lundi 25 février 2008

abeilles... insultes !


Nous sommes décidément entrés dans une nouvelle ère de pouvoir !
Hier, nos politiques se référaient à des valeurs comme la notion de citoyenneté, celle de devoir envers l’autre et la Nation. Le respect de la liberté, individuelle ou collective, et de la dignité, était le fondement même de nos Droits de l'Homme et du Citoyen, et le moteur de l’action publique…
Heureux temps que ceux-là !
Aujourd’hui, c’est l’insulte qui est devenue le moteur de ceux qui, choisis par le peuple pour gouverner le pays et tenter de le faire grandir, devraient être exemplaires.
Dans le même temps (ou presque) un Président de notre République traite l’un de nos concitoyens de « pauvre con ! » (lors de l’inauguration du Salon de l’Agriculture, samedi à Paris), et l’un de ses ministres (celui de l’Agriculture) décide d’autoriser l’utilisation (donc la commercialisation !) d’un insecticide à base de thiamétoxam dont seuls la couleur et le mode d'application diffèreraient de ceux qui avaient été interdits pour cause de destruction massive des abeilles.
D’une part, insulte à un homme… d’autre part, insulte à la vie !
Comment, dès lors que cet exemple est donné par le haut (se souvenir de la raffarinade France d’en haut, France d’en bas), oser imaginer que le bas que nous sommes puisse respecter ce que la police du haut voudrait imposer ? Comment ?
Les codes moraux ne sont-ils destinés qu’aux petits, qu’aux sans grades, qu’aux citoyens sans écharpe ni prébende, qu’aux consommateurs-esclaves des grands producteurs nationaux et internationaux (comme, autrefois, lorsque le Roi de Droit Divin, sacré à Reims, collectionnait les poules -pas seulement au pot- et maîtresses, tandis que les curés condamnaient leurs ouailles coupables… d’adultère) ?
Les lois à répétition produites chaque jour ne sont-elles qu’à destination des humbles ?
Méditons Descartes (qui, au même titre que le Jésus de Lyon ou le Cassoulet de Catelnaudary, pourrait faire l'objet d'une procédure d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO) : La multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu’un État est bien mieux réglé lorsque, n’en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées ! (Discours de la Méthode – 1637).
Ou bien…
N’y aurait-il plus désormais qu’une loi : celle d’un plus fort sacralisé par la bourse et… une vision pervertie du… suffrage universel ?
En cette période de campagne (électorale) et renaissante (de ma fenêtre, j’observe le nuage vert des pratiques agricoles intensives) voilà quelques questions qui méritent peut-être d’être posées.
Peut-être…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Encore une fois personne ne l'a compris ! Le Roi ne s'adressait à personne d'autre qu'à lui même.
Il a malheureusement porté à haute voix ce qui se trouve en son for intérieur... Les odeurs du salon de l'agriculture sont trop éloignées de celle du cuir de sa limousine ou des parfums des « Star » ... qu’il côtoie au quotidien… Il n’a pas trouvé une vache bonne à traire selon ces critères ! Cela le rend fou ! Meuhhh …

micheline a dit…

même combat pour une démocratie éclairée! c'est Voltaire je crois qui a dit '" la vertu fut toujours en minorité sur terre"
Réconfortant pourtant de constater que certains continuent à combattre pour qu'elle devienne majorité et y croient
Pour moi il ne me reste plus beaucoup de ce temps ...qui rétrécit chaque jour.
suis allée jeter un oeil sur
M. Ruyer et ses références.
Sans rapport direct le Problème du rapport sciences et spititualité ....(et autres scientologie)
bien à vous.
micheline

diplodocus continental a dit…

Trop nulle pour aller vérifier quoique ce soit...j'ai pourtant un truc dans la tete...du genre :"sur le manteau d'hermine de l'empereurN° 2,des abeilles et Victor Hugo de dire:Abeilles,piquez-le..(Crimes et Chatiments)