Préoccupé par l’état du pays, le roi Louis XVI fait rechercher dans les règnes précédents les solutions aux problèmes de son temps : « Sa Majesté cherchera toujours à se rapprocher des formes anciennement usitées ; mais lorsqu'elles ne pourront être constatées, Elle ne veut suppléer au silence des anciens monuments qu'en demandant, avant toute détermination, le vœu de ses sujets, afin que leur confiance soit plus entière dans une assemblée vraiment nationale, par sa composition comme par ses effets. »
En cas de silence de ces formes anciennement usitées, il demandera le vœu de ses sujets…
Conséquence de cette décision :
« De par le Roi,
Notre aimé et féal.
Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons relativement à l'état de Nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de Notre royaume. Ces grands motifs Nous ont déterminé à convoquer l'Assemblée des États de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour Nous conseiller et Nous assister dans toutes les choses qui seront mises sous nos yeux, que pour Nous faire connaître les souhaits et doléances de nos peuples, de manière que par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l'État, que les abus de tous genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique et qui nous rendent à Nous particulièrement, le calme et la tranquillité dont Nous sommes privés depuis si longtemps.
Donné à Versailles, le 14 janvier 1789 »
C’était il y a 220 ans !
Aujourd’hui, la démarche est la même : rechercher dans les formes (États généraux-Congrès) et lieux anciens (Versailles) des lumières capables de liquider nos ténèbres actuelles. Une différence toutefois : hier, les députés étaient invités à exprimer le vœu de ses sujets, alors qu’aujourd’hui, ils sont invités à se taire !
Hier, le Roi voulait se taire pour les entendre, Eux !
Aujourd’hui, le souverain veut se faire entendre pour les faire taire, eux !
Hier, malgré sa bonne volonté évidente, il en a... perdu la tête.
Alors... aujourd’hui ?
4 commentaires:
Une fois de plus j'apprécie votre pertinence.Amitiés à tous deux. J.C.
Notre roi actuel a dejà une tête de moins que la plupart de ses sujets...C'est pas gentil....mais c'était tentant !
si, si, le roi consulte avant le grand remaniement ministériel. Je relate son entretien avec Fernand Reynaud pressenti pour le rôle de premier ministre et à qui il explique son plan
Pertinence... pertinence...
Amitié, cher Jean !
Il est bien vrai que c'était tentant, chère Rénica ! Bien vu !
Not'Fernand était trop talentueux pour s'enfermer dans un rôle si subalterne... n'est-ce pas, chère Micheline ?
Merci, les amis.
A bientôt.
Gilles
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