dimanche 25 août 2024

LE GOÛT DES MÛRES SAUVAGES

  LE GOÛT DES MÛRES SAUVAGES

               Presses de la Cité - Terres de France

 

                                   Mon nouveau roman 

En toutes librairies de France, Navarre, Francophonie... partout ! dès le 29 août 2024

 

De nos jours.

Originaire de Bretagne, une jeune femme passionnée de danse classique arrive en Lorraine dans les pas cadencés de son père militaire. Outre ses cours au Conservatoire, elle va y entreprendre des études de notariat. Sa rencontre à Nancy avec un jeune paysan vosgien d’Anglemont qu’elle épouse malgré la résistance paternelle bouleverse tous ses projets. En même temps qu’elle donne des cours de danse dans la petite ville voisine, elle devient paysanne. Ensemble, elle et lui gèrent dans le respect scrupuleux de l’environnement et de la biodiversité un grand domaine céréalier sur le site d’une ancienne commanderie de templiers, berceau d’une chapelle ruinée du 12ème siècle qu’ils projettent de restaurer. Un soir, il ne rentre pas de son chantier de pressage des foins en balles rondes. Elle va à sa rencontre, le découvre…

Inspiré de faits réels, ce roman de notre temps invite à une visite différente du Finistère Nord et des Vosges, de leurs traditions et gens de cœur, au respect de la nature et de la vie sous toutes ses formes, au partage du désir de restauration du patrimoine historique en péril, à la reconnaissance du combat courageux d’une femme déterminée à assumer ses responsabilités de mère, d’élue locale, d’artiste et de paysanne, dans un monde rural et politique hostile à ses tous engagements.

                    Le Goût des mûres sauvages 

    Émouvante vie de couple engagé, responsable

    AMOUR, DANSE, PASSION DE LA TERRE

    Destin de FEMME actuelle, authentique, COURAGEUSE, SOLAIRE !


 

samedi 29 juin 2024

ELECTIONS LEGISLATIVES 2024 : CONVAINCRE OU PARTAGER ?

 

 


Nombreux sont mes fidèles lectrices et lecteurs à me demander si je me désintéresse de la chose publique au point de ne plus signer de coups de cœur ou de gueule (jamais de coups de poings !) sur mon blog LAPORTEPLUME. Leur agréable insistance me pousse à vous confier quelques précisions concernant mon interprétation des évènements en cours.

D’abord :

-Je ne me sens aucune légitimité pour m’adonner au sport favori du moment qui consiste à tenter de convaincre ses concitoyens de choisir tel parti, telle machine de pouvoir, tel candidat de telle idéologie ou secte présents sur le redoutable échiquier de notre temps ! L’un de mes anciens professeurs de philosophie très sage répétait souvent à ses étudiants : « Dans convaincre, il y a vaincre et con. Convaincre, c’est vouloir vaincre un con ! » Je n’ai jamais eu l’impression d’être environné de « cons », jamais été tenté par la victoire sur qui que ce soit (sauf dans un très lointain passé dans la course de 100 m où j’excellais à couper la laine blanche le premier, chacun dans son couloir, chacun respectant l’autre, tous respectant l’ordre d’arrivée.)    

-Je ne me reconnais pas le droit de piétiner le jardin secret de mes contemporains, de forcer leur solitude de personnes autonomes et responsables, d'enfoncer un coin de prétentieuse certitude dans leurs convictions, leurs hésitations, leurs références à une culture familiale, sociale, professionnelle... héritée d’expériences de vie parfois douloureuses.

 Ensuite :

-Je me garde de faire confiance à tous les parlementaires sortants de toutes inspirations qui, candidats à la nouvelle écharpe, prétendent vouloir « renverser la table » pour remettre de l’ordre dans notre État convulsif aujourd’hui alors que, pour sauver leur siège de velours cramoisi si bien adapté à leurs fesses, ils ont conforté hier cet État dérivant dans ses perversions en refusant de signer les multiples motions de censure qui auraient pu au moins le bousculer, le forcer à se poser des questions, au mieux le remettre sur de bon rails.

-Je refuse de partager l’affrontement apparent d’appareils politiciens qui prétendent se combattre devant les caméras de télévision à coups de fausses étiquettes et d’insultes de corps de garde, alors que leur seul objectif est de sauver le système actuel seul garant du confort matériel de leurs représentants (ne viennent-ils pas de voter sans anicroche une augmentation appréciable de leurs indemnités tandis qu’une grande partie du peuple crève de faim ?)   

 Enfin :

-Je ne veux pas m’attribuer l’aptitude à donner des conseils (encore moins des consignes !) de vote à qui que ce soit, d’où qu’il vienne, où qu’il aille, quoi qu’il fasse, abandonnant ce « privilège » aux « élites » autoproclamées dont regorge notre pays à tous les niveaux dits « supérieurs » de sa culture, de sa justice, de ses sociétés et cabinets, de son université, de son armée, de ses patronat et syndicats. Je ne veux pas m’attribuer cette aptitude à guider qui que ce soit dans sa démarche d’électeur parce que, malgré quarante-deux ans de vie professionnelle à des postes d’encadrement dans des milieux aussi divers que : Éducation nationale, inspection d’assurances, industrie, agriculture, malgré mes galons de Capitaine honoraire d’infanterie acquis durant mon service militaire citoyen à Saint-Cyr, malgré des responsabilités d’élu tant de la cité que du milieu culturel, malgré plus d’un demi-siècle de partage d’écriture et de publications (premier livre édité : avril 1968) … je sais que rien ne me distingue de l’autre, mon autre moi-même, mon égal en connaissance et mouvements du cœur, que je ne suis pas plus sachant, plus connaissant… que je ne suis qu’un apprenti de la vie, comme Elle, comme Lui !    

 En conclusion :

-Je n’ai rien à offrir d’autre à mes contemporains que ce que proposent mes livres et films. Toutes mes pensées susceptibles d’ouvrir des voies de paix dans notre monde convulsif, toutes mes émotions dont le partage peut maintenir largement ouvert le champ de vision de chacune et chacun que les malades de pouvoir tentent de rétrécir chaque jour davantage… tout cela s’y trouve : le respect des Humbles dont le travail n’est jamais reconnu par les puissants, la juste place de la Femme dans notre société et la ferme condamnation des violences qu’elle subit au quotidien, la connaissance et le respect de notre histoire et de notre patrimoine, les vertus de l’indispensable École républicaine, celle du temps où elle n’était pas réduite à l’état de décombres par ceux-là mêmes (toutes tendances confondues) qui prétendent la défendre en la ruinant aujourd’hui.

Tout s’y trouve que j’ai approché, parfois fréquenté, qui nourrit mon travail quotidien, que je propose au partage. Partager, pas convaincre… pas vaincre !

Partager comme l’ouvrier fier de son travail aime le faire, pour le plaisir de grandir ensemble en humanité. A l’instar de mes parents ouvriers de filature, je ne me prends pas pour un conseilleur jamais payeur : je suis un Ouvrier des Lettres. Rien de plus, rien de moins. Ouvrier des Lettres !

Voilà pourquoi mon blog est resté silencieux très (trop ?) longtemps.

Écrire et lire, c’est résister. Ensemble… RÉSISTONS !

Bon exercice des devoir et plaisir citoyens à chacune et chacun, libre, libre, libre… en son âme et conscience !

Fraternité.


 

                                                                                                                                   

vendredi 4 août 2023

Viens ici Fous-le-camp !

 


Viens ici Fous-le-camp !

Prémonitoire, l’aimable comédie Ni vu ni connu tirée du roman d’Alphonse Allais par le cinéaste Yves Robert en 1958, jouée par Madeleine Barbulée et Louis de Funès ?

Nul n’aurait pu l’imaginer !

Le mauvais génie actuel de nos voyageurs de commerce politiques tendrait pourtant à nous le faire croire !

Souvenons-nous de ce film, du braconnier Blaireau, de sa pie Lucienne, des cochon Parju, corbeau Napoléon, membres du « club de la fine gaule » et, surtout, du chien « Fous-le-camp » toujours prêt à l’escapade !

La campagne profonde résonnait sans cesse des « Viens ici Fous-le-camp » de ce poétique Blaireau. Ainsi le gentil hors-la-loi rappelait-il au pied son fidèle fox-terrier qui risquait de le faire démasquer tandis qu’il récoltait les lapins pris dans ses collets ! On se marrait bien… bonheur assuré !

« Viens ici Fous-le-camp ! »

Qu’en est-il aujourd’hui, dans notre vie ordinaire, de ce que les psycho-socio-machinchoses, experts de tout poil, ont universitairement baptisé « Injonction contradictoire » ou « Injonction paradoxale » ? Ne serait-ce pas devenu le principe basique de fonctionnement de notre monde peuplé de citoyens décérébrés et de consommateurs conditionnés (les mêmes !)

Réveillons-nous, prêtons l’oreille aux réclames distillées chaque jour par les médias publics, privés et hybrides, écrits, parlés, vidéastés, et constatons que...

Vendre des voitures passe par vanter les couleurs, confort, performances, formes de la femme mannequin y associée, prix réduit à une dépense mensuelle négligeable pour faire passer la pilule… mais attention « Pensez à covoiturer ! » et « Pour les trajets courts privilégiez la marche ou le vélo ! » Donc : achetez nos bagnoles, mais surtout n’en usez pas !

Blaireau : « Viens ici Fous-le-camp ! »

Développer le marché de l’agro-alimentaire industriel passe par la tentation du goût, de la présentation, de l’exotisme, de la traçabilité, du clinquant de l’emballage… mais attention « Pour votre santé, évitez les aliments gras, sucrés, salés ! » Donc : achetez notre bouffe prédigérée, mais surtout ne la consommez pas !

Blaireau : « Viens ici Fous-le-camp ! »

Renforcer la position économique de nos entreprises productrices ou gestionnaires d’énergie passe par la promotion de la voiture électrique, l’automatisation de toutes les activités ménagères et des fonctions domestiques, l’encouragement aux déplacements, voire aux voyages lointains (par avion moins coûteux que le train !) et croisières (par immeubles flottants plus environnementicides que cent villages de notre campagne)… mais attention « L’énergie est notre avenir, économisons-là ! » et l’insupportable « C’est pas Versailles ici ! » Donc achetez nos véhicules à batterie (y compris les vélos), nos machines à laver, nos volets automatiques et nos billets d’explorateurs en escarpins sur des rafiots à pétrole, mais surtout ne les utilisez pas !

Blaireau : « Viens ici Fous-le-camp ! »

Alphonse Allais et son Blaireau nous avaient mis la puce à l’oreille voilà plus d’un siècle. Nous nous en étions amusés. Aujourd’hui…

Marchands apatrides et politiques (les mêmes, qui nous ordonnent effrontément « vote !», en même temps que nous murmurent « n’attends pas que je tienne compte de ton avis ! ) pénètrent sans cesse par effraction notre conscience de citoyens responsables et nous acceptons ce viol !

L’imbécillité criminelle et vénale nous gouverne par ses matraquages quotidiens, fait de nous des robots malmenés en permanence par les « Fais !" et « Ne fais pas ! » simultanés, nous transmute en chiffes molles par la répétition de ces « injonctions contradictoires », et  nous acceptons ses lois !

Les « Blaireau » de notre temps tendent leurs collets partout autour de nous. Serons-nous leurs lapins aux grandes oreilles inutiles, piégeables à merci ?

Accepterons-nous de finir nos jours de citoyens dans leur gibecière ?

La question mérite d’être posée.

A nous de donner la réponse !

A moins que…

« Viens ici Fous-le-camp » !

Fraternité.


 

 

lundi 13 mars 2023

RETRAITES... la tempête !


 Le spectacle d’opérette joué par les élus de notre pays, du plus bas au plus haut de l’échelle républicaine, et par nos fonctionnaires ministériels dits « grands serviteurs de l’Etat », prêterait à rire s’il n’était pas aussi tragique !

Il a au moins le mérite de rendre évidentes la stérilité de pensée et d’actions, l'impuissance à imaginer un autre cadre règlementaire que celui de 1941 modifié en profondeur par le Conseil National de la Résistance en 1945, l’absence de capacité d’analyse du présent réel et de vision d’avenir du plus grand nombre d’entre eux.

Le mérite aussi de confirmer, si besoin était, la belle réactivité du peuple français face à l’étroitesse de vue et/ou au machiavélisme de ses dirigeants.

Car…

Tous nous rebattent les oreilles avec le même argument suffisant pour –paraît-il !- justifier la « réforme des retraites » voulue par le Président et ses courtisans : les cotisations des « actifs » dont le nombre est en constante diminution ne sera plus -n’est déjà plus selon certains !- suffisant pour offrir des années de repos paisible après une vie de travail aux « inactifs » (les plus présents, soulignons-le, en engagements citoyens et associatifs !) dont le nombre ne cesse de grandir à cause de l’allongement de la durée de la vie !

Or… que constatons-nous ?

1/ suite à des volontés énarchiques successives de faire de la France un pays d’employés de banques et de bureaucrates (voir les politiques de l’apprentissage, de l’orientation scolaire, de l’ancienne ANPE…) le nombre d’entreprises industrielles autrefois très dynamiques sur le marché de l’emploi s’effondre. Ces entreprises créatrices d’emplois, donc de richesses collectives, ont été délocalisées dans des pays où sévit encore un esclavage de masse, vendues comme bijoux de famille à des « amis » étrangers intéressés par nos brevets -voir Alsthom-General Electric-, ou liquidées pour satisfaire des courants idéologiques hors-sol à des fins de résultats électoraux immédiats -souvenons-nous du nucléaire !-. Choix politiques qui produisent une chute spectaculaire du nombre de salariés dans le pays.

2/ les grandes entreprises survivantes automatisent le plus possible leur lignes de production afin de s’affranchir des contraintes de personnel et d’améliorer leur capacité de production. Décisions justifiées par l’adaptation du monde du travail aux avancées technologiques de notre temps et l’exigence de nécessaire rentabilité des investissements réalisées par leurs apporteurs de capitaux -les financiers-, mais qui engendrent une réduction très importante des effectifs salariés.

3/ les cotisations sociales ont pour base, depuis la nuit des temps, l’assiette des rémunérations (salaires et assimilés) payées à leur salariés par lesdites entreprises, assiette globale -niveau national- et particulière -niveau unité de production- qui, conséquence des constats précédents, se réduit comme peau de chagrin d’année en année, de mois en mois, de jour en jour…

 

Les solutions majeures -et ineptes- proposées par l’Exécutif aujourd’hui sont : A/ faire des enfants, futurs travailleurs cotisants (mais pour quels emplois disparus ?), stratégie digne du 19ème siècle... on fabrique non de la chair à canon, mais du tout-venant à cotisations B/allonger la durée du temps de travail, donc reporter l’âge de départ en retraite à 64 ans (demain 65, dans deux ans 67, dans cinq ans… ?), alors que la vieillesse -donc le renvoi des travailleurs à la maison ou dans les couloirs de l’assistance sociale- telle qu’identifiée par le monde patronal actuel commence à 50-55 ans ! Qui donc proposera un emploi à ces salariés jugés par les employeurs inaptes à la tâche ou trop peu performants à cause de l’âge ?

Qui ?

 

Voilà près de quarante ans, un vrai responsable politique (pas de ces tristes amuseurs de galerie qui se donnent en spectacle vulgaire au Parlement et dans les palais dorés républicains), un remarquable ministre des Affaires sociales et de l’Emploi : Philippe SEGUIN me faisait le plaisir -l’honneur surtout !- de me compter parmi ses proches. Il m’invitait parfois à réfléchir avec lui à des problèmes de l’époque, en tête à tête dans son bureau de maire d’Epinal ou dans une brasserie discrète de la ville, à prendre aussi la parole en public devant des assemblées patronales sur le rôle social de l’entreprise. Un soir d’automne 1986, en dînette à deux, il aborda la question du financement des régimes de retraite qui le préoccupait déjà. Nous fîmes ensemble le constat que je viens d’évoquer et, m’appuyant sur mes souvenirs de recherches universitaires basées sur De la division du travail social du sociologue Emile Durckheim, et mon expérience de vingt-cinq années de salariat en industrie chimique et commerce, je lui fis cette proposition seule capable pensais-je d’assurer l’avenir du régime de retraite par répartition, précieux modèle français basé sur la notion de solidarité intergénérationnelle, que d’aucuns voudraient remplacer aujourd’hui par un régime égoïste et spéculateur à l’anglo-saxonne par capitalisation  : abandonner l’assiette des rémunérations pour le calcul du montant des cotisations sociales et la remplacer par ce que je baptisai alors le PPE (Potentiel Productif de l’Entreprise). Cette nouvelle base de calcul tiendrait toujours compte, bien sûr, des salaires versés et assimilés, mais elle intègrerait la capacité de production des robots appelés à remplacer l’humain dans la filière. Cette capacité serait évaluée sur la base d’ « Equivalent Temps Plein Humain » par automate selon le principe élémentaire suivant : la machine remplace trois salariés, elle paie les cotisations des trois salariés remplacés. Modalités d’application à définir, certes, selon les cas particuliers, types de productions et évolution de l’emploi dans le secteur professionnel concerné (chantier qui pourrait donner une occupation sérieuse et utile autre que de communication manipulatoire à nombre de « grands serviteurs de l’Etat).  

Philippe SEGUIN réfléchit un instant avant de constater que l’idée était excellente, mais que le temps de la mettre en application n’était pas venu parce que le monde politique dépendant des exigences de la finance internationale et que le patronat attaché au rendement d’investissements de ses actionnaires…  n’y étaient pas prêts. Et de conclure : « Le responsable politique qui la proposerait ce matin verrait sa carrière ruinée le soir-même !  Ce n’est pas encore le moment ! Demain, sans doute ! c’est inéluctable… demain certainement ! »

Cette semaine décisive de mars 2023, posons donc la question aux responsables des convulsions qui secouent en ce moment notre pays, du plus bas au plus haut de l’échelle sociale et politique : ce « demain » évoqué par le ministre visionnaire Philippe SEGUIN voilà près de quarante ans n’est-il pas aujourd’hui ?

S’il ne l’est pas, demandons-nous très sérieusement (il en va de la survie de notre modèle fraternel hérité de nos grands anciens qui, eux, savaient voir loin !) :

Combien de temps encore le peuple de France va-t-il accepter de se soumettre à la dictature de la finance internationale (anglo-saxonne relayée par l’Union européenne de Madame Von der Leyen) ?

Combien de temps encore le peuple de France va-t-il accepter de voir sacrifier les fruits de son travail et sa dignité sur l’autel des carrières de politiques professionnels plus soucieux de leur intérêt électoral (et particulier) que de l’intérêt général ?

Combien de temps ?

Salut et Fraternité.