jeudi 10 janvier 2008

Maïs OGM, agriculture et LOI


La Haute autorité sur les OGM a rendu ses conclusions concernant le maïs Monsanto 810 déjà mis en production dans nombre de régions de France malgré le peu de certitudes scientifiques le concernant.
D'après ces conclusions, ce maïs transgénique pourrait présenter des risques pour la faune, la flore et le consommateur animal ou humain.
Contrairement aux affirmations de la firme états-unienne qui prétend qu'il ne peut pas se disséminer, donc contaminer des cultures voisines "normales" ou biologiques, les experts en ont observé la présence spontanée à plus de 100 km de ses lieux de mise en culture au Canada !
Par ailleurs, les chercheurs de l'INRA (Institut National de Recherche Agronomique) ont constaté des retombées notables de la présence de ce maïs sur la faune, notamment une atteinte à l'équilibre de vie de nombre d'insectes et du lombric, cet "oxygénateur" indispensable à notre terre !
La bataille fait rage aujourd'hui au sein même de ladite Haute autorité OGM, certains prétendant que son président le sénateur Jean-François Legrand aurait usé dans son communiqué de mots trop forts pour évoquer les risques présentés par cette culture... Mais pourquoi devrions-nous prendre des gants pour parler des grands pullueurs de notre planète ? Pourquoi ne serions-nous pas autorisés à appeler un chat un "chat" ? Les propos (même prudents) de J-F Legrand dérangent les commerciaux de Monsanto et la majorité des sénateurs (inféodés depuis toujours aux puissances terriennes) soucieux de leur réélection après les prochaines municipales ! Qu'à cela ne tienne, la vérité sur la santé publique et le devenir de notre environnement sont autrement plus préoccupants que quelques rentes de situation !
Quant aux paysans producteurs de ce maïs Monsanto 810 qui ont déclaré publiquement que, loi ou pas, ils continueraient à le cultiver (certains ont déjà acheté en urgence leurs semences à l'étranger pour les semer très vite et mettre ainsi l'Etat devant le fait accompli) , ils devront, en leur qualité de hors-la-loi, connaître le même traitement que celui subi par les hors-la-loi anti-OGM, notamment José Bové. Leur passage à l'acte illégal relèvera de la justice la plus élémentaire et la plus... juste ! Ils devront donc être arrêtés, jugés et, éventuellement mis en prison ou/et condamnés à des amendes et travaux d'intérêt collectif.

Mais il faudra être vigilants (rien de plus banal qu'un semoir en action dans un champ) et courageux, certains monsantistes intégristes ayant déjà donné des preuves de leur aptitude à... la violence !
Dans un Etat de droit digne de ce nom, il ne saurait y avoir une justice compréhensive et généreuse pour les malfaiteurs internationaux et leurs suppôts, et une autre pour les citoyens ordinaires et simples consommateurs (mais conscients des droits et devoirs envers... la nature) !
J'ai trop d'affection et de respect pour les paysans de notre pays pour penser que ces fous du diable seront nombreux. Les gens du pays, de nos pays, en charge de la mission sacrée de nourrir leurs contemporains, sont très majoritairement raisonnables et respectueux de la nature, de leurs clients et... des lois (ils sont même souvent les victimes de grands prédateurs qui, pour mieux les dévorer, se disent de la même famille qu'eux !)
Nous ne devrions donc pas faire déborder les prisons.

Mais, si la clause de sauvegarde est activée (ce que je souhaite), il faudra, contre les réactions viscérales observées de quelques bombeurs de torse à casquette Monsanto, faire preuve de la plus grande, de la plus courageuse, et de la plus juste fermeté !

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