samedi 23 février 2008

SNCF : aventures ferroviaires...



= Mardi 5 février 2008.
Je vais à Paris pour recherches et rencontre avec mon éditeur.
Voyage Nancy-Paris par train TGV 2535.
Départ 10h28. Arrivée 12h00. Classe 2. Carte senior.
Prix : 25,20 €

= Lundi 11 février 2008.
Je veux aller à Laon par le train, comme je le fais chaque année à pareille époque.
Le chef de gare fait une recherche informatique, se gratte la casquette, change de fesse sur son siège à bascule derrière la vitre hygiaphone, se regratte la casquette, finit par m’annoncer que, le TGV ayant été mis en service et les lignes secondaires en ayant été bouleversées (aucune possibilité de rentrer le lendemain soir, donc nuit d’hôtel supplémentaire), je ferais mieux (12 heures de voyage aller-retour pour 600 km, soit une moyenne de 50 km/h) d’y aller… en voiture !
Ce que je décide, au grand bonheur de Monsieur Total !
Bonjour l’environnement, le service public et le désenclavement des régions !

= Mardi 26 février 2008.
Je retourne à Paris.
Voyage Nancy-Paris par train TGV 2535.
Départ 10h28. Arrivée 12h00. Classe 2. Carte senior.
Prix : 33 €
Mêmes éléments que trois semaines plus tôt, mais tarif majoré de plus de 30% !
Je m’étonne. Le chef de gare se prend les pieds dans des explications de nombre de voyageurs, de charge du train, d’usure des essieux et des personnels, de vitesse du vent contraire prévu, d’âge du capitaine-conducteur, finit par pointer d’un doigt impuissant l’ordinateur de son bureau, se gratte la casquette à galon d’or, soupire comme un vieux soufflet de forge, se tasse sur son siège à bascule derrière la vitre hygiaphone. Exténué. Il aurait pu aussi tenter de m’expliquer que, parce qu’il fait plus chaud depuis plusieurs jours (le printemps est en avance !), les rails se sont dilatés, allongeant le parcours et obligeant le train à aller plus vite (donc à consommer davantage d’énergie qu’il faut bien payer) pour tenir son horaire !
Mais il aurait pu aussi me dire, avec son homologue (le même, mais différent) du 11 février que, avec ses collègues gens de quais, roulants, administratifs, hiérarques et Président (la Présidente vient de se faire descendre… du train), il me prenait pour un voyageur piégé et imbécile…
et là, sans aucune hésitation, je l’aurais cru !
Telle est la nouvelle culture de cette entreprise. Qu’on le sache !
Hier encore, la publicité nous affirmait : Avec la SNCF, tout est possible !
Aujourd’hui, je constate que, avec elle, il est désormais possible d’aller plus vite, plus cher… nulle part (sauf à Paris) !

De qui se moque-t-on ?
On peut faire suivre ce billet à qui le jugera utile (peut-être même à la direction générale, voire à la présidence de... la SNCF)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, j'ai vu dans votre biographie que vous teniez en haute estime un philosophe qui s'appelle M. Ruyer. Je n'en ai jamais entendu parlé. Les idées que vous développez sont-elles inspirées par lui ? André Louise.

micheline a dit…

copie de votre billet sera communiqué en réunion syndicale SNCF par mon mari très prochainement.