L’ourse et le chasseur
Un jour, une ourse bien léchée,
fille ultime de sa lignée,
qui flânait dans les Pyrénées,
un chasseur armé rencontra.
Alla vers lui, le salua…
-Comment ? Sur mes terres vous êtes !
Vous ne craignez donc pas la bête
dont vos comparses sans répit
disent… la cruauté ?
L’homme interdit jura, cracha,
contesta la terre à la bête
et… sa beauté !
-Tu n’es qu’avide de mouton,
de veau, de vache et de cochon,
d’homme, peut-être…
L’ourse sourit.
Il vit ses dents.
Elle approcha, se dandinant,
redit son passé millénaire.
Il ne comprit rien à sa danse.
Elle riait.
Il jura qu’elle allait se taire,
se vit entouré de bergers,
en héros, là, dans la vallée,
à la télé.
Elle évoqua sa descendance,
lui dit : Pensez…
Lors, il se crut déjà blessé
par le fauve.
Elle insista : Pensez...
Il épaula...
Que croyez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le chasseur qui tua !
3 commentaires:
Pauvre Cannelle, elle était si belle !
La cruauté et la bêtise de l'être humain n'ont pas de limites !
Sylvie
Etes-vous sur que l'homme n'a pas été en danger?Bien sur qu'elle était belle mais meme au Canada on ne peut etre sur des ours!
Cher Diplodocus, cette question ne me préoccupe pas ! D'après la presse, les chasseurs (dont celui-là) étaient prévenus depuis plusieurs jours de la présence de Cannelle et de son ourson dans ces parages ! La "sagesse" aurait voulu qu'ils chassent ailleurs, ou qu'ils attendent son départ. Pour moi, leur présence là et à ce moment précis avait tout l'aspect d'une provocation. Je n'ai aucune hésitation quant au choix entre le... plaisir (? tuer !...)immédiat de quelques individus et la survie d'une espèce. C'est pour moi, une affaire de conscience et de dignité humaine !
Gilles
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