vendredi 25 avril 2008

Au théâtre ce soir...


Pièce à succès, que celle jouée en direct, hier soir, par notre télévision redevance !
Du genre de celles qu’aiment par-dessus tout les directeurs de salles : bonne campagne de presse d’annonce, nombre d’acteurs réduits (une seule vedette et cinq faire-valoir), décor pompeux unique, éclairages et son rustiques, public sage et retenu mais présent, critiques nombreuses et bienveillantes… de quoi assurer le succès immédiat et la durée, donc de bons profits pour un investissement réduit. On peut prendre le pari que cette pièce restera à l’affiche à Paris au moins quatre années encore !
Quant au contenu : shaekespearien Beaucoup de bruit pour rien »), sacerdotal (« mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa / Ideo precor beàtam sanctam Carlam semper cansionem…), populaire condescendo-démagogique (« ces patrons qui dix ans après, ne savaient pas… hum ! »), généreux, ouvert, participatif presque… la preuve : demain, le Parlement pourra s’associer à la représentation, en formant peut-être les chœurs à la manière du succès antique d’Eschyle Les Perses ! Ne manquait, peut-être qu’un brin d’humour (Anne Roumanoff aurait pu apporter sa touche de vrai talent, mais son nom rappelait trop, peut-être, au premier rôle… l’époque soviétique !).
Seul regret : que cette pièce, faute de titre, ne puisse pas être clairement identifiée par les amateurs de bons spectacles. Indispensable pour assurer sa pérennité ! Il lui faut un titre !
Suggestion :
Reprendre le titre d’une comédie désopilante et émouvante à la fois, remarquablement interprétée au ciné par le regretté Jacques Villeret, et au théâtre de la Porte Saint-Martin par le truculent Dany Boon, titre qui convient parfaitement au thème, à l’ambiance, au ton de cette pièce unique…
Le Dîner de cons !
Qu'en dites-vous ?
Bonne soirée.
photo fotosearch

1 commentaire:

micheline a dit…

une autre suggestion:
le dîner de tête de Prévert ou petite conclusion plus lapidaire : "je vous ai compris" !, j'ai compris que vous ne m'aviez pas bien compris alors faut répéter:
"les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles.....