mercredi 27 février 2008

GIBRAN : Joie et tristesse...


Libanais, né en 1883, mort en 1931, Khalil Gibran a écrit :


Je dois aux femmes tout ce que j'appelle "Moi", depuis que je suis bébé. Les femmes ont ouvert les fenêtres de mes yeux et les portes de mon esprit. S'il n'y avait pas eu la femme-mère, la femme-soeur, la femme-amie, j'aurais dormi parmi ceux qui cherchent la tranquillité du monde en ronflant.



Extrait de LE PROPHETE :
Alors une femme dit,
Parle-nous de la Joie et de la Tristesse.
Et il répondit :
Votre joie est votre tristesse démasquée.
Et votre rire fuse du même puits que vos larmes remplissent.
Et comment pourrait-il en être autrement ?
Plus la peine évidera votre être, plus la joie y tiendra.
N'est-ce pas la même coupe celle qui contient votre vin et a été cuite dans le four du potier ?
Et le luth qui apaise votre âme n'est-il pas fait d'un morceau de bois évidé avec des larmes ?
Quand vous êtes joyeux, regardez en profondeur votre coeur et vous remarquerez que c'est seulement ce qui vous a déjà donné de la tristesse qui vous cause de la joie.
Quand vous êtes tristes, regardez à nouveau en votre coeur et, en vérité, vous verrez que vous pleurez sur ce qui fut votre plaisir.
Certains d'entre vous disent "La joie est plus grande que la tristesse " et d'autres disent "Non, la tristesse est la plus grande."
Mais je vous dis moi qu'elles se révèlent inséparables.
Ensemble elles s'en viennent et quand l'une s'assoit seule à votre chevet, rappelez-vous que l'autre est assoupie dans votre lit.
Khalil GIBRAN LE PROPHETE éd. Albin Michel 1991

1 commentaire:

Françoise a dit…

J'aime beaucoup les textes et citations de Khalil Gibran, toujours très justes et pleines de sagesse. J'ai son livre "Le Prophète" dont tu as tiré ce passage.
Je rajoute cette citation de ce poète :
Une âme n'aurait pas d'arc-en-ciel si les yeux n'avaient pas de larmes. J. V. Cheney
Bonne fin de soirée, ou plutôt bonne nuit, vu l'heure... A bientôt.