mardi 8 juillet 2014

Je sais que tu m'attends... par Deashelle.


Impressions de lecture de la critique littéraire belge DEASHELLE sur le prestigieux site Arts et Lettres (en date du 5 juillet 2014) :
Le monde de la la médecine ou celui de l'édition?
Gilles Laporte ?
On l’adore. Pour ses romans historiques au souffle de forge littéraire incandescente. Pour la passion ouverte qu’il campe pour l’éducation, la littérature, la musique classique, la peinture. Pour ses grands classiques républicains prônant la liberté, l’égalité des chances, la dignité de l’homme et de la femme. Pour son refus de la richesse extrême de quelques-uns et la misère des masses incultes, pour sa guerre à l’hypocrisie en général. Dans ses romans précédents, toujours extrêmement documentés, il peint admirablement des époques révolues avec une précision évocatrice frappante. Il carbure à l’amour de la Lorraine en particulier.
Et le voici tout à coup en Bretagne au 21e siècle. Cela décoiffe et il ne fera pas dans la dentelle! Ses cibles sont multiples. La manipulation homme-femme dans les deux sens, la relation sexuelle dénuée de vrais sentiments, l’amour passionnel qui fait accomplir l’impossible, le milieu hospitalier et comme tête de turc un médecin souvent comparé à un hypocrite prélat qui tire les ficelles d’un égoïsme sans nom au lieu de sauver des vies.
La plume chatoyante n’a pas changé, voici un roman moderne écrit avec des codes classiques fort bienvenus. Le souci constant d’une langue riche, fleurie et palpitante souligne la richesse des émotions et la complexité des situations.
L’histoire a toutes les facettes d’une légende urbaine : elle se rapproche de nos peurs : quelle confiance peut-on faire aux médecins ; elle se rapproche de nos rêves : qu’est-il de plus beau que de pouvoir communiquer avec l’être que l’on aime au-delà de la mort et de son imminence ? Elle se rapproche de nos attentes de justice : le Bien surmonte le mal. Il ne manque plus que l’on raconte cette histoire-qui-pourrait-être vraie sur les réseaux sociaux, et elle s’envolerait comme une traînée de poudre ! C’est paradoxalement cette exploitation qui fait un peu le bémol de ce très beau roman qui comme à l’accoutumée séduit entièrement par son écriture effervescente.
Il y a donc plusieurs problématiques modernes intéressantes au-delà de cette ligne très romanesque : la question de l’humanité du traitement des patients dans les hôpitaux, l’euthanasie, le don d’organes, la mort programmée et chacun peut nourrir son quotidien de la réflexion qu’elles engendrent. Mais il y a aussi un très beau thème en filigrane qui suggère que non seulement l’amour et les caresses d’une personne mais aussi la lecture de beaux textes à un malade peut toucher sa sensibilité profonde, même dans un état comateux, et lui faire le plus grand bien. La parole est un partage de l’amour humain amplifié.
 
Merci, Deashelle, du fond du coeur !

 

2 commentaires:

Anonyme a dit…

reportage qui exprime tout ce que je t'ai dit ou écrit sur ton livre en une meilleure définition.
elle rassemble toutes les idées et intentions vis à vis de toi et de ce livre en particulier.
Bien mérité
toute mon amitié sincère
katyL

Anonyme a dit…

bon tout le monde est en vacances à ce que je vois n'est-ce pas J.C ?
et Gilles en promotions et conférences...
Alors bel été à tous les lecteurs de GILLES LAPORTE, c'est le moment d'acheter encore des livres .
amicalement
katy L