lundi 9 août 2010

Louise Michel... sursum corda !

Louise Michel... sursum corda

Dans les soutes d’un navire,
Naviguant sur son délire,
Elle a vogué vers le sud…
Calédonie.

Emportant les mille images,
De Lorraine en son village,
En compagnie des bannis,
Elle est partie.

Hier, sur la côte des vignes,
Lisant, déclamant des lignes
Du poète réfractaire…
Saluait Hugo.

Puis priait pendant la messe,
Se voyait déjà professe,
Seule à contempler le ciel…
Sursum corda !

Rêvait de rompre licol,
Puis de construire une école,
Enfin répondre à l’appel
De nos anciens,

Comme savoir pourquoi j’aime,
D’abord connaître soi-même,
Croire l’autre en son mystère…
Ecce homo !

Sous un pont d’ardente Seine,
En des temps de pire peine,
Au cœur de l’émoi mutin…
Aima Hugo.

Souvenir des hirondelles
Qui tournaient à tire d’aile
Sur les antiques tourelles
De son château.

C’est devant la barricade
Que la cerna l’embuscade
Pour sa mère emprisonnée…
Les mécréants !

Quand un chaton miséreux
Essuya les mille feux
D’un escadron versaillais
De fiers poltrons !

Dans les soutes d’un navire,
À genoux sous leur délire,
Elle écrivait à Maman :
« Crois… je reviens ! »

Des vers, encore et toujours,
Pour que haine soit Amour !
Des vers encore et toujours,
Pour Toi, Hugo !

Que sous les pins colonnaires,
Aux fougères millénaires,
L’esclavage soit pendu
Pour tous les temps.

Rêvait de rompre licol,
De faire sombrer les idoles,
Et de célébrer la vie…
En Algérie !

Lui offrit pour panthéon,
Les murs nus d’une prison,
République fraternelle…
Femme au piton !

Vie à nulle autre pareille
Éteinte un jour à Marseille
Dans un hôtel de passage
… Massiliensis !

Sous la pierre à Levallois
Elle imagine des lois :
Croire l’autre en son mystère…
Dura lex !

Dans le sombre du caveau
Pour l’Amour et pour le Beau
Des vers encore et toujours,
Et… pour Hugo !


Ce texte m'est venu en mai, le mois du muguet.
Si l'idée vous vient... d'une musique... pour chanter cette Femme !
© Gilles Laporte SACEM
image Louise Michel buste Bibliothèque Marguerite Durand Paris photo GL

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours aussi romantique et en même temps percutant. Bravo. Je suis persuadé que Louise Michel est un sujet pour vous, à quand ?
Amitiés. J.C.

Gilles LAPORTE a dit…

Merci, mon cher Jean. Louise Michel a été mon sujet de conférence pour toute l'année universitaire 2009-2010. Un livre... pourquoi pas ?
A tout bientôt.
Fidéle amitié.
Gilles

micheline a dit…

a deux pas de chez moi
est un grand lycée, croyez moi
qui porte son nom
mais pour la chanson croyez-les
ce sont les oiseaux
qui orchestrent son nom