Les États-Unis (pas l’Amérique !) ont un nouveau président. Les États-uniens (pas les citoyens du monde !) ont un nouveau dirigeant. Après huit années de désert intellectuel et moral qui laisse ce pays dans un état de déliquescence avancée, la planète dans les affres de l’asphyxie et de terribles guerres militaires et commerciales, l’espoir est enfin permis ! Ce président Barack Obama vient de prononcer des mots forts. Il a promis de "dépenser avec sagesse", de "gérer en pleine lumière", parlé d’ "humilité", "retenue", "paix", "courage", "dignité", "paix" encore, "respect", "égalité", "paix" toujours. On mesure le changement avec la présidence précédente ! Mais il a dit aussi "Nous n’allons pas nous excuser pour notre façon de vivre" et ajouté que la question ne se posait pas de savoir si "le marché est une force du bien ou du mal", affirmant ainsi que la présence au monde des États-Unis ne changerait pas de nature, que leur culte du libéralisme ne serait pas ébranlé, que… rien n’allait changer de fondamental sous le soleil qu’il s’apprête en outre à "dompter", tout comme "le vent" et "le sol". Et il a martelé afin que tous l’entendent bien que "nous, Américains, sommes prêts à nouveau à jouer notre rôle de dirigeant" dans le monde. Phrase clé s’il en est, que nous pouvons traduire plus directement ainsi : attendez-vous, vous citoyens du monde, à devoir adopter davantage encore demain notre mode de vie, nos habitudes alimentaires, notre conception de l’économie et de l’harmonie sociale, notre gestion des ressources de la planète, notre ordre international ! Autrement dit : sachez, vous peuples de la terre qui m’entendez, que les États-Unis sont le modèle absolu et qu’ils ne renonceront jamais à vous soumettre à leurs canons culturels, sociaux et économiques, voire… aux autres !
Certes, l’ère Obama qui s’ouvre tranche avec l’ère imbécile et criminelle qui vient de s’achever… certes, elle promet des aménagements sociaux et un retour à des valeurs piétinées par la précédente équipe… certes, elle ouvre des perspectives de respect du droit… mais elle promet de renforcer en même temps cette suprématie incarnée déjà par un Roosevelt responsable à Yalta (avec l’aide de ses complices) d’un désastreux partage du monde, Roosevelt auquel se réfère souvent le nouveau Président.
L’enthousiasme ambiant, l’obamania qui fait tourner la tête à plus d’un humain de notre temps, de quelque pays qu’il soit, l’émotion vraie que soulève l’accession au pouvoir états-unien de cet homme dont la naissance ne portait que promesses d’exclusion, sont probablement l’un des plus beaux cadeaux offerts en ce moment à l’humanité souffrante ! Mais ils sont aussi le plus redoutable outils mis entre les mains du fin politique Obama qui pourrait profiter de ce consensus mondial pour asseoir davantage encore la domination de son pays sur l’ensemble de la planète !
L’homme paraît être des plus honorables et admirables que l’Histoire ait produits. Mais le système qui porte le politique fait la preuve en ce moment même de sa dangereuse perversité !
Suivons de près, par exemple, les prochaines négociations et décisions de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Elles nous diront si le vent du respect des peuples et des cultures souffle vraiment désormais d’outre-Atlantique, ou si… à l’Ouest… rien de nouveau !
Ne pas vendre la peau de l’ours… bien sûr, mais se souvenir toujours que, des États-Unis (qui ne sont pas l’Amérique !) et de son nouveau Président, nous pouvons craindre le pire et… attendre le meilleur !
Vive l’espoir !
photo source inconnue merci de m'en indiqur l'origine pour mention
12 commentaires:
Cher Gilles rappelez-vous mon commentaire d'il y a quelques semaines : je me montrai dubitatif quand au changement prévu aux E U. Une de vos correspondante critiquait mon parti pris.
Eh bien vous exprimer parfaitement mes craintes d'autant que notre président n'aura pas la volonté de son prédécesseur pour s'opposer à la main mise américaine et j'en suis navré. En tout cas merci de l'avoir souligner aux visiteurs de votre blog. Amitiés. Jean Castelli
Autre proverbe, l'habit ne fait pas le moine, n'est pas Martin Luther King qui veut...merci d'exprimer avec objectivité le sentiment mitigé que je partage.
Oui sentiment mitigé bien sûr et Obama n'est pas Martin Luther king hélas...mais j'ai envie de croire que cet homme ne va pas oublier d'où il vient et que malgré les pressions qui l'entourent il rendra l'Amérique un peu plus humaine et saura revenir sur certaines valeurs comme la peine de mort qui ne lui vont pas bien...
j'aime bien votre article..
soyons vigilant en effet.
mais c'est beau de rêver.. et puis ... qui sait?
Oui, chers amis : espérons, espérons, espérons, mais... veillons !
Gilles
Madame Obama est la nièce d'un rabbin de Chicago,Lui, s'appelle Hussein :des raisons d'espérer...La-bas ,en ce moment ,tout le monde se cherche une association pour faire une bonne action.Les deux millions d'Américains,gelés à -dix degrés assis là depuis cinq heures du matins attendent de ordres de facebook pour s'occuper l'un de collecter de la nourriture pour ceux qui ont faim et des vetements pour ceux qui ont froid et des livres pour les vétérans hospitalisés et de l'argent pour...Ils obéissent avec enthousiasme,je ne sais pas si nous serions capables d'en faire autant...Tout cela c'est pour eux et pour nous c'est autre chose...Je vous signale que le dollar vaut autour de 1,26 alors qu'il était arrivé à 1,49.Ce sont eux qui n'ont pas aidé la Lehmann banque et qui sont à l'origine de cette fuite en avant.Qu'ils réparent!Et voilà qu'ils nous resservent Keynes comme médicament!Ce" Keynes "à l'origine de la dictature chilienne!Wait and see!
Bonjour Gilles ....
En espérant que tous les espoirs soient contenter à plus ou moins long terme.. mais laissons lui le temps de faire ce qu'il à promis .... Rien ne sert de courrir comme dit la tortue .....
je t'embrasse ..
C'est surtout Friedmann et ses disciples qui ont massacré Allende et fait le lit de Pinochet, ceux-là même qui nous font le coup du tout économique aujourd'hui, de la bourse reine, et de ses profits sur du virtuel plutôt que fruits du travail ! N'est-ce pas chère Diplodocus ?
Bien sûr, chère Jalhouse, nous pouvons, pour reprendre une expression présidentielle (d'un autre Président !) laisser du temps au temps ! Mais l'oeil ouvert, et... le bon !
A bientôt.
Amitié.
Gilles
Ne boudons pas notre plaisir néanmoins.
Obama n'est qu'un homme et la tâche est tellement immension qu'il ne peut que décevoir.
Mais de grâce, laissons lui le temps !
Joëlle
laissons-leur le temps..!!!
seule la mort des laissés pour compte n'attend pas.
D'accord c'est l'école de Friedmann de Chicago dite du "libéralisme sauvage"qui est responsable.Y a pas pire!Quand à Obama qui dénonce les "cupides":si l'économie peut se corriger par la psychologie alors pourquoi pas...Mais l'économie réelle qui suit ne s'en laisse pas compter:+ de 200000 chomeurs de + ce mois-ci aux US et chez nous demain jeudi une petite note insurrectionnelle de plus et...on en est pas là!Mais...
Je ne veux en aucun temps m’impliquer dans le monde de la politique. Je suis apolitique. Mais devant cet enthousiasme pour le nouveau Président des États-Unis, Barack Obama, je vais mettre mon grain de sel...
Sûrement que cette personne, Barack Obama, est remplie de bonnes intentions, et c’est louable. Mais ce Président arrive à un mauvais moment dans l’Histoire. Nous vivons dans un monde perturbé à tous points de vue: catastrophes naturelles, réchauffement climatique, accroissement de l’iniquité, crise économique, etc. Ce que la Bible appelle “les derniers jours”. Et ces “derniers jours” doivent être caractérisés par un chaos à l’échelle planétaire. Malheureusement pour eux, jamais M. Obama et ses politiciens ne pourront changer le cours des choses.
La marche des événements a été écrite dans un vieux document appelé la Bible, les Saintes Écritures. À regret, la majorité des humains laisse empoussiérer ce trésor de renseignements, et s’enferme dans une noirceur politique.
Bientôt, très bientôt, le monde va être jeté dans une grande “tribulation”, et toute la planète Terre sera touchée. Alors, les gens qui ont vu un messie dans la personne de Barack Obama, seront déçus et peut-être même se retourneront contre lui, ne sachant pas qu’il n’est pas la cause des problèmes de l’humanité.
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