mardi 20 mai 2008

Et si...


Et si le printemps naissait en décembre, dans la neige des cerisiers en fleurs…
Et si les poules avaient des dents…
Et si les vaches portaient des cornes, donnaient du vin blanc et chantaient le yodel…
Et si Bill Gates avait découvert la pénicilline…
Et si l’hiver offrait du muguet aux pauvres des quartiers riches…
Et si les oreilles des palais nationaux n'avaient pas de murs...
Et si les eaux des ruisseaux, rivières et fleuves remontaient jusqu’à LA source…
Et si le vent, le vent fripon s’engageait sous tous les jupons…
Et si la Bible avait inventé James Bond, Arsène Lupin et Rouletabille…
Et si les poules portaient des cornes…
Et si son plat pays voulait sans la nommer nous parler d’Elle
Et si Camus avait trouvé son Sens en Facel-Vega…
Et si les députés siégeaient de temps en temps…
Et si le vent, le vent fripon pénétrait dans tout’les maisons…
Et si les moutons reniaient Panurge...
Et si Jésus avait vraiment banni les marchands de notre Temple...
Et si l’automne se prenait pour l’été, veau, vache, cochon, couvée…
Et si la neige de printemps couvait cerisiers roses et pommiers blancs...
Et si Pascal n’avait pas été aussi joueur…
Et si le Sénat partait vraiment au Luxembourg…
Et si la guerre n’était que le gant retourné de la paix…
Et si ce soir à la brume nous allions ma brune cueillir des serments...
Et si les pêcheurs pêchaient la pêche en péchant…
Et si Descartes n'avait pas tenu pour vrai que ce qui paraît évident...
Et si la route de Sens avait mené au ciel…
Et si la mer dansait encore le long des golfes clairs
Et si Molière siégeait à l’Assemblée Nationale dans les rangs de cet Illustre Théâtre
Et si le vent, le vent fripon s’engouffrait dans tous les salons…
Et si Mc Cain découvrait, debout, les damnés de la terre
Et si Vivaldi en avait marre d’attendre au téléphone…
Et si Hugo rentrait de Guernesey pour nous dire, un jour, quel lait pur, que de vœux, que de soins, que d’amour
Et si les riches des quartiers pauvres offraient du muguet à l'hiver…
Et si, au temps des cerises, les belles avaient la folie en tête
Et si Van Gogh, en Facel-Vega sur la route de Sens, avait rencontré…
...Louise Michel !
image : Raoul DUFY La mer à Sainte-Adresse (détail)
musée des Beaux-Arts Nancy photo GL

4 commentaires:

Rénica a dit…

Et si aujourd'hui on conjuguait le conditionnel au présent ? Alors c'est une belle journée qui commence...qu'elle vous soit douce !

Gilles LAPORTE a dit…

Merci, chère Rénica, pour l'invitation à cette conjugaison matinale.
Et, par votre fenêtre ouverte, respirons donc ces parfums de... présent !
Belle et douce journée à vous aussi !
Gilles

karima B a dit…

Et si nous avions plusieurs vies...
Et si nous choisissions nous même nos destins...
Et si nous avions l'éternité!
Rien ne sera plus pareil, nous ne ne serons plus des hommes!

Anonyme a dit…

Et si nous pouvions reconnaître que nous ne sommes qu'Amour, il n'y aurait plus autant de si mais que l'Eternité pour enfin se rencontrer et se ré-Unir.