mercredi 9 janvier 2008

Publicité à la télévision publique

Rien ne laissait prévoir une telle annonce présidentielle !
Les chaînes publiques vont devoir se passer du soutien financier de Mac Do, du Crédit Lyonnais (repabtisé pour dissimuler sa ruine préjudiciable à tous les contribuables et faire oublier le curieux incendie de son siège), de Coca cola, des 4x4 japonais, et des hurlements de chanteur sur le retour qui, grâce à ses lunettes pacifiques, vient de retrouver ses deuxp'titschiens !
Enfin !
Il était temps que les prises d'otages restent aux terroristes de l'économie, et que, libèrant les citoyens de ses contraintes de marché qui, il faut bien le constater, n'ont pas souvent à voir avec le respect du consommateur, le commerce reste au commerce.
Que les patrons de TF1 et M6 s'en réjouissent ne m'indisposent pas du tout. Au contraire. Au moins les choses seront claires. D'un côté : de l'information, du divertissement et de la diffusion de "connaissances" soutenus (pas inévitablement pollués, les vrais journalistes sachant garder leurs distances) par les inconditionnels du profit et, donc, de l'audimat. De l'autre : de l'information, du divertissement, des connaissances et de la création dans la ligne (je l'espère !) d'une philosophie politique et sociale dont la valeur de référence serait la reconnaissance de qualité et de liberté du téléspectateur.
On peut rêver ?
Alors, j'ai choisi de rêver !
Mais, au moins, que celui qui veut se livrer pieds et poings liés à la dictature des parts de marché puisse le faire en toute conscience et liberté. Et que celui qui souhaite bénéficier de ce que sa redevance lui donne le droit d'attendre, à savoir une aide à la meilleure connaissance du monde et de soi, le puisse aussi sans risque de pollution ni crainte de sournoise manipulation.
Il m'est toujours insupportable que des animateurs débraillés (qui confondent populaire et vulgaire), que des commentateurs assujettis (qui vendent avec talent une soupe souvent indigeste en faisant croire que sans eux le téléspectateur est incapable de comprendre), que des scénaristes de commande (qui, par l'histoire, fond et forme, invitent à la dépendance) puissent financer leur action, parfois leur éclatante réussite, sur... des fonds publics.
Le contribuable mérite mieux que cela !
C'est au maître-marchand à payer ses serviteurs-domestiques.
Pas à ses clients !

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