jeudi 20 mars 2014
CRIMEE... quelle Histoire !
Sous la pression des Etats-Unis
qui, afin d’asseoir leur hégémonie dans toutes les régions du monde, n’hésitent
pas à manipuler les institutions à leur botte (ONU et OTAN), l’un des plus
vieux conflits du continent européen vient de resurgir.
Sous influence romaine, puis
turque, puis vénitienne et génoise, intégrée à la Russie en 1783, la
péninsule de Crimée est devenue république autonome en 1921. Elle l’est restée
jusqu’à ce que Krouchtchev l’offre à une Ukraine incertaine en 1954.
L’Ukraine, littéralement
« terre des confins », cœur écartelé d’Europe formé de marches de
Pologne, de Lituanie, des empires ottoman, russe et d’Autriche-Hongrie n’a
jamais connu de vie nationale propre, sauf peut-être voilà mille ans, à
l’époque du petit royaume de Kiev dont les Mongols n’ont fait qu’une bouchée.
Une telle histoire, de telles
convulsions politiques, devraient inviter les potentats et diplomates de tous les
pays à la plus grande prudence car, si certains Etats avides de conquêtes
faciles, croient pouvoir s’affranchir de la mémoire, les peuples, eux, se
souviennent. Leur passé est ancré dans les gènes, dans les traditions
familiales, dans les rituels sociaux.
Peuplée aux deux tiers de Russes,
toujours attachée à sa culture péninsulaire particulière, décrétée ukrainienne
par accident post-soviétique, résolument tournée vers la Méditerranée par la
Mer Noire dont elle est l’un des bastions,
verrou stratégique de la Mer
d’Azov, la Crimée
est une poudrière qu’il convient d’approcher sans boute-feu. Prendre son pouls,
entendre ses populations et respecter leurs choix, est une nécessité absolue.
Qui, en ce moment, entend la voix
forte du général de Gaulle rappelant au monde dit « libre » que les
peuples quels qu’ils soient, et d’où qu’ils soient, ont le droit fondamental de
disposer d’eux-mêmes et de choisir leurs partenaires d’avenir ? Qui ?
Certainement pas le président
états-unien, accompagné comme son ombre par son fidèle caniche le premier
ministre britannique ! Certainement pas l’Union européenne dissoute jour
après jour par les acides vomis en permanence par les deux précédents, au
parlement si mou qu’il n’offre aucune résistance à la pression, à la commission
présidée par un vassal couché ! Certainement pas… la France même, offerte à
l’OTAN sur un plateau d’argent par un président Sarkozy envieux du rayonnement
de son collègue de Washington, à seule fin de se grandir en prétendant livrer
un dérisoire combat d’arrière-garde contre le cadavre soviétique !
Force est de constater que,
aujourd’hui, ceux qui pointent du doigt un président de Russie présenté comme
un tyran conquérant seulement désireux de rétablir l’empire tsariste, oublient
que le peuple de Crimée s’est prononcé souverainement par référendum, pratique
très gaullienne, pour son retour dans le giron de Moscou.
Force est de constater que les
schizophrènes qui prétendent donner des leçons de démocratie et d’humanité au
monde entier tout en maintenant des centaines d’hommes en détention sans
jugement (Guantanamo), déclarant des guerres sans consensus international (Irak),
s’installant dans un pays au prétexte de lutte contre le terrorisme
(Afghanistan), bombardant des villes et massacrant des civils (Kosovo),
couvrant de permanentes violations de frontières pourtant établies par l’ONU
(Moyen-Orient)… sont ceux-là mêmes qui se servent de l’Europe comme d’un moyen
d’assouvir leur désir de soumission des populations du monde à leur vision
économique ultra-libérale.
L’affaire de Crimée est au centre
d’une stratégie occidentale riche en propagandes toutes plus redoutables les
unes que les autres relayées par une grande presse nourrie de tels concepts
anglo-saxons qu’elle parle et écrit déjà dans une langue hybride.
N’oublions pas : la Crimée est une
poudrière !
De quel droit le président Obama
se permet-il de donner des ordres à la Russie, de décider seul de son exclusion du
sinistre G8, de tracer depuis son bureau ovale les frontières européennes
(vieille habitude depuis Yalta !), de balayer d’un revers de main le choix
massif d’un peuple ?
De quel droit, lui emboîtant le pas,
l’Union européenne entame-t-elle déjà des négociations de partenariat avec un
gouvernement de Kiev qu’aucune élection n’a encore légitimé, si ce n’est celui
de se montrer, une fois de plus, soumise et ridicule ?
En vertu de quelle morale
nationale ou internationale le ministre des Affaires étrangères français
menace-t-il de rompre unilatéralement le contrat de construction navale qui
nous lie à la Russie,
si ce n’est la prétendue morale de
Washington ?
Il est temps que notre Europe
recouvre sa mémoire, et gagne enfin son indépendance, afin qu’elle puisse jouer
dans le monde le rôle que, dans la foulée de ses fondateurs visionnaires, lui avait imaginé le général de Gaulle, celui d’une
gardienne des valeurs démocratiques, celui d’un vecteur d’humanisme, celui d’un
rempart puissant face à l’expansionnisme occidental, celui d’un sanctuaire
actif ouvert à tous les courants, à toutes les cultures, à tous les espoirs, ancré dans le
nécessaire respect de chacun par tous et de tous par chacun.
La Crimée est une
poudrière !
Méfions-nous de tous ceux qui,
par-dessus la tête des Européens, s’apprêtent à y craquer une allumette !
Bientôt… les élections
européennes !
Notre responsabilité de citoyens
est engagée.
Salut et Fraternité.
mardi 11 mars 2014
La Clé aux âmes - Républicain Lorrain
Emotion à la lecture du Républicain Lorrain du dimanche 9 mars. Roger Bichelberger y parle de mon roman La Clé aux âmes en des termes qui m'ont profondément touché. En outre, il me fait voisiner avec des auteurs de grande qualité que j'aime. Nos jeunes diraient : "Que du bonheur !"
Merci cher Roger Bichelberger, pour cette belle recension.
Voici cet article...
Merci cher Roger Bichelberger, pour cette belle recension.
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