samedi 29 mars 2008

Ecole... suppression de postes

Le ministre de l’Éducation Nationale Xavier Darcos a annoncé, puis confirmé la suppression de plus de 10 000 postes d’enseignants à la rentrée scolaire 2008.
Au même moment, le même ministère constate qu’un quart (au moins) de nos jeunes sortent du système éducatif public quasiment illettrés…
Que comprendre ?

Quelle logique politique discerner derrière ces chiffres et décision ?
Peut-être la réponse à ces questions est-elle à lire dans le Testament Politique de Richelieu (écrit vers 1640) :
Comme la connaissance des lettres est tout à fait nécessaire en une république, il est certain qu’elles ne doivent pas être indifféremment enseignées à tout le monde. Ainsi qu’un corps qui aurait des yeux en toutes ses parties serait monstrueux, de même un Etat le serait-il si tous ses sujets étaient savants ; on y verrait aussi peu d’obéissance que l’orgueil et la présomption y seraient ordinaires.
Le commerce des lettres bannirait absolument celui de la marchandise, qui comble les Etats de richesses, ruinerait l’agriculture, vraie mère nourrice des peuples, et déserterait en peu de temps la pépinière des soldats qui s’élèvent plutôt dans la rudesse de l’ignorance que dans la politique des sciences. Enfin il remplirait la France de chicaneurs plus propres à ruiner les familles particulières et à troubler le repos public qu’à procurer aucun bien aux États.


Autrement dit : l’éducation du peuple a pour conséquences directes la ruine du commerce, la ruine de l’agriculture, la ruine des armées, donc la ruine du pays ! Pour assurer le bonheur national, seule une élite destinée au pouvoir (et choisie par lui) doit avoir accès à la connaissance !
Vision politique honteuse constatée et courageusement dénoncée en 1838 par Félicité de Lamennais (pourtant aristocrate et… prêtre !) dans son Livre du Peuple :
Tu te plains de ne pouvoir cultiver ton esprit, développer ton intelligence ; et tes dominateurs disent : c’est bien ! Il faut que le peuple soit abruti pour être gouvernable !
Compris !
Monsieur le ministre Darcos, avec ses collègues du gouvernement de la France, en ne donnant pas aux enfants du peuple les moyens de s’élever, préparent sous nos yeux la bonne (et facile) gouvernance de demain qu’assumeront leurs propres enfants éduqués, eux, dans le privé ! A eux donc, et à eux seuls, les bons lycées, les grandes écoles, le sphincter de l'ENA et... l'or des palais nationaux ! On n'est jamais si bien servi que ... par soi-même !
Encore suffisait-il de le dire clairement !
C’est toujours, 350 ans après sa mort, Richelieu qui inspire nos ministres et décide, en 2008, de la structure et des programmes scolaires !
À bon entendeur…
photo GL : ancienne école de campagne dans les Vosges

jeudi 27 mars 2008

AFGHANISTAN


Nous y sommes !
Il aura suffi de quelques tours de roues d’un carrosse doré au côté d’une reine bizarrement enchapeautée, et d’une marche jouée par des bonnets en peau d’ourson pour que… la France soit embarquée dans une nouvelle aventure coloniale !
L’Afghanistan !
Même la découverte du mensonge, même l’aveu à peine gêné de ses auteurs anglo-saxons (il n’y a jamais eu d’armes de destruction massive en Irak !), même les leçons de l’histoire n’ont pas permis d’éviter la décision de renforcer la présence de troupes françaises en Asie ! À croire que les conseillers diplomatiques et politiques de l’Élysée ont la mémoire courte.
Si encore nos dirigeants nous expliquaient la nature vraie d’une démarche que, jusqu’à l’élection présidentielle, ils considéraient à juste titre comme hasardeuse et non souhaitable ! Le terrorisme ? Quel terrorisme ? Celui des multinationales anglo-saxonnes, celui des Talibans soutenus hier encore par les États-Unis, ou celui des extrémistes de tout poil, qu’ils soient de Téhéran, de Pékin, ou de Moscou ? Celui de la prétendue supériorité de l’Occident septentrional sur le reste du monde, ou celui de la prétendue supériorité de… la race blanche qui aurait seule le droit de répartir les richesses mondiales ? Celui de la nécessité de prééminence du christianisme catholique sur les autres religions ?
Inquiétant !
Mais le plus inquiétant est sans doute qu’une telle décision soit prise par un homme seul ! « J’ai décidé que la France… » Le Parlement n’a rien à voir dans cet engagement pourtant fondamental qui coûtera de lourds impôts à une société déjà exsangue et, incomparablement plus grave, des détresses et des vies humaines de part et d’autre. « Parce que tel est mon bon plaisir ! » Serions-nous revenus aux heures sombres de l’ancien régime, comme si le suffrage universel valait sacre à Reims ? Mais que font donc nos députés et sénateurs, à part déjeuner en bavardant dans les prestigieux restaurants… parlementaires, encaisser leurs royales indemnités, distribuer des aumônes aux citoyens à la dérive, courir le micro et la caméra, et… s’étriper déjà en préparation de la prochaine présidentielle ?
Il serait temps que notre vie publique retrouve un semblant de sérieux et de fondements démocratiques.
Mais en prenons-nous la voie ?
À ce moment de notre histoire, moment crucial d’abandon par la France de l’espoir européen (qu'elle a pourtant porté sur les fonts baptismaux) au profit de la vision atlantiste du monde, moment curieux de désagrégation de la représentation nationale au bénéfice exclusif d’une présidence omnipuissante, peut-être serait-il utile que chaque électeur demande à ses élus les explications que ne lui donne pas le sommet de l’État ! À condition, bien sûr, qu’eux-mêmes soient informés (s’ils ne sont pas consultés !) autrement que par la presse anglaise rapportant le discours présidentiel français devant les Communes, à Londres !

Afghanistan !
Espérons que, dans quelques mois, le « bon plaisir » aventurier du Président n’obligera pas chaque Français (voire Européen, voire au-delà…) à soupirer, comme Géronte dans Les Fourberies de Scapin, la célèbre pièce de Molière :
Mais que diable allait-il faire dans cette galère ?
Espérons !
Espérons et… vigilons !

mardi 25 mars 2008

PELOT !



LES NORMALES SAISONNIERES...
C'est vrai qu'il se passe quelquefois des choses insensées et qu'on ne comprend pas. Des choses en dehors des rails, à côté de la normale, au-dessus, en-dessous... De la neige en juillet, ça s'est vu. Des presque canicules en janvier. Comme un grand bordel dans les normales saisonnières...

Une histoire haletante à déguster... sans modération !
Je vous invite chaleureusement à visiter le site de l'ami PELOT
(lien dans mes sites et blogs amis)
Les Normales saisonnières roman Pierre PELOT éd. Héloïse d'Ormesson 222 p. 09/07

lundi 24 mars 2008

Nietzsche...

AUX ÎLES FORTUNEES


Les figues tombent des arbres. Elles sont douces et sucrées, et en tombant, leur pelure rouge éclate. Je suis l'aquilon qui abat les figues mûres.

Ainsi mes préceptes tombent à vos pieds, mes amis, pareils à des figues mûres ; buvez-en le suc et la pulpe fraîche. L'automne nous environne, et le ciel pur de l'après-midi.
Voyez autour de nous quelle abondance ! c'est du sein de la profusion qu'il est beau de jeter un regard sur les mers lointaines.


Nietzsche - Ainsi parlait Zarathoustra
cliché fotosearch

samedi 22 mars 2008

Respirons !


Pour nous aider à respirer... ce grand et bel espace par un beau peintre !
Etienne DINET
1861 - 1930
L'oued M'Sila après la pluie
huile sur toile 102x147 musée de Pau (cliché GL)

Euthanasie... Chantal Sébire

Le cas Chantal Sébire a ému notre société.
Et c’est bien là l’objectif atteint de celles et ceux qui voulaient en faire un nouvel exemple d’irrespect d’un mourant. Mais les intentions véritables de ces donneurs de leçons d’une morale pour le moins suspecte demeurent inavouées. Mystérieuses encore et toujours pour ceux-là mêmes qui les portent, elles le demeureront sans doute définitivement.
Ce type de démarche fonctionne, en effet, grâce à des ressorts dont est faite la mécanique de chacun d’entre nous, et qui ne sont pas les plus honorables. Hier, des prêtres (le Jugement Dernier) et philosophes (le Pari de Pascal) asseyaient le pouvoir d’églises sur la terreur inspirée par la mort et ses conséquences (l’Au-delà)… Hier encore, le pouvoir politique trouvait son exergue dans l’exercice de la peine de mort… Aujourd’hui, des sectes fleurissent sur ce terreau, et la considération particulière dont jouit le corps médical semble provenir de ses postures d’exorciste grâce à sa fréquentation quotidienne de la mort et/ou de ce qui la précède immédiatement et la produit, en même temps que d’actions qui permettent de la repousser (l’éternelle jeunesse grâce aux remplacement d’organes et clonage étant de celles-là !)
Inquiétant !
Pourtant, il faut bien appeler un chat un chat !
Les activistes de l’euthanasie nous rebattent les oreilles avec ce prétendu devoir envers notre prochain, qui serait de l’aider à mourir. Or l’aide à mourir est une pratique quotidienne et légale (difficile, parfois terrible !) d’équipes médicales dans bon nombre d’hôpitaux. Les services de soins palliatifs savent de quoi il s’agit pour en être les missionnaires permanents et, parfois, héroïques, vu le peu de moyens dont ils disposent. Accompagner psychologiquement le malade et sa famille, atténuer ses douleurs, lui tenir la main au moment du passage relève effectivement d’une aide à mourir qui n’a rien a voir avec la mort donnée, quelle que soit la manière de la donner. En Belgique, au Luxembourg, en Suisse ou sur la Lune, la mort donnée est et restera un meurtre, qu’il soit compassionnel ou pas !
Juge (combien d’innocents dont la tête a roulé dans un panier de guillotine ?), politique (souvenons-nous des Mutins de Craonne !), avocat (il applique, ne fait pas la loi !), proche parent ou compagnon… nul n’a le droit de vie et de mort ! Pas davantage le médecin dont l’ancien Serment d’Hippocrate disait Je ne remettrai à personne du poison, si on m’en demande, ni ne prendrai l’initiative d’une telle suggestion. Réactualisé en 1996 par le professeur Bernard Hoerni, imposé au nouveau médecin par toutes les universités de France (pas en Belgique, ni sur la Lune !), ce Serment précise aujourd’hui que je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité (…) Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Remettre en question ces principes fondamentaux (respect des lois de l’humanité, ne jamais donner la mort), c’est ouvrir la porte à toutes les barbaries, c’est autoriser tous les crimes, c’est permettre toutes les liquidations individuelles ou collectives. Comment ne pas penser, là, aux périls lié à l’eugénisme, aux barbaries (nazie, khmer rouge, et autres), aux génocides en cours, aux fatales détentions arbitraires actuelles, de Colombie ou d’ailleurs ?
Car on est toujours le malade, donc l’euthanasié potentiel, de quelqu’un !
Les solutions au problème posé par l’acharnement thérapeutique ne se trouveront pas dans l’aveuglement provoqué par un cas particulier (si douloureux soit-il), ni dans les manipulations de société qu’il permet (au bénéfice de commerces corporatistes ou médiatiques), mais dans un examen par chacun de sa conscience, à la lumière de l’Histoire et des valeurs essentielles pour lesquelles de nombreux justes d’hier ou d’aujourd’hui dans le monde ont choisi de… mourir !
Souvenons-nous de cette redoutable réplique du docteur Knock, dans la célèbre pièce (Knock ou Le triomphe de la médecine) de Jules Romains :
Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore !
Méditons.

jeudi 20 mars 2008

FOOT... Carquefou

Dans les tribunes, sur la pelouse ou à la une des feuilles populaires, le football donne le plus souvent les exemples à ne pas suivre, comme (entre autres) le racisme, la violence-moyen d’expression, la provocation par le luxe affiché, les manipulations financières, les arrangements de résultats… Pas une semaine sans la révélation d’insultes entre joueurs, d’affrontements physiques entre supporteurs, ou de transfert millionnaire d’un club à l’autre ! Et les couleurs de guerre dont ses fanatiques se couvrent le visage (pour le moins), renvoient sans cesse à une gestuelle primale génératrice (ou fruit) des pires communautarismes (voire nationalismes). Mais cela est ainsi, et correspond sans doute à un besoin profond de l’être humain de se sentir appartenant à un groupe pour se connaître… vivant !
Pourtant…
Il arrive que cet univers troublant (pour ne pas dire trouble !) éclaire soudain un horizon social sombre et ravive quelques valeurs par trop oubliées !
Carquefou a proposé un de ces moments rares en sortant de la Coupe de France le super spécialiste de cette compétition, le bouillant Olympique de Marseille, dix fois vainqueur par le passé, dix fois (mille fois !) mieux payé, dix fois (dix mille fois !) plus médiatique, grand rival du Paris Saint-Germain sur le terrain de… la frime !
Les amateurs de ce club chouan ont en effet démontré, si besoin était, que qui veut peut, que la passion est à l’origine de tout, que le bonheur peut être de partager autre chose qu’un compte en banque, que l’amour de l’amateur (lat. amare : aimer) vaut bien toutes les motivations de notoriété, de gloire nationale voire planétaire, ou de richesse matérielle ! Ils ont fait cette preuve pour valoir en tous lieux et toutes disciplines, de la peinture au jardinage, du mandat politique à la démarche spirituelle, du voyage de découverte à la direction d’entreprise.
Car enfin, loin des cimaises professionnelles couvertes de croûtes estimées leur poids d’or, le Douanier Rousseau, commis de deuxième classe de l’Octroi de Paris, a posé sur la toile sa Charmeuse de serpents, libre de toute école d’architecture consacrée, Ferdinand Cheval (dit Facteur Cheval), piéton des Postes, a construit son Palais Idéal, et, intact de toute fréquentation de l’ENA, le garagiste-président du Sénat René Maunoury a créé en 1978 la juste taxation des plus values boursières !
La cuisse de Jupiter n’est pas seule capable de produire qualité et talent ! Souvent même elle stérilise !
C’est la passion qui anime (lat. anima : âme)… toujours !
Et c’est Carquefou qui le rappelle.
Merci !

mardi 18 mars 2008

TIBET... jeux olympiques chinois


Dans quelques semaines, les Jeux Olympiques !
Déjà la presse affûte stylos et micros, et passe les objectifs de caméras à la peau de chamois. Dans le même temps, de la boisson pétillante cocaïnée au hamburger, en passant par la gomme à mâcher, les multinationales anglo-saxonnes préparent banderoles, affiches et films publicitaires dans le but d’associer leur image à celles tellement séduisantes de beaux corps en plein effort. La fête de la consommation sera totale, même si ses effets sur la santé sont radicalement opposés à ceux produits par une pratique saine des sports ! Grave ? Pas sûr ! Il n’en est que de la responsabilité de chacun quant à la gestion de sa propre vie.
A chacun ses choix !
Mais l’avenir du Tibet, s’il concerne d’abord et avant tout les Tibétains eux-mêmes, devrait nous préoccuper davantage que pour la seule crainte de ne pouvoir aller en visite Nikon à Lhassa !
Car c’est un peuple que la Chine assassine ! Car c’est une culture que la Chine tente d’anéantir ! Car ce sont des hommes, des femmes et des enfants que l’armée chinoise tire comme des lapins !
Notre monde peut-il accepter que, par l’exploitation d’un prétendu esprit sportif, un pays puisse se faire reconnaître une parfaite innocence quant aux crimes commis sous nos yeux depuis des années, terriblement multipliés depuis quelques semaines. N’avons-nous pas l’exemple des jeux de Berlin en 1936 ? Malgré l’état rudimentaire de l’information et de diffusion d’image à l’époque, ils avaient presque réussi à faire oublier Mein Kampf paru en 1924 et le camp de Dachau déjà ouvert depuis trois ans !
Au risque de paraître iconoclastes, nous devrions certainement, aujourd’hui, nous interroger sur la véritable nature de ces jeux ressuscités, et sur leurs objectifs inavoués. Pétri de culture états-unienne et anglaise, nourri d’aristocratisme, Pierre de Coubertin n’était-il pas, selon ses propres mots, un colonialiste fanatique opposé à la notion d’égalité des peuples ? N’était-il pas aussi celui qui refusait la création d’une olympiade femelle, réservant à la femme, dans ses jeux, la seule mission de remettre sa médaille au mâle vainqueur ?
Derrière les chantiers pharaoniques des stades, le conditionnement orchestré des partenaires financiers, l’apparente et incontestable beauté du sport, tentons d’apercevoir les intentions réelles des firmes, des organisateurs et des Etats.
C’est le Tibet qui nous y invite.
Avec ces jeux 2008, nous respirerons bientôt l’atmosphère fétide de l’impérialisme mêlée à celle des frites…
Mais, déjà, dans les rues de leur capitale profanée, les Tibétains mâchent le goût de leur propre sang, et respirent… l’odeur de la poudre !

samedi 15 mars 2008

Genzling

GL Les Humbles 7-Claude Genzling 21 07 07
C'est alors qu'apparut... VULCAIN !

Les Humbles 7

GL Les Humbles 7 huile sur toile

Demain, décryptage triangulaire ou trinitaire de cette peinture par le surprenant et bel artiste
Claude Genzling

(voir son site dans mes préférés)

vendredi 14 mars 2008

Cannelle... procureur



Que croyez-vous qu'il arriva ?
Le bon procureur
procura
au bon chasseur...
la relaxe !



Circulez ! Y'a rien à juger !

A suivre...

mercredi 12 mars 2008

CANNELLE... hommage !

Hommage à l'ourse Cannelle, dernière représentante de la belle lignée des ours des Pyrénées, tuée le 1er novembre 2004 par un chasseur dans la vallée d'Aspe, sur les hauteurs d'Urdos. Le second procès de l'homme (après un non lieu) est en cours au tribunal de Pau.
L’ourse et le chasseur

Un jour, une ourse bien léchée,
fille ultime de sa lignée,
qui flânait dans les Pyrénées,
un chasseur armé rencontra.
Alla vers lui, le salua…
-Comment ? Sur mes terres vous êtes !
Vous ne craignez donc pas la bête
dont vos comparses sans répit
disent… la cruauté ?
L’homme interdit jura, cracha,
contesta la terre à la bête
et… sa beauté !
-Tu n’es qu’avide de mouton,
de veau, de vache et de cochon,
d’homme, peut-être…
L’ourse sourit.
Il vit ses dents.
Elle approcha, se dandinant,
redit son passé millénaire.
Il ne comprit rien à sa danse.
Elle riait.
Il jura qu’elle allait se taire,
se vit entouré de bergers,
en héros, là, dans la vallée,
à la télé.
Elle évoqua sa descendance,
lui dit : Pensez…
Lors, il se crut déjà blessé

par le fauve.
Elle insista : Pensez...
Il épaula...

Que croyez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le chasseur qui tua !




photoTERRA NOVA Dinosoria.com

Monsanto... le monde...

Chapeau, Marie-Monique Robin !
Oser s’attaquer à une firme aussi radicale que Monsanto, à un état aussi malhonnête que les États-Unis d’Amérique, relève de l’héroïsme. Car, enfin, nous savons depuis longtemps que ces politico-industriels états-uniens malades de la finance sont prêts à tout pour se rendre maîtres du monde. N’oublions pas, entre autres, la catastrophe de Bhopal, en Inde, le 3 décembre 1984, provoquée par le comportement productiviste criminel de Union Carbide Corporation, ses 3500 morts et 300 000 infirmes… la guerre de conquête pétrolière en Irak… le procès intenté en ce moment par Boeing contre EADS pour obtenir l’annulation du contrat d’avions ravitailleurs avec le Pentagone… Ne jamais perdre ! Toujours gagner, quel que soit le prix (pour les autres) de la victoire !
Prêts à tout !
C’est Monsanto qui, hier, ruinait la planète avec ses PCB, dioxine, agent orange (le redoutable défoliant de la guerre du Vietnam), qui le ruine aujourd’hui avec son si populaire désherbant Roundup (pourtant condamné pour publicité mensongère en 2007 par le tribunal de Lyon !) et les hormones de croissance bovine, qui le ruinera demain avec ses OGM nécessitant l’usage de ce même Roundup (soja transgénique Roundup Ready)… prêts à tout, même à provoquer des catastrophes humanitaires comme celle, actuelle, du coton indien !
Si le cancer et autres maladies terribles sont l’un des résultats directs de cette volonté de règne absolu, la disparition rapide de la biodiversité indispensable à la vie sur notre terre en est la conséquence la plus redoutable pour un avenir très proche ! Au point que certains se sont sentis obligés de construire un coffre-fort pour semences dans le grand nord qui permettra de semer encore quand tout aura été détruit et… de faire gagner beaucoup d’argent à ses propriétaires devenus… les maîtres d’une humanité affamée dans un monde désertique !
Tout cela sous le regard condescendant d’élus, tous idéaux confondus, dépassés par l’activisme marchand d’outre-atlantique, dont la réélection et le confort des palais nationaux ou hôtels quatre étoiles européens sont désormais la préoccupation première !
Faire campagne (campagne permanente) permet d’oublier les problèmes de… notre campagne !
Oui, chapeau, Marie-Monique Robin !
Et merci pour ce Monde selon Monsanto !
Votre regard sur le développement des biotechnologies et ses applications anarchiques a révélé le vrai drame de notre temps. Ce drame, parce qu’il est de notre génération, dont nous aurons à rendre compte à… nos enfants, à conditions toutefois que les apprentis sorciers états-uniens et leurs esclaves-marchands et paysans du monde leur… prête vie !
Depuis hier, nous ne pouvons plus dire : Je ne savais pas !

mardi 11 mars 2008

Sion... au crépuscule


C'était... il y a quelques jours.
Le temps de peindre et... voici !
Bonne nuit !
acrylique et huile sur toile 55x33

dimanche 9 mars 2008

Pour TOI...

Grenade 1660 Achille ZO musée de Pau

A Federico Garcia Lorca
fusillé le 19 août 1936 par les franquistes,
près de Grenade...

Pour toi
Je déguiserai l'ombre en temple de soleil
Et grimerai l'humain en être raisonné
Charogne

Pour toi
J'arracherai la toile aux horizons rougeauds
Et croquerai un ciel d'espoirs illimités
Charogne

Pour toi
Courbé je vomirai des vagues vert de gris
Déchirerai ma tripe en l'arène nausée
Charogne

Pour toi
J'encornerai mon ventre à l'or du cierge éteint
Disputerai ton coeur aux forges des tyrans...
Pour toi Federico

Charogne liberté !

GL - extrait de Roses Noires - 1972

jeudi 6 mars 2008

Elections municipales...

Le maire, qu'il soit homme ou femme, est l'incarnation du pouvoir local.
C'est par lui que passent les conditions de vie de chaque citoyen.
Protection et mise en valeur du patrimoine, prévention des accidents et sécurité publique, préservation de l'environnement, nervosité ou asthénie économique, conditions de circulation, état de la voirie, allure de nos villes et villages, qualité de l'urbanisation, conditions de fonctionnement de nos écoles, dynamique culturelle... la liste est longue des obligations et prérogatives qui font de lui l'homme à tout faire de notre société, très... puissant !
Et son équipe, pour ouverte ou fermée qu'elle soit, n'est jamais qu'une assemblée de conseillères et conseillers dont il écoute ou ignore les avis, ou dont il fait sa cour, ou qu'il achète par des titres et indemnités dans le seul but d'affermir son potentat.
Car le maire est seul !
Seul devant les électeurs...
Seul devant la justice...
Seul devant le préfet qui exerce son contrôle au nom et sous l'autorité directe du ministre de l'Intérieur...
C'est dire si, au-delà du sens interdit de la rue Tartempion, des heures d'ouverture de la déchetterie ou du menu de la cantine scolaire, ses décisions sont capitales pour la vie des administrés, fondamentales pour l'avenir citoyen, et qu'il est nécessaire de bien resituer ses choix de programme annoncés dans un contexte plus global d'évolution sociale.
Car il ne suffit pas de faire balayer les trottoirs chaque jour, d'éliminer les crottes de chiens avec ou sans moto, d'honorer de sa présence l'assemblée générale de la société de pêche Le goujon frétillant (nos rivières sont tellement pourries que les goujons y sont devenus très rares !), et de bien garnir le colis des vieux de foie gras industriel... pour être un maire digne de notre république !
Prendre en compte l'intégralité de son mandat suppose cela, certes, mais nécessite aussi et surtout de dire ce que l'on fera, et de faire ce que l'on a dit en matière de, par exemple :
-implantation d'éoliennes : au bénéfice de qui brassent-elles le vent ?
-soutien financier à création d'entreprises : à qui vont leurs profits ?
-rôle et missions de la police : qui surveille-t-elle et pourquoi ?
-élimination des déchets après le tri sélectif : pour quelle destination finale ?
-filiation politique : pour quel parti, ou quelle conception de la citoyenneté, ou quel collectivo-libéralisme roule-t-on ?
-...
Car cet éventail très large est ce qui permet à l'électeur d'identifier une vision politique, ce ruisseau local qui alimente le fleuve régional, pour polluer ou enrichir l'océan national.
La nature du maire, même du plus petit village, ses choix, ses ancrages philosophiques ou partisans, ses cousinages, mêlés aux nature, choix, ancrages, cousinages des autres maires sont ce qui fait (ou défait) la culture sociale nationale.
N'en déplaise à celles et ceux qui, à des fins politiciennes et dans le seul but de se refaire une virginité à peu de frais, prétendent que le scrutin municipal n'a d'effets que très locaux, la voix qui se porte sur un nom de tête de liste, dans la plus importante ville comme dans le plus petit village, implique l'Etat et contribue de manière essentielle et souvent irréversible (les dégâts provoqués ne se réparant pas toujours, notamment en matière d'environnement) à la nature même de la société dans laquelle nous voulons vivre !
Ce scrutin est le plus important de notre vie citoyenne. C'est lui qui modèle notre cadre environnemental et mental. De lui dépendent tous les autres !
Qu'on se le dise !

mardi 4 mars 2008

dimanche 2 mars 2008

HORS-LA-LOI

En d’autres temps, d’autres lieux, on offrait de fortes récompenses aux justiciers occasionnels pour retrouver, arrêter ou faire arrêter les hors-la-loi.
Aujourd’hui, dans notre pays (comme ailleurs peut-être), on offre de fortes récompenses aux… hors-la-loi pour disparaître et, si possible, se faire oublier, pour le moins… se taire !
L’affaire Denis Gautier-Sauvagnac en est un exemple… frappant !
O tempora ! o mores !
Il ne suffit pas d’être sorti de l’ENA (alias cuisse de Jupiter), d’avoir noué amitié avec quelques puissants du monde de la politique et des affaires (la distinction ne s’imposait pas !), de bénéficier du soutien, des larmes de crocodile, et des colères feintes de la présidente du MEDEF (qui a dû écourter ses vacances -pauvre femme- pour rentrer urgemment à Paris « traiter » le problème… quelques embrassades présidentielles auront tôt fait de l’apaiser !), pour être autorisé à empocher officiellement 10% (1,5 millions d’€uros) des sommes (15 millions d’€uros) qui ont mystérieusement disparu des caisses dont ce patron avait la garde !
Cet argent, s’il est celui du patronat de la métallurgie (et des mines, hier encore, ne l’oublions pas -UIMM : Union des Industries Métallurgiques et Minières- !) est, avant tout, celui gagné par celles et ceux qui triment et ont trimé dans les aciéries, au pied des hauts-fourneaux (aujourd’hui couchés dans les ronces) et dans les puits de minerai et de charbon dont tous ne sont pas remontés ! Il est le prix de la sueur de Lorrains, de Gens du Nord, d’ouvriers du Creusot, de Carmaux et d'ailleurs, celui de leur maladie (la silicose dont on a fait disparaître le nom -comme les chômeurs- pour trafiquer les statistiques), souvent aussi, le prix de… leur mort !
Il faut être dépourvu de la moindre parcelle de dignité pour se comporter ainsi !
Il faut ne pas être homme parmi les hommes !
Il faut n'être que rouage d'un système, que pièce d'une machine infernale !
La mondialisation ? Les oreilles m'en chauffent ! Pourquoi ne pénaliserait-elle que les plus humbles du bas ? Et la solidarité républicaine ? Et la devise Liberté, Egalité, Fraternité ?
On nous dit que la justice passera. Quelle justice ? Puisque le Président de la République de notre pays (pays qui se veut modèle mondial de démocratie et donneur de leçons permanent), est aussi le… président du Conseil supérieur de la magistrature.
Quelle justice ?
Attendons, observons, et jugeons cette machine infernale France d'en haut, en… notre âme et conscience !