mardi 9 mars 2010

La Lumière... d'ALTAÏR !

Je ne supporte pas les commémorations, les repentances, les journées des secrétaires, de la télépathie ambulatoire, des escargots à rayures, des cors aux pieds, et de la mémoire oubliée...
Le regret ne sert qu'à tuer le présent, les mobilisations de ce genre qu'à réactiver la bonne conscience, la cérémonie ou le bruit des ondes qui s'entrechoquent qu'à masquer l'indifférence ou le désir de continuer sans rien changer aux comportements ! Pour exemple, après les gesticulations et hémorragies verbales d'un siècle et demi, la Femme est-elle mieux payée aujourd'hui qu'en 1850, par rapport à l'homme ?
Pour éviter d'avoir à donner régulièrement ce spectacle de clown triste qui ne sert que quelques marchands de primevères à Pantin, de diamants à Neuilly (je préfère les primevères. Avec elles, c'est toujours... la première fois !), on peut méditer cette pensée forte de ma grand-mère :
"Ce n'est pas quand on a fait dans sa culotte, qu'on doit serrer les fesses !"
C'est avant qu'il faut agir.
J'ai donc laissé la journée d'hier couler sous une épaisse couche de silence.
Et voici, aujourd'hui... pour vous, FEMME de tous les jours de la vie (pas seulement d'une journée par an !)...
La Lumière d’Altaïr

Quand nous étions l’un contre l’autre
Dans le tourbillon de la terre
Et que nous chantions l’un pour l’autre
Avec nos doigts pour tout se dire
Et nos regards pour tout mystère
Et nos lignes de cœur à lire…

Quand le voile enfin se posait
Sur ton bonheur sur mon soupir
Et quand ton sommeil épousait
Les rives de mon avenir
Avec nos rêves pour projet
Et notre promesse à tenir

Quand de la peau sous nos caresses
Apparut l’or de mon destin
Et le trésor pur de l’ivresse
Et ton désir de me nourrir
Du miel et du lait de ton corps
De la Lumière d’Altaïr

Quand advint le temps de l’offrande
Au cœur de l’horizon défait
Tu me révélas ta légende
Et ton amour pour m’y blottir
Au tabernacle de la terre
Sans un regret sans repentir

Quand l’un et l’autre d’un seul corps
D’un seul cœur et d’un seul élan
Avec un doux parfum de mort
Et ton bonheur pour seul empire
Avons dépassé l’univers
Oubliant l’heure du revenir

Quand sur les dunes de tes reins
Un astre m’apparut brûlant
Tu m’accueillis dans ton écrin
L’amour brûlant nous fit martyrs
Des feux du ciel et de la terre
Jusqu’au nadir jusqu’à mourir

Quand vint la brume du sommeil
Quand tu m’oublias pour dormir
Quand je veillai sur ton réveil
Quand se réveilla le désir
En nous coula le miel vermeil
Et la Lumière d’Altaïr

texte copyright Gilles Laporte

image Henri ROYER Nymphe huile sur toile 1893 Musée des Beaux Arts Nancy photo GL

2 commentaires:

micheline a dit…

les commémorations: tout à fait d'accord avec vous?voici ce que j'ai écrit dernièrement à ce sujet:
"Pour mon compte je n’aime guère les soi-disant « journées de……. » un coup de clairon commercial la plupart du temps et on n’en parle plus…."
quant à votre poème je ne peux y adjoindre aucun qualificatif connu.
Il coule comme une chaude berceuse au creux d'un rêve

Gilles LAPORTE a dit…

Merci, chère Micheline, merci...
Je vous embrasse très fort.
Gilles