lundi 28 juin 2010

Ministres et sous-préfets... aux champs !

-Un ministre qui, pour déplacement de fonction, voyage en jet privé de luxe...
-Le même qui construit là où il ne faudrait pas...
-Un autre qui fume des cigares cubains aux frais du contribuable...
-Une autre qui loge ses proches dans un appartement de fonction...
-Une "chargée de mission présidentielle" prise en flagrant délit de cumul d'indemnités...
-Un autre ministre qui aime les cosmétiques et les voitures françaises au point de craquer pour leurs héritiers...
-Un autre ministre qui octroie de belles primes de banquiers aux préfets et sous-préfets pour les inciter à faire correctement leur boulot...
Chaque jour qui passe nous offre une nouvelle révélation.
Nous n'avons pas fini d'en voir...
des Woerth et... des pas mûres !
Cette fois, on se passera d'image (économies de rigueur !)

lundi 21 juin 2010

Du stade au palais !

Nos politiques pleurent sur toutes les antennes et dans toutes les boîtes à images : « Nous sommes atterrés, affligés, consternés, dégoûtés, choqués, révoltés, accablés ! » se lamentent-ils en prenant des airs de retour de funérailles et se couvrant de cendres et de ridicule.
Ils sont abattus par le comportement des intelligents du pied que couvrent d’or les grands marchands du monde, leurs amis !
Et ils espèrent que, compatissant avec le peuple en colère contre les porteurs de maillots trop secs, ils obtiendront de lui son indulgence.
Car…
La liquéfaction de l’équipe dite « de France » de balle au pied, ne fait que refléter celle de leur propre système. Les uns, ceux de la bleusaille, s’en mettent plein les poches en se moquant des journalistes, des formateurs, animateurs, gamins des clubs et miséreux des bidonvilles, amoureux de sport et de saine compétition. Les autres, ceux de la politicaille, s’en mettent plein les poches en se moquant des journalistes, enseignants, électeurs, contribuables, amoureux de valeurs républicaines et de vraie vie citoyenne et fraternelle.
Tandis que les uns se vautrent dans des palaces choisis par la Fédération (agréée par l’Etat) et refusent de pousser énergiquement le ballon (mais pas de pousser le bouchon trop loin), de travailler un peu, de se comporter autrement que comme des vieillards cacochymes sur le terrain, les autres fument des cigares payés par l’impôt, hébergent leur famille dans des appartements de fonction, doublent ou triplent leurs salaires et pensions, s’octroient des permis de construire dans des zones interdites ou voyagent (les mêmes) en jet privé portugais cuir et bois précieux, et -semble-t-il- aident des milliardaires à trouver des niches (logement de chien) fiscales pour leur fortune en même temps qu’ils intiment à la populace d’adopter un comportement citoyen !
Tandis que les uns, sûrs de leur pactole, refusent de mettre un pied intelligent devant l’autre (lourdes à porter, les chaussures en or massif entravent naturellement le mouvement !) sur le terrain, les autres donnent l’impression de vouloir accélérer le mouvement de la pompe à fric public en leur faveur, comme s’ils avaient conscience que leur bonheur financier devait mourir bientôt !
Bientôt ?
L’exemple vient d’en haut ! entendait-on autrefois.
Où regarder aujourd’hui pour trouver des modèles ?
Vers le stade ? Vers les palais ?
Ou vers les lieux de cultes où se recrutent… les intégristes de tout poil ?
Pauvre France éternelle donneuse de leçons de morale au monde entier, devenue en si peu de temps la référence en ridicule et l’irrésistible risée de… ce même monde !

J’ai honte.
image couverture de Au Plaisir d'ENA Gilles Laporte éd. DGP Québec 2001
photo Christophe Voegelé

lundi 14 juin 2010

Ils ont osé !

Les prétendus représentants de la France en bleu sont allés distribuer des stylos en plastique, là-bas, en Afrique du Sud, aux enfants d’un bidonville baptisé d’un nom anglo-saxon afin de faire moins pauvre, moins misérable, moins terrible.
Et les dirigeants de la Fédération Nationale de balle au pied arboraient le sourire radieux de ceux qui réussissent un bon coup de communication, au milieu des joueurs ravis de montrer qu’ils sont sensibles à la détresse du monde, dans une forêt de micros et sur une montagne de caméras avides de bons mots et de gestes ostentatoires à nous faire partager pour tenter de nous con-vaincre de l’humanisme de ces bleus-là !
Ils ont osé aller faire un pied de nez manipulatoire à celles et ceux qui, demain peut-être, après-demain au plus tard, seront morts de faim, d’absence de soins, ou de mauvais traitements infligés par des fermiers racistes, un stylo en plastique marqué « France » dans la main !
Hier, c’était le roi qui, de son carrosse, jetait des pièces de monnaie au peuple pour lui prouver son incommensurable générosité. Il en a perdu la tête !
Aujourd’hui, c’est la vieille bleusaille à la tunique brodée d’or, encadrée de ses mentors, qui -en notre nom paraît-il- distribue dans la Cour des Miracles du monde… des stylos en plastique ! Mais que lui reste-t-il à perdre, puisque, depuis longtemps déjà, elle a perdu dans tous les palaces et bordels de la planète… l’honneur !
J’ai honte.
image bidonville Afrique du Sud Le Parisien photo Matthieu de Martignac

vendredi 11 juin 2010

Foot... LE PIED !

C’est ce soir que le ballon rond commence à rouler dans le « rectangle vert » (dixit l'entraîneur) africain !
Passion pour une grande partie du commun des mortels. Agacement pour l’autre partie dont je suis. Récréation pour les politiques qui vont enfin pouvoir, dans l’ombre bienfaitrice (pour eux) de la coupe du monde :
-raccourcir l’école à grands coups de hache…
-tailler dans les retraites à grands coups de ciseaux…
-planquer les doubles, voire triples rémunérations, et cumuls de toutes sortes…
-dîner à loisir avec banquiers et patrons hors de la vue du peuple…
-augmenter eau, air, électricité, gaz, chemin de fer, tabac et alcools…
-rallonger la liste des médicaments à la charge intégrale des malades…
-tripoter les statistiques et commander de nouveaux sondages de popularité…
-…
Ré-cré-a-tion !
LE PIED !
Enfin seuls !
D’autant que, afin de cautionner l’intérêt national pour ce que d’aucuns nomment « l’intelligence des pieds », et focaliser davantage encore les regards sur l’évènement planétaire, la Ministre des Sports et de la Santé fera un saut en Afrique du Sud (elle logera, paraît-il, avec son équipe dans le même hôtel de grand luxe que les « Bleus »), suivie de loin par son adjointe qui ne manquera pas, là-bas, de marquer quelques buts stratégiques dans la partie de bras cassés que disputent activement nos instances dirigeantes.
Ré-cré-a-tion !
LE PIED !
Et, pour que la fête soit plus pleine encore, les paris sont maintenant ouverts sur la toile ! De la sorte, tandis que les opérateurs se frottent les mains en lorgnant sur le pactole certain qui leur est promis, chacun pourra se rêver millionnaire en regardant s’ébrouer les milliardaires magiciens du « rectangle vert ».
Allez… bonnes parties de balle au pied, bons pronostics, bonnes soirées d’enthousiasme individuel et collectif, aux uns… bon cinéma ou livre passionnant, aux autres !
Le sommeil nous gagne… le rêve est en marche.
Attention au réveil !

Image photo Matton

mercredi 9 juin 2010

Hauts revenus ?

Des rumeurs circulent dans la presse et les replis de la société, des bruits, des idées de projets, des intentions, des apparences de réflexion…
La question est posée sans l’être tout en l’étant :
« Qu’est-ce qu’un haut revenu ? »
Le sujet est intéressant, puisqu’il est celui de l’éventuelle possible (im)probable participation des riches à l’effort national de justice sociale, de résorption de la dette publique, de rééquilibrage des régimes de retraite.
« Qu’est-ce qu’un haut revenu ? »
Sont éliminés d’emblée du champ d’investigation quelques sources de moyens de survie sociale pourtant prometteuses : rétributions de ministres, revenus de charges des trésoriers payeurs généraux, salaires de députés et sénateurs, fruits bien mûrs des spéculations financières, émoluments perçus par quelques disgraciés en échange de fourniture de rapport de prétendues missions de la plus haute importance…
Dans le même temps, les auteurs de l’intense réflexion sur lesdits hauts revenus et la situation des retraités présents et, surtout, futurs, observent un silence étourdissant concernant, par exemple, les régimes de certains fonctionnaires, de parlementaires, d’actuels et anciens « grands serviteurs de l’Etat », parachutes dorés, jetons de présence…
Et ils nous parlent -pour ne faire, avec la bouche, que du bruit rassurant destiné à la populace- de chasse aux « niches fiscales ». Sans doute ne connaissent-ils pas le sens des mots, ou, s’ils le connaissent, n’en mesurent-ils pas toute la portée car, semble-t-il, depuis toujours, les niches sont l’habitat habituel des chiens.
Dans ce fatras de jeux de rôles, qu’en est-il donc, de la réalité ?
Un constat s’impose.
S’il est très, très, très compliqué de faire participer les riches et les tenants des pouvoirs à l’effort national, il est très, très, très facile de faire payer les pauvres ou les modestes en fortune ! La preuve : il faut jouer de longs effets de persuasion assortis de promesses d’impunité pour faire accepter l’esprit de solidarité par les « nantis », alors que, toutes régions confondues, les services locaux du Ministère des Finances engrangent sans grandes difficultés la contribution populaire de cette « France du bas » qui, ainsi, paraît plus imprégnée de véritable esprit citoyen que la « France du haut ».
Il est, à l’évidence, plus facile de prendre 10% de ses revenus à un Français de base, que 0.5% de ses rentes à un Français de la haute.
Pourtant, c’est ce même Français de base qui vit et consomme sur place, tandis que l’autre vit parfois, cache souvent, consomme presque toujours… à l’étranger !
Liberté, Egalité, Fraternité ?
Peut-être… un jour !

image couv. Au Plaisir d'ENA Gilles Laporte éd. DGP Québec 2001 photo C. Voegele

mardi 8 juin 2010

Le Loup de Métendal

Elles, ils l'aiment !
Voici les nouvelles réactions de la presse et d'écrivains à la lecture de mon nouveau roman Le Loup de Métendal :

L’Est Éclair (16 05 10)
« Un hommage à la Lorraine dans ce roman sensible et bien écrit, qui raconte un siècle d’histoire et dresse un beau portrait de femme. »

Brigitte Kernel (Journaliste – Noctiluque - France inter 17-05-10)
«Le Loup de Métendal ! Il s’en passe, là, dans la grande histoire, comme il s’en passe dans les petites histoires personnelles de chacun. Un roman qui se lit extrêmement facilement… je vois très bien un film se faire dans la foulée ! »


Bernard Visse (Vosges Matin 20-05-10)
« Courageuse, généreuse, orpheline puis veuve, Clémence doit lutter pour sa survie –et le sauvegarde des hommes de sa vie : Théophile son fils, son frère revenu impotent de la bataille de Sébastopol, Palmyre Lazare le Juif alsacien qui a dû fuir sa terre… Tout est écrit avec une langue ronde et colorée, un style vif et clair, à la fois précis et empli de poésie… »

Philippe Claudel (écrivain – cinéaste 21 05 10)
« Gilles. Suis en pleine préparation de mon prochain film. Je lis ton roman que j'aime beaucoup: de vrais personnages attachants et forts, une histoire qui ne se lâche pas, une vraie connaissance historique et une langue qui fait la part belle aux expressions de chez nous. Bravo.»


Notes Bibliographiques (01 06 10)
« Fier de ses origines, Gilles Laporte, homme de médias et auteur de nombreux ouvrages, fait revivre, avec amour et compétence, l’art de la faïence et des grès flammés (…) Il entraîne, avec talent, le lecteur dans la vie chargée d’émotions et de peines de cette famille, tout en déroulant plus d’un demi-siècle d’histoire particulièrement bouleversée en Lorraine. Et dresse un beau portrait de femme.»
Courrier Français (01 06 10)
«Ce beau roman laisse découvrir le portrait d’une jeune femme qui lutte pour garder sa faïencerie ».

Merci à elles, merci à eux, merci à... vous !
Amitié.

mardi 1 juin 2010

Israël-Palestine... pauvres peuples !

Ils sont tous là, à pousser des cris d’orfraie, à gesticuler, à s’indigner, à menacer des foudres du ciel et des ardeurs de la terre, à gémir, à plaindre, à compatir, à mettre en garde, à regretter, à condamner, à se préparer à défiler, à marcher blanc, noir, rouge, multicolore, à se frapper la poitrine, à se tirer les cheveux, à se couvrir de cendres…
Ils sont tous là, sous les ors des palais, dans les fauteuils présidentiels, ministériels, parlementeurs, dans les cabinets -du fond du couloir à gauche-, sur les grands chevaux de la juste colère, à tenter d’écrire le texte d’une résolution musclée, chercher au fond du fond du droit international l’alinéa, la ligne, le mot qui pourra les exonérer de la décision à prendre…
Ils sont tous là, à remuer les épaules, donner des coups de menton, attaquer… le sol du talon, bomber le torse, montrer les dents, à fixer l’objectif -de la caméra- et parler au micro, au micro seul, pour le seul plaisir de se voir et de s’entendre s’indigner, compatir, menacer, condamner, se frapper la poitrine…
Mais combien sont-ils, ceux qui ont rappelé leur ambassadeur en Israël, et rompu les relations diplomatiques avec ce pays dont les dirigeants viennent, en s’emparant de navires dans les eaux internationales, de se comporter comme de vulgaires pirates ?
Agir fermement aujourd’hui serait aider les deux peuples. Mais…
Pauvre peuple hébreu !
Pauvre peuple palestinien !
Est-il né, celui qui osera s’interposer et combattre la haine dans les deux camps, pour laisser éclore la vie de part et d’autre d’un nouveau mur à abattre ?
ONU ? Vous avez dit ONU ?
Auriez-vous oublié que le siège de l’ONU est à New-York, à côté de Wall Street, cette rue d’un autre mur à abattre !
Pauvres peuples !
Pauvre humanité !
image AFP