Une fois de plus nos décideurs nous font leur cinéma. Pas à la Rivette, Truffaud, Rohmer, Chabrol ou Godard, hélas ! Mais à la mode ultra-libérale.
La réduction annoncée de moyens financiers et d’effectifs à Météo-France, Voies Navigables de France, et Pôle-Emploi… complète celles déjà en cours dans l’Éducation Nationale, les services de Santé, La Poste, l’Equipement, et bien d’autres services que les citoyens de base que nous sommes avaient la faiblesse de croire encore publics. Sous le couvert d’économies budgétaires -prétexte bien facile par les temps qui courent !-, elles ouvrent la voie à une privatisation de plus en plus dure de toutes les structures républicaines de vie sociale juste, égalitaire et respectueuse de toutes et de tous, privatisation qui fait les beaux jours du Médef et de ses soutiens les plus actifs : actionnaires, grands manipulateurs des flux financiers, spécialistes de la multiplication des magots par le seul tripotage boursier des magots, loin de toute notion de juste rémunération du TRAVAIL.
La réforme des retraites l’a bien montré, qui fait le bonheur des banquiers-assureurs et des assureurs-banquiers dont les volumes d’affaires ne cessent d’augmenter depuis quelques mois.
Il est déjà risqué de vivre dans les campagnes sans médecins, boulangers, postiers, écoles… difficile de survivre dans des zones banlieusardes de non-droit… dangereux de circuler sur des routes percées de nids de poule seulement signalés depuis l'hiver dernier par de dérisoires panneaux « Trous en formation ! »… redoutable de faire un malaise, ou de vouloir accoucher de nuit, un dimanche, ou un jour férié…
Déjà !
Alors qu’en sera-t-il demain, par exemple, pour les chômeurs dont le nombre croît en même temps que décroît le nombre de professionnels chargés de les accueillir, orienter, accompagner dans leur recherche d’un nouvel emploi ?
On peut remarquer -autre exemple- un nouvel appel à aumône, dans les « étranges lucarnes », en faveur des Sauveteurs en Mer qui, malgré leurs évidentes qualités de courage et de dévouement, se sentent un peu seuls et démunis dans ce monde de brutes… Celles et ceux des Assemblées, ministères, grands salons et belles familles de France qui, dans quelques jours, vont se goinfrer de langoustes, homards, et autres ravissements cueillis par les hommes de la mer au creux des tempêtes, auront-ils le réflexe de penser à ceux qui, dans l’ombre, leur offre ce plaisir, mais ne survivent que grâce à la générosité populaire ?
Jusqu’où ira cette coupable évolution de l’abandon des services publics à la solidaire générosité des pauvres dont on perçoit déjà les limites, et aux marchés ?
Jusqu’à une nouvelle révolution dont, comme de toute révolution, nul ne peut prédire les excès ?
Pour éviter une telle tragédie, il serait temps que nos décideurs se souviennent -il serait temps de nous souvenir tous- que la loi du marché, c’est la loi du plus fort ! Que la loi du plus fort, c’est la loi de la jungle ! Et que la loi de la jungle, c’est l’absence d’humanité, le règne de la bestialité, l’état primitif !
Est-ce l’objectif réaffirmé de cette nouvelle vague ?
L’avenir nous le dira, si nous avons encore les moyens de… le vivre !
Le libéralisme, néo ou ancien, c’est la privatisation à tout crin. Or…
La PRIVATISATION c’est la PRIMITIVATION !
Qu’on se le dise.
Salut et Fraternité.
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