jeudi 14 juillet 2011

Agences de notation... misère !

S’appellent-elles Dupont, Hermann, ou Baldini ? Non ! Elles s’appellent Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch ! Elles… les agences de notation qui font trembler les Etats !
Sont-elles européennes, chinoises, africaines, ou sud-américaines ? Non ! Elles sont états-uniennes ! Sont-elles des institutions publiques en charge de la surveillance des équilibres financiers nationaux et internationaux (à l’image, en France, de la Cour des Comptes tellement assassinée en ce moment par le pouvoir actuel au prétexte que, parce qu’elle aurait sévèrement jugé sa gestion -ce qu’elle avait déjà fait sous l’autorité de Philippe Séguin- elle est partisane !) ? Non ! Elles sont des entreprises privées grassement payées par leurs clients pour faire la pluie (presque toujours) et le beau temps (presque jamais) dans notre (leur) monde ultra-libéral en pleine décomposition.
La pluie ? C’est le doute injecté sur la planète des requins d’eau sale de la finance qui leur permet de faire monter ou baisser les taux d’intérêt, d’inciter les banques à prêter de l’argent aux Etats qui en ont besoin, ou de le leur refuser. Par ce moyen du doute institutionnel qu’elles créent en permanence, elles se sont autoproclamées « juge suprême de l’état de santé des Etats de la planète ». Par la violence financière, elles ont pris le pouvoir… de vie ou de mort sur… ces Etats ! Le bonheur des peuples est désormais soumis à… leur bon plaisir !
La Grèce, désormais contrainte de se vendre au plus offrant, est l’une des plus spectaculaires victimes de ces officines nauséabondes. Le port du Pirée n’est-il pas devenu propriété chinoise ? Comme le Portugal, l’Espagne, bientôt l’Italie contraintes de vendre les bijoux de famille pour se refaire un peu d’argent frais vite englouti par ceux-là même qui ont déclenché le vent de panique. Comme la France qui, déjà, liquide ses grands services publics à quelques milliardaires amis (énergie, éducation, transports…), voire ses monuments. Ne vient-on pas d’apprendre que le prestigieux siège de l’ancien ministère de la Marine, place de la Concorde, est en passe de devenir… une maison de rapport ?
Ces agences de notation se paient sur les bêtes qu’elles jugent ! Plus elles les font trembler, plus elles les rendent dépendantes, plus elles leur deviennent indispensables, plus elles se font payer cher, plus elles deviennent riches ! Elles sont l’exemple terrible du parasite qui prospère sur le vivant qu’il épuise jusqu’à le faire mourir, avant de mourir lui-même, faute de nourriture ! Elles mourront, trop tard hélas, pas de honte, mais de faim, après avoir tué les peuples du monde par… la faim.
Or, elles sont de là-bas, de ce pays « Etats-Unis d’Amérique », temple mondial du libéralisme-loi de la jungle, de ce pays grand manipulateur international qui a fait du mensonge son outil premier (souvenons-nous des « armes de destruction massive de Saddam Hussein » !) pour asseoir sa domination sur le monde. Standard and Poor’s, Moody’s et Fitch sont de ce pays en faillite !
Observons un instant…
Notent-elles les Etats-Unis, ces agences de notation si sévères avec les pays d’Europe (dont elles font la politique puisque ce sont leurs milliardaires qui, directement ou indirectement, arrosent les campagnes électorales de nombre de nos candidats, leurs partisans dans le monde) ? Disent-elles, à l’aide d’un CCC que ces Etats-Unis sont en faillite ? Révèlent-elles au monde que ces Etats-Unis d’Amérique sont en état de… cessation de paiement ? Evidemment non ! Telle est, pourtant, la réalité ! Leur stratégie : ruiner davantage encore les autres pays pour masquer leur propre ruine, pour faire en sorte qu’un pauvre continue à régner sur… plus pauvres que lui ! Pour que Washington, Chicago et New York gardent le pouvoir planétaire, à n’importe quel prix ! Et elles le font avec la complicité des politiques du monde, leurs alliés, favorables à ce qu’ils ont hypocritement nommé « le néo libéralisme », qui ne voient de survie à leurs prébendes que dans la poursuite de la stratégie actuelle. La fuite en avant, les « après moi le déjuge ! » sont à l’œuvre.
On est en droit de se demander pourquoi l’Union Européenne ne se crée pas sa propre agence de notation, institutionelle et fédérale, capable de porter un regard compétent sur la vie de ses Etats d’abord, sur celle des autres Etats, ensuite, dont -et surtout- sur les Etats-Unis. On peut se demander pourquoi la Commission Européenne évite de se proposer un tel projet, pourquoi le Parlement de Strasbourg (qui vient d’augmenter les indemnités pourtant déjà somptuaires de ses misérables députés et salariés) ne met pas cette question à son ordre du jour ! Ne serait-ce pas... parce que tous, élus ou fonctionnaires, sont le fruit de cette perversion internationale, les premiers défenseurs -parce que ses premiers bénéficiaires- de l’ultralibéralisme à l’anglo-saxonne qui met à genoux les peuples pour mieux servir quelques riches !
Qui peut me dire, par exemple, où l’entreprise Total paie ses impôts ?
Qui peut me dire aussi de quel droit, en vertu de quel choix démocratique, de quel pouvoir -divin ?-, quelques individus avides d’or et d’argent, se croient autorisés à faire cette pluie (toujours !) et ce beau temps (jamais !) dans le monde, à en gérer… la misère ?
Les peuples de tous les continents n’en peuvent plus d’être saignés.
Leur réveil sera douloureux pour… les saigneurs !
En ce jour commémoratif de la prise de la Bastille :
Paix et prospérité dans le respect et l'Egalité, à toutes et à tous !
Salut et Fraternité.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as encore une fois entièrement raison? Le général de Gaulle s'était fermement opposé à ce que les monnaies européennes ou autres soient alignés sur le dollar. Il n'a pas été soutenu ! Comme toujours la veulerie de certains se retourne contre tous.
Je ne comprends pas l'acharnement de nos dirigeants à dépendre leurs actions à l'accord des E.U.
Je vous embrasse tous deux. J.C.

Marie-Noëlle a dit…

…D'ailleurs il pleuvait (toujours) hier le 14 juillet…

Gilles LAPORTE a dit…

Je ne sais pas si j'ai raison, mon cher Jean. Mais je crois qu'ils ont... tort, parce qu'ils méprisent l'autre, les autres, les peuples.
Quant à nous, chère Marie-Noëlle, il pleut toujours quand on n'est pas à couvert !
Merci, et...
Amitié à vous deux