipales ! Qu'à cela ne tienne, la vérité sur la santé publique et le devenir de notre environnement sont autrement plus préoccupants que quelques rentes de situation !
Quant aux paysans producteurs de ce maïs Monsanto 810 qui ont déclaré publiquement que, loi ou pas, ils continueraient à le cultiver (certains ont déjà acheté en urgence leurs semences à l'étranger pour les semer très vite et mettre ainsi l'Etat devant le fait accompli) , ils devront, en leur qualité de hors-la-loi, connaître le même traitement que celui subi par les hors-la-loi anti-OGM, notamment José Bové. Leur passage à l'acte illégal relèvera de la justice la plus élémentaire et la plus... juste ! Ils devront donc être arrêtés, jugés et, éventuellement mis en prison ou/et condamnés à des amendes et travaux d'intérêt collectif.

Mais il faudra être vigilants (rien de plus banal qu'un semoir en action dans un champ) et courageux, certains monsantistes intégristes ayant déjà donné des preuves de leur aptitude à... la violence !
Dans un Etat de droit digne de ce nom, il ne saurait y avoir une justice compréhensive et généreuse pour les malfaiteurs internationaux et leurs suppôts, et une autre pour les citoyens ordinaires et simples consommateurs (mais conscients des droits et devoirs envers... la nature) !
J'ai trop d'affection et de respect pour les paysans de notre pays pour penser que ces fous du diable seront nombreux. Les gens du pays, de nos pays, en charge de la mission sacrée de nourrir leurs contemporains, sont très majoritairement raisonnables et respectueux de la nature, de leurs clients et... des lois (ils sont même souvent les victimes de grands prédateurs qui, pour mieux les dévorer, se disent de la même famille qu'eux !)
Nous ne devrions donc pas faire déborder les prisons.

Mais, si la clause de sauvegarde est activée (ce que je souhaite), il faudra, contre les réactions viscérales observées de quelques bombeurs de torse à casquette Monsanto, faire preuve de la plus grande, de la plus courageuse, et de la plus juste fermeté !

mercredi 9 janvier 2008

Publicité à la télévision publique

Rien ne laissait prévoir une telle annonce présidentielle !
Les chaînes publiques vont devoir se passer du soutien financier de Mac Do, du Crédit Lyonnais (repabtisé pour dissimuler sa ruine préjudiciable à tous les contribuables et faire oublier le curieux incendie de son siège), de Coca cola, des 4x4 japonais, et des hurlements de chanteur sur le retour qui, grâce à ses lunettes pacifiques, vient de retrouver ses deuxp'titschiens !
Enfin !
Il était temps que les prises d'otages restent aux terroristes de l'économie, et que, libèrant les citoyens de ses contraintes de marché qui, il faut bien le constater, n'ont pas souvent à voir avec le respect du consommateur, le commerce reste au commerce.
Que les patrons de TF1 et M6 s'en réjouissent ne m'indisposent pas du tout. Au contraire. Au moins les choses seront claires. D'un côté : de l'information, du divertissement et de la diffusion de "connaissances" soutenus (pas inévitablement pollués, les vrais journalistes sachant garder leurs distances) par les inconditionnels du profit et, donc, de l'audimat. De l'autre : de l'information, du divertissement, des connaissances et de la création dans la ligne (je l'espère !) d'une philosophie politique et sociale dont la valeur de référence serait la reconnaissance de qualité et de liberté du téléspectateur.
On peut rêver ?
Alors, j'ai choisi de rêver !
Mais, au moins, que celui qui veut se livrer pieds et poings liés à la dictature des parts de marché puisse le faire en toute conscience et liberté. Et que celui qui souhaite bénéficier de ce que sa redevance lui donne le droit d'attendre, à savoir une aide à la meilleure connaissance du monde et de soi, le puisse aussi sans risque de pollution ni crainte de sournoise manipulation.
Il m'est toujours insupportable que des animateurs débraillés (qui confondent populaire et vulgaire), que des commentateurs assujettis (qui vendent avec talent une soupe souvent indigeste en faisant croire que sans eux le téléspectateur est incapable de comprendre), que des scénaristes de commande (qui, par l'histoire, fond et forme, invitent à la dépendance) puissent financer leur action, parfois leur éclatante réussite, sur... des fonds publics.
Le contribuable mérite mieux que cela !
C'est au maître-marchand à payer ses serviteurs-domestiques.
Pas à ses clients !

samedi 5 janvier 2008

PIERRE BLANCHE


Vendredi 4 janvier.
Jour à marquer définitivement d'une pierre blanche !
L'Afrique est enfin libérée de la présence ordurière de tous les dangereux nantis de notre "société" de grands singes (ce n'est pas sympathique du tout pour nos cousins germains chimpanzés, gorilles et autres qualifiés par certains de primates) qui la considéraient comme... leur cour de récréation !
Enfin, le désert et la savane ne fleuriront plus de bidons vides, flaques d'huile de vidange, canettes froissées de boisson états-unienne à la cocaïne, filtres à air et à huile gorgés de sauce infecte, courroies de transmission japonaise, emballages auréolés de graisse de pré-digérés états-uniens, étrons et vomissures, casquettes à la retourne, banderoles publicitaires, pneus variés, seringues et préservatifs usagés, combinaisons déchirées d'humains-sandwichs aussi rouges que mon front d'Européen honteux, tous emblématiques de notre incontestable réussite de pays émergés !
Oui, l'Afrique traversée depuis trente ans par la folle caravane des agités du carburateur va enfin recouvrer un semblant de sérénité et pouvoir reprendre la palabre interrompue sous le manguier par les vociférations de mécaniques en délire ! Un semblant... car les séquelles seront longues à disparaître des traumatismes que la folie du nord aura semés dans son sud lointain ! Oui, longues aussi les errances d'esprits africains dont les corps ont été massacrés en bord de piste par des compétiteurs aveuglés par l'appât de gloire et du gain et... toujours impunis !
Oui, longue, la convalescence à venir ! Car la maladie a été sévère !
Soyons vigilants... une rechute est toujours possible, et elle est toujours plus grave que la maladie première !
D'autant plus vigilants que d'aucuns parlent aujourd'hui d'aller contaminer... l'Amérique du sud !
Peut-être ceux-là, pour réussir leur coup, useront-ils du prétexte de... la libération d'Ingrid Betancourt !
Souvenons-nous, voilà trente ans, c'était pour aller installer des pompes à eau, là-bas, dans le Sahel !
Oui... souvenons-nous ! Soignons notre mémoire ! Ne tombons pas dans les pièges tendus par les grands manipulateurs de notre époque ("Ce que nous vendons à Coca Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible" Patrick Le Lay-TF1 - "Nous avons pensé à tout, pour... que vous ne pensiez plus à rien !" BNP...)
Souvenons-nous ! Pour... demain !
Et... longue mort au... Paris-Dakar !

La photo du haut : c'était en 1964, à Bouaké (Côte d'Ivoire). J'y ai appris à aimer (et respecter, quand on aime !) cette belle Afrique de... nos origines !

mardi 1 janvier 2008

Bonne Année 2008

A toutes celles et tous ceux qui ce message liront, salut, fraternité, et...
Bonne, très bonne, excellente ANNEE 2008 !
Que les hommes y soient moins conquérants !
Que les femmes y soient plus respectées !
Que les politiques y soient moins menteurs !
Que l'économie y soit plus sociale !
Que l'imbécillité y soit moins le fonds de commerce de tous les marchands d'illusion (je n'ai pas dit de rêve...) !

Que la conscience de tous les manipulés y soit plus éveillée !
Que les manipulateurs y soient moins protégés !

Que l'école y soit plus présente, et riche, et passionnante !
Que les prisons y soient vidées au bénéfice des... écoles !
Que la vie y soit triomphante !

Et que la paix et l'amour soient nos objectifs communs !
Voeux pieux ?
Combat quotidien acharné de celles et ceux qui refusent l'asservissement et... la honte !
Objectif... sacré !
COURAGE... PENSONS !
et... AGISSONS !
Cette nouvelle année sera... ce que nous en ferons !
Bonne année 2008 !