lundi 27 octobre 2008

Alcool et... JEUNES.

Interdire la vente d’alcool aux jeunes… n’est-ce pas s’attaquer aux symptômes plutôt qu’à la maladie ?
Pourquoi ne pas leur interdire la vente de voitures, afin de leur éviter la mort par excès de vitesse… la vente de téléviseurs pour leur éviter l’abrutissement par des chefs de chaînes pourvoyeurs de « temps de cerveau humain à Coca-Cola »… la vente de livres et journaux édifiants, afin de leur éviter de sombrer dans la révolte active…
INTERDIRE !
Et si, au lieu d’interdire… interdire… interdire… aux jeunes, aux vieux, aux femmes, aux enfants, aux ouvriers, aux pêcheurs, aux malades, aux sidérurgistes, aux ours des Pyrénées, aux lynx des Vosges… on s’autorisait à regarder notre société en face, ses disfonctionnements institutionnels, ses ratages économiques et sociaux, son mépris officiel des valeurs essentielles dont le seul respect permet une vraie vie sociale, ses mensonges, ses faux espoirs, ses miroirs aux alouettes, ses manipulations, sa mise en scène permanente d’une réussite réservée exclusivement aux... autres, son école en détresse, sa justice en capilotade, son parlement d’opérette, son sport camé, ses banques-racket, ses prisons-suicide, ses amusements-réalité, son avenir mort avant d’avoir vécu…
Et si, au lieu de s’en prendre aux symptômes (spécialité des mauvais médecins), on s’attaquait réellement à la maladie…
Et si on commençait à respecter nos jeunes, sur les bancs de l’école, dans les files d’attente et les cités d'universités, dans les entreprises, sur les marchés (tant de l’emploi que de la mode !), dans la vie de tous les jours…
Si nous les regardions autrement, comme ceux qui portent à bout de bras notre devenir, plutôt que comme des objets encombrants…
Si nous savions voir dans leurs yeux la Lumière qui, pourtant, nous éclaire…
Peut-être seraient-ils moins malades, ces citoyens de demain de la « France d’en bas »…
Peut-être auraient-ils moins besoin de vitesse et d’alcool !
Et nous… de lois fallacieuses imaginées par la « France d’en haut ».
Salut à vous, les JEUNES !

Combien d’enfants, parce qu’ils avaient envie d’atteindre la lune,
ont été traités d’imbéciles par leurs parents !
Françoise DOLTO Les chemins de l’éducation Folio Essais 2000 p. 482

11 commentaires:

diplodocus continental a dit…

Si les adultes savaient combien un tout petit est capable de comprendre...On mettrait beaucoup d'attention à participer à son éveil.C'est là le moment essentiel de son éducation.Il comprend d'emblée la théorie des ensembles en mathématique,il chante,il joue il récite des poésie...Ne ratez pas ce moment-là,c'est le plus important pour la suite...

Gilles LAPORTE a dit…

Oui, chère Diplodocus, ce moment-là est DE-TER-MI-NANT !
"Toute ma vie n'a été qu'un combat contre... l'état d'adulte !" (Albert Schweitzer)
Amitié.
Gilles

Rénica a dit…

Comme vous avez raison..je partage tout a fait votre point de vue Gilles...Je rejoins aussi Diplodocus dans la necessité de parler à un tout petit...je le pratique tous les jours avec des enfants que quelques jours et c'est impressionnant de voir comme ils entendent et sont receptifs...
amicalement

C. a dit…

je suis tout a fait daccord avec ve qui est dit dans l'article! si seulement tout le monde pensait comme sa!merci pour le commentaire

charlie

Anonyme a dit…

Gilles, je suis d'accord avec ce que vous écrivez. Mais, ne pensez-vous pas que la "démission" des parents est en partie, je dis bien en partie la cause de cette maladie ?
La liberté de l'homme se construit sur l'apprentissage d'interdits. Interdits de l'enfance qui permettent à ce bébé touche à tout au mépris du danger (qu'il ne connaît pas encore) à pouvoir aborder les dangers de la vie, alcool, vitesse, mots, violences...Interdits de l'enfance qui permet à l'adolescent de ne pas se faire mal, dans la souffrance.

Beaucoup d'enfants manquent de références sur lesquelles ils peuvent s'appuyer.
Lorsque la TV est la garderie dès le matin ? Cet enfant ne se retrouve t'il pas dans la solitude de ces images dès son petit déjeuner ?

Un jour j'ai posé la question à mes filles adultes, leur demandant comment elles avaient fait pour ne pas se droguer, boire outre mesure, devenir délinquantes... Elles m'ont dit qu'elles n'avaient pas de réponse. Juste hasard ? Vigilance ? Interdits et Amour ? Liberté ? je dirais, comme tant d'autres parents que j'ai eu de la chance ?

Et, interdire la vente, la pub des alcools aux mineurs avec force abattage et dans la foulée d'une ministre si peu sportive qui annonce, "oui la pub sur l'alcool pourra se faire sur Internet".
Là contradiction de l'Etat et ses dérives.

Gilles, je pense que pour pouvoir "respecter" les jeunes, il faudrait commencer par soi-même. Les valeurs de l'enfant se construisent sur les valeurs que les parents offrent à leurs enfants.
Mais, briller est si important par rapport aux voisins.

"Le sport, c'est comme dans la vie, on n'est pas sûr de gagner à tous les coups..." mots d'un discours du Président en juin dernier, alors!!!http://des-jours-sur-terre.blogspot.com/2008/06/la-vie-vaste-comptition-sportive.html

Gilles LAPORTE a dit…

Merci, mes chers amis, pour vos commentaires.
Bien sûr, "démission des parents..." pourquoi pas ?
Pourquoi pas, non plus, manipulation par les gens de pouvoir, politique (y compris religieux) ou commercial.
Evitons toutefois de chercher des coupables (redoutable mode actuelle, chaque citoyen étant -à l'opposé des fondamentaux de notre droit- présumé coupable !)
Mais :
Socrate et... les Ecritures nous enseignent pourtant depuis des millénaires :
-Connais-toi toi-même !
et
-Aime ton prochain comme toi même !
Apprends donc, d'abord à savoir qui tu es, comment tu fonctionnes, et à... AIMER, et tu pourras ensuite (seulement ensuite !) aller vers l'autre sans risquer de le polluer, voire de l'asservir (donc de le contraindre à se révolter pour exiger que soit préservée sa dignité ou... se supprimer si le mépris affiché par l'autorité -parentale ou autre-est par trop insupportable).
Or le plus exposé de ces "autres" est, évidemment l'enfant, le jeune qui ne dispose pas encore des moyens de se faire reconnaître en tant qu'individu unique (UNIQUE... pour l'éternité !)
Pour moi, la synthèse de ces assertions est :
-Respecte ton prochain comme tu te respectes toi-même !
Le respect, pour moi, comportant cet essentiel qu'est l'association Connaissance-Amour.
Mais combien de nos contemporains (qui pourtant exigent d'être respectés par les autres) ne se respectent pas eux-mêmes ?
Combien ?
A bientôt.
Amitié.
Gilles

Proserpine a dit…

Voilà un véritable hommage à la jeunesse désillusionnée avant même qu'elle soit entrée dans une vie d'adulte. Je suis 100 % d'accord avec vous. J'ai deux adolescents à la maison, et lorsqu'ils regardent ou écoutent les infos, je peux vous dire qu'ils ont dans le regard et dans les paroles un point de vue méprisable sur l'attitude de leurs ainés...
Merci pour ces coups de gueule !

Anonyme a dit…

De vous lire, me donne envie d'écrire. Merci à vous.

Gilles, en effet, depuis l'Antiquité je ne vois aucun changement. A si, j'ai enfin compris ce que je recherchais pour sortir de la dualité : ne surtout pas retourner dans la caverne mais marcher.

Connaissance de soi même, respect, tolérance... apprendre à s'aimer soi même, mais pour cela faut-il avoir été aimé ? Et qu'est-ce que l'amour, que de questions et personnellement cela ne m'aide plus pour réapprendre à m'aimer.

Se laisser aimer des autres? Mais qu'est-ce donc encore? S'aimer soi même, se respecter, se tolérer, apprendre ses propres limites, combien c'est compliqué...

L'âge de raison?

En effet, en deux phrases cela fonctionnent :

-Connais-toi toi-même !
et
-Aime ton prochain comme toi même !

Et je me permet d'ajouter "c'est pour ton bien" Alice Miller

Je préfère marcher sans ne plus être éblouie par l'"Idéal" et regarder les perspectives.

Merci à vous

Zoé

Anonyme a dit…

De vous lire, me donne envie d'écrire. Merci à vous.

Gilles, en effet, depuis l'antiquité je ne vois aucun changement. A si, j'ai enfin compris ce que je recherchais pour sortir de la dualité : ne surtout pas retourner dans la caverne mais marcher.

Connaissance de soi même, respect, tolérance... apprendre à s'aimer soi même, mais pour cela faut-il avoir été aimé ? Et qu'est-ce que l'amour, que de questions et personnellement cela ne m'aide plus pour réapprendre à m'aimer.

Se laisser aimer des autres? Mais qu'est-ce donc encore? S'aimer soi même, se respecter, se tolérer, apprendre ses propres limites, combien c'est compliqué...

L'âge de raison?

En effet, en deux phrases cela fonctionnent :

-Connais-toi toi-même !
et
-Aime ton prochain comme toi même !

Et je me permet d'ajouter "c'est pour ton bien" Alice Miller

Je préfère marcher sans ne plus être éblouie par l'"Idéal" et regarder les perspectives.

Merci à vous

Zoé

Anonyme a dit…

Désolé, fausse manip', les blog sont nouveaux pour moi... Zoé

Gilles LAPORTE a dit…

Me lire vous donne envie d'écrire ?!
Quel compliment, chère Zoé ! Merci, du fond du coeur. L'un de mes objectifs est justement celui-là : m'exprimer de sorte à encourager l'autre à faire de même. Ensemble, on se sent mieux, pour penser, pour agir, pour vivre... n'est-ce pas ?
Quel fabuleux outil qu'un blog, à condition de s'y respecter et d'y respecter... l'autre ! Surtout pas destiné à "polluer" son environnement (comportement hélas fréquent !)avec ses scories intérieures ou ses "malversations" de regard.
Quant à vos questions... elles sont aussi les miennes. Et je n'ai aucune réponse à valeur universelle. Seulement les miennes...
Ne pas prendre l'ombre pour l'objet... je partage votre avis !
Mais sortir de la caverne comporte des risques. Ne vaut-il pas mieux, alors, avoir fait le bilan (avant cette sortie) des moyens dont on dispose pour les conjurer ?
Et si la référence constante à l'idéal (même à en être ébloui) ouvrait sans cesse d'autres perspectives !?
Et si...
J'aurai plaisir à vous accueillir encore, chère Zoé, et à échanger avec vous.
A bientôt donc. Merci de m'indiquer l'adresse de votre blog, si vous le voulez bien.
Cordialement.
Gilles