mardi 16 septembre 2008

Lundi noir...

Ils gagnent !
Vous l’aviez compris : il n’est pas question, là, des footeux de l’équipe de France dont la récente victoire peut être comparée au dernier soubresaut du moribond, mais… des banquiers ! À force d’avoir joué sur du vent (je ne parle pas des éoliennes, mais des banquiers !) ils ont fini par récolter la tempête ! L’effondrement états-unien de Lehman Brothers qui vivait largement au-dessus de ses moyens, comme les États-Unis eux-mêmes et de nombreux États de par le monde (dont la France), entraîne par effet de dominos tous les autres grands joueurs financiers du moment. Suite à cette débâcle anglo-saxonne que la Maison Blanche ne parvient plus à contenir, la Bourse de Paris (et bien d’autres) a connu un nouveau lundi noir. Si faire des bulles (je ne parle ni des enfants, ni du Pape, mais des banquiers !) peut distraire un moment, ça ne garantit pas l’avenir, pas même le présent qui peut vite devenir calamiteux ! La preuve : BNP Paribas a perdu en une seule journée 7,16%, Crédit Agricole 9,19%, Dexia 9,25%, Société Générale 9,64% et Natixis… 14,61% !
L’émotion est vive chez tous ceux qui, jusque là, ont pris un immense plaisir chaque jour renouvelé à jouer avec… les jouets volés aux autres (je ne parle pas de garnements de cour d’école, mais… des banquiers !). Une émotion que doivent ressentir les joueurs de poker dont chacun sait que l’art pratiqué est, avant tout, celui de la frime et du mensonge. Ce qui est grave n’est pas qu’ils s’émoustillent le bas-ventre en buvant un bouillon de dollars, mais qu’ils le fassent boire à leurs « clients » après avoir pris le soin de se protéger eux-mêmes contre l’empoisonnement conséquent.
Car ils seront nombreux, les petits épargnants ou propriétaires de comptes courants alimentés par une paie misérable rackettée par ces gens sans foi ni loi (je ne parle pas des pirates de l’océan Indien, mais… des banquiers !) qui devront payer les pots cassés par ces prétendus « grands patrons » ! Souvenons-nous du Crédit Lyonnais et de l’incendie « accidentel » de son siège qui coûte si cher au contribuable ! N’oublions pas la Société Générale et son pédégé remercié après avoir empoché 5,2 millions d’€uros ! Observons le Crédit Agricole dont le brillant patron a délesté le patrimoine de quelque 6 milliards, dans le même temps qu’il s’octroyait près de 3 millions d’€uros d’émoluments supplémentaires (soit + 46%). Oui, entretenons notre mémoire (notre seul bien en propre susceptible de leur échapper !) et aiguisons nos sens afin de mieux surprendre les mains qui piquent dans nos poches les moyens de continuer leur si passionnante partie de poker.
Car si eux sont les joueurs, nous sommes les perdants !
Aux larmes, citoyens !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme vous avez raison, je vous approuve et partage le même sentiment d'écoeurement que vous.
Enfin espérons que ces événements ne gâcheront pas le "Livre sur la Place". Jean Castelli

micheline a dit…

A force de consommer sans produire ,-( je ne parle pas des retraités et des malades, mais des grands de ce monde) - il faut bien que les pauvres types- (je ne parle pas des demeurés mais des travailleurs honnêtes)- paient les consommations!
et pardon pour le plagiat stylistique!!ça été plus fort que moi!!!!

diplodocus continental a dit…

Nous nous acharnons à oublier notre dette dont nous ne remboursons que les intérets.Mille deux cents milliards au début du règne qui sont devenus mille deux cents soixante cinq milliards . Cela s'aggrave sans que nous entrions dans le vif du sujet:remboursons la dette.Le bouclier fiscal n'a rien arrangé.Il faut écouter Didier Migaud de la Loft(loi des Finances)Nous allons droit dans le mur.Merci Gilles et Micheline de nous informer.L'heure n'est pas à la rigolade:découpe électorale,dire et se dédire....

Anonyme a dit…

Alain Lambert ,sénateur de la Majorité au France2 de 20heures ,le 18 septembre, a eu le courage de dire,une voix s'élevant dans le désert:"controler les dépenses de l'Etat"