On se bouscule, s’empoigne, les uns lancent des insultes « Pauv’con ! Racaille ! », les autres répliquent « Tu vas voir, le karcher de mon père ! ». Et tous d’encourager les combattants qui roulent dans la poussière, se déchirent à belles dents, s’arrachent les yeux et les vêtements. Certains donnent même des coups de pied à Nicolas, tandis que d’autres crachent sur Dominique.
Quelques-uns continuent à jouer aux billes dans un coin. Les plus filous en profitent pour faire les poches au vestiaire. Tandis que, sous le préau, effarouchés, timides peut-être, tous les autres élèves observent de loin, la tête dans les épaules, en se rongeant les ongles. Ne seront-ils pas tous punis, à cause de ces deux garnements, de leurs copines hystériques et copains fous-furieux ?
Le Maître n’est pas là, ou… il n’a rien vu, rien entendu, ou… le Maître est mort !
Au centre de la cour, le premier sang a coulé. Mais le combat continue. La fureur s'étend. Filles et garçons en viennent aux mains. Les copains s'étripent maintenant...
Qui, donc, tirera la corde de la cloche ?
Qui osera sonner la fin de… la récréation ?
4 commentaires:
Bonjour monsieur Laporte,
Comment l'auteur "des dernières violettes de la Mothe" et "des anneaux de la fiancée" est venu se perdre sur mon modeste blog?
Mystère...
Vous connaissiez l'histoire de Minerve? J'ai eu beaucoup de mal à la mettre en ligne à l'époque et celle de Béziers, le ne l'ai mise que bien plus tard, je n'y arrivais pas! je déteste la violence surtout quand elle est gratuite! et encore plus quand ce sont des gens d'église qui sont à l'origine de ces massacres! comment les croire après, quand ils parlent de pardon et de paix?
Votre article de ce jour est plein de sous-entendus (à peine déguisés on va dire!)
Je vous souhaite une bonne soirée
En toute amitié
Viviane
j'aime beaucoup cet article mais vraiment beaucoup...
Merci, l'ami Vuparmwa, pour ce retour de... récréation !
Oui, chère Viviane : Minerve, Montségur, Quéribus, Peyrepertuse... étapes sur un émouvant chemin de pèlerinage !
Comment je suis arrivé chez vous ?
J'ai aperçu votre Lumière...
A bientôt.
Amitié.
Gilles
Très bien vu ! et surtout très bien écrit ...
Il n'y a plus de maître en effet, ou alors il est bien caché.
Peut-être observe-t-il ?
Peut-être va-t-il se réveiller ?
On peut encore y croire, mais pas longtemps... le temps presse !
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