mardi 18 mars 2008

TIBET... jeux olympiques chinois


Dans quelques semaines, les Jeux Olympiques !
Déjà la presse affûte stylos et micros, et passe les objectifs de caméras à la peau de chamois. Dans le même temps, de la boisson pétillante cocaïnée au hamburger, en passant par la gomme à mâcher, les multinationales anglo-saxonnes préparent banderoles, affiches et films publicitaires dans le but d’associer leur image à celles tellement séduisantes de beaux corps en plein effort. La fête de la consommation sera totale, même si ses effets sur la santé sont radicalement opposés à ceux produits par une pratique saine des sports ! Grave ? Pas sûr ! Il n’en est que de la responsabilité de chacun quant à la gestion de sa propre vie.
A chacun ses choix !
Mais l’avenir du Tibet, s’il concerne d’abord et avant tout les Tibétains eux-mêmes, devrait nous préoccuper davantage que pour la seule crainte de ne pouvoir aller en visite Nikon à Lhassa !
Car c’est un peuple que la Chine assassine ! Car c’est une culture que la Chine tente d’anéantir ! Car ce sont des hommes, des femmes et des enfants que l’armée chinoise tire comme des lapins !
Notre monde peut-il accepter que, par l’exploitation d’un prétendu esprit sportif, un pays puisse se faire reconnaître une parfaite innocence quant aux crimes commis sous nos yeux depuis des années, terriblement multipliés depuis quelques semaines. N’avons-nous pas l’exemple des jeux de Berlin en 1936 ? Malgré l’état rudimentaire de l’information et de diffusion d’image à l’époque, ils avaient presque réussi à faire oublier Mein Kampf paru en 1924 et le camp de Dachau déjà ouvert depuis trois ans !
Au risque de paraître iconoclastes, nous devrions certainement, aujourd’hui, nous interroger sur la véritable nature de ces jeux ressuscités, et sur leurs objectifs inavoués. Pétri de culture états-unienne et anglaise, nourri d’aristocratisme, Pierre de Coubertin n’était-il pas, selon ses propres mots, un colonialiste fanatique opposé à la notion d’égalité des peuples ? N’était-il pas aussi celui qui refusait la création d’une olympiade femelle, réservant à la femme, dans ses jeux, la seule mission de remettre sa médaille au mâle vainqueur ?
Derrière les chantiers pharaoniques des stades, le conditionnement orchestré des partenaires financiers, l’apparente et incontestable beauté du sport, tentons d’apercevoir les intentions réelles des firmes, des organisateurs et des Etats.
C’est le Tibet qui nous y invite.
Avec ces jeux 2008, nous respirerons bientôt l’atmosphère fétide de l’impérialisme mêlée à celle des frites…
Mais, déjà, dans les rues de leur capitale profanée, les Tibétains mâchent le goût de leur propre sang, et respirent… l’odeur de la poudre !

8 commentaires:

diplodocus continental a dit…

Les grandes puissances ne sont pas bonnes avec leurs voisins.Nous avons eu Cuba et les Etats Unis en 1959,nous avons eu la Chine et la Birmanie...La Chine soutient la dictature birmane contre les "Moines Birmans".En somme que le Bouddhisme soit du Petit Véhicule (moines à robe orange)ou du Grand Véhicule(moines à robe pourpre),le Bouddhisme affronte la Chine et ce fut le cas au Cambodge des Khmers Rouges.L'économie chinoise soutenantl'économie américaine cela m'étonnerait qu'on empeche quoi qu ce soit!Vous avez raison,nous boirons notre honte jusqu'à la lie

Rénica a dit…

Comme je suis d'accord avec cet article ... comme c'est bien écrit !
Je n'ai pas encore eu le temps de parcourir votre blog mais moi aussi j'y reviendrai...merci pour le petit message.

micheline a dit…

l'économie mondiale capitaliste prospère où il y a le plus de grain à moudre , en l'occurrence la plus grande masse salariale misérable à exploiter...et les plus grandes façades publicitaires à exposer

diplodocus continental a dit…

Vous savez tant de choses,analyser avec tant de justesse...Comment faites-vous?Je n'ai aucun mérite,ayant vécu tout cela sur place,il y a bien longtemps.Au fait,vous souvenez -vous de la guerre,entre l'Inde et la Chine sous Krishna Menon,les Chinois s'étaient aperçus qu'ils n'étaient pas couverts sur leur flanc Sud- Ouest;Ils étaient descendus jus- qu'à Laddack où ils ont construit une route à 6000mètres d'altitude pour acheminer le matériel militaire.Vous Micheline,vous en souvenez-vous?Que s'était-il passé?Je sais qu'il y avait là Cinq ou six petits états pour contenir la Chine,dont le Boutan...(Voir l'histoire coloniale de la Chine et 1948la naissance de la Chine moderne.Merci à Gilles de nous faire réfléchir!

Anonyme a dit…

Mais pour le balancier,voilà qu'on reparle du Kuo Ming Tang,voilà qu'on reparle de missiles,missiles ayant une portée de 8000 kilomètres,Voilà que Mac Kane est à Paris pour nous embarquer dans des guerres du siècle dernier...Nous sommes déjà d'accord...Pitié pour nos enfants...!Les hommes de Tchang Kai Chek passés en Birmanie pourle commerce de l'opium avec les bandits Law-Law en terre des Karens(femmes-girafes)qui nous pretaient 70000 hommes armés contre la dictature birmane...Actualisons,les descendants sont toujours là.Où allons-nous?

Rénica a dit…

Pour celles et ceux qui voudraient s'engager un peu plus...voici un lien où l'on peut signer une pétition...à faire circuler sans modération...
cordialement

Rénica a dit…

Désolée j'ai oublié de joindre le lien...le voici !

http://www.avaaz.org/fr/tibet_end_the_violence/

Fille de l'Eau a dit…

Nous sommes si petits mais nous sommes si grands.
Perdus, seuls, nous nous battons au nom de la Liberté.
Oppressés, nous peuples l’avons toujours été, toujours sous le poing du plus fort.
Nous sommes esclaves, mais seulement en apparence, intérieurement nous sommes libres.


Libres de nos pensées, libres de nos prières, libres de nos luttes et même si vous cherchez depuis tant d’années à nous détruire, nous sommes là encore et malgré vous.

Vous l’oppresseur, vous le pouvoir, par vos armes vous luttez.
Nous si petits mais si forts nos armes sont celles du cœur, de la prière et de la liberté.Nous ne disparaîtrons pas, notre culture était est et sera encore.
Nous peuples opprimés par le pouvoir nous sommes.
Entendez notre cri, entendez notre marche silencieuse couverte par celles de vos bottes et de vos armes.

Cela ne vous rappelle t’il pas l’envahisseur aux portes de vos villes. Vous avez combattu, vous êtes morts pour garder votre liberté. Tant d’hommes sont morts, sous le joug de ce peuple au nom d’une race.

Nous sommes en perdition, nous mourrons, nous disparaissons, mais, vous en dehors de cet état de dictature, entendez notre cri et au nom de notre liberté, aidez-nous.

Nous n’appelons pas aux armes, aidez-nous par la force de la prière universelle, celle qui desserre les cœurs entravés par les barbelés du pouvoir. Entendez notre appel, joignez vous à nous afin que nous ne disparaissions pas au milieu du chaos des opprimés.

Notre force est la liberté intérieure, celle de notre âme, celle de notre cœur.

Nous voulons laisser à nos enfants notre mémoire non cachée, celle transmise au milieu de nos champs, celle transmise par le vent qui la porte au delà des frontières créées par l’homme. Entendez notre chant avant qu’il ne soit trop tard.
Claudie