
mardi 2 février 2016
Le doux miel d'acacia
Vouloir changer de peau, aller vers l’autre
enfin,
Rechercher sous l’aspect un horizon nouveau,
En avant, calme et droit, chevalier sans
vaisseau,
Vouloir changer de peau, prendre un autre
chemin…
Venir troubler le temple, altérer ses
travaux,
En frappeur incongru tenaillé par la
faim,
Perturber l’Occident et l’Orient humain,
Pour approcher le feu qui réchauffe plus haut...
Ils
sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats !
On se ment du Midi jusqu’au
Septentrion !
On voudrait croire enfin qu’Achille et son
talon
Pour l’être paresseux valent pardon déjà.
On veut se raconter une histoire insolente,
De l’homme qui rêvait de conquérir le ciel,
Qu’un Architecte accueille à la planche de
fiel…
Du nadir au zénith, il n’est que marche
lente.
Vouloir changer de peau, aller vers
l’éternel,
Oublier les métaux, et les voix qui les
hantent
Pour le frappeur osé, celui qui le
présente,
C’est courir l’évasion, pour être au
naturel.
C’est de l’homme nouveau poursuivre
l’éternel,
Éteindre la ténèbre, et scruter au-delà,
Tenter d’apercevoir le rayon du trépas,
Sans l’ombre de la fin et son conflit
cruel.
Car frapper à la porte, attendre sur son
pas,
Espérer du Midi gagner Septentrion,
Puis d’Occident vers l’Orient lever le
front,
C’est goûter à la Source un doux miel
d’acacia !
© Gilles Laporte 09 05 09

photos Pixabay.com
samedi 9 janvier 2016
Tolérance... Voltaire.
En ces temps convulsifs, voici un texte de Voltaire...
à méditer !
Le droit
naturel est celui que la nature indique à tous les hommes. Vous avez élevé
votre enfant, il vous doit du respect comme à son père, de la reconnaissance
comme à son bienfaiteur. Vous avez droit aux productions de la terre que vous
avez cultivée par vos mains. Vous avez donné et reçu une promesse, elle doit
être tenue.
Le droit humain
ne peut être fondé en aucun cas sur ce droit de nature ; et le grand
principe, le principe universel de l’un et de l’autre, est, dans toute la terre :
« Ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu’on te fît. » Or on ne voit
pas comment, suivant ce principe, un homme pourrait dire à un autre :
« Crois ce que je crois, et ce que tu ne peux croire, ou tu
périras. » C’est ce qu’on dit en Portugal, en Espagne, à Goa. On se
contente à présent, dans quelques autres pays, de
dire : « Crois, ou je t’abhorre ; crois, ou je te ferai
tout le mal que je pourrai ; monstre, tu n’as pas ma religion, tu n’as
donc point de religion : il faut que tu sois en horreur à tes voisins, à
ta ville, à ta province. »
S’il était de
droit humain de se conduire ainsi, il faudrait donc que le Japonais détestât le
Chinois, qui aurait en exécration le Siamois ; celui-ci poursuivrait les
Gangarides, qui tomberaient sur les habitants de l’Indus ; un Mongol
arracherait le cœur au premier Malabare qu’il trouverait ; le Malabare
pourrait égorger le Persan, qui pourrait massacrer le Turc : et tous
ensemble se jetteraient sur les chrétiens, qui se sont si longtemps dévorés les
uns les autres.
Le droit de
l’intolérance est donc absurde et barbare : c’est le droit des tigres, et
il est bien horrible, car les tigres se déchirent pour manger, et nous nous
sommes déchirés pour des paragraphes.
Voltaire Traité sur l’intolérance 1763
Le
Monde de la philosophie Flammarion 2008 ch.VI p.355-6
jeudi 31 décembre 2015
Bonne année 2016
A toutes les
femmes et tous les hommes qui passeront par cette page (à celles et ceux aussi
qui n'y passeront pas !), aux Français de racine, de souche, de sang, de sueur,
de cœur, de culture ou d'occasion, aux étrangers venus de tous les
horizons (on est toujours l'"étranger" de quelqu'un !), aux citoyens
du monde et à ceux de nulle part, aux prétendus grands et aux vrais humbles, aux
croyants (quel(s) que soi(en)t leur(s) dieu(x), aux incroyants (quelles que
soient leurs raisons), aux travailleurs de tous les pays (unissez-vous !),
à ceux qui voudraient travailler, aux malades et aux bien portants, aux jeunes
qu’on ignore (pas d’expérience) et aux vieux qu’on vire (trop d’expérience),
aux démocrates, à ceux qui prétendent l'être, à ceux qui manipulent le climat
et à ceux qui le subissent, à ceux qui déclenchent les guerres et à ceux qui en
souffrent, aux électeurs (toujours piégés) et à ceux qui affirment être leurs
représentants (souvent piégeurs), aux marchands, à leurs clients, aux grands
prêtres et petits clercs de toutes les religions et à leurs ouailles (parfois
libres, souvent captives), à ceux qui veulent se maintenir au pouvoir, à ceux
qui se lèvent pour les en chasser, à ceux qui se damnent pour y accéder, aux
menteurs (les mêmes), aux mentis, à ceux qui volent et à ceux qui sont volés,
aux riches et aux pauvres, aux savants experts (de plus en plus nombreux) et
aux "incultes" citoyens (leur nombre croît au même rythme que celui
des "experts"), aux nationalistes, régionalistes, séparatistes,
anarchistes, monarchistes, catéchistes, écologistes, déconomistes, violonistes,
lampistes, utopistes, journalistes, pessimistes (les mêmes) et aux touristes,
aux politologues, cancérologues, tabacologues, anthropologues, déconologues
(expertise à créer d’urgence), aux gendarmes et à leurs gibiers, aux maîtres
d’école et à leurs élèves, aux ministres et aux sinistres (les mêmes), aux
facteurs inspecteurs du permis de conduire et à ceux qui portent encore des
lettres, aux présidents et/ou chanceliers qui ouvrent leurs frontières aux
migrants et à ceux qui les ferment (les mêmes), aux terroristes et aux
terrorisés, aux marchands d’armes et aux donneurs de leçons pacifistes (les
mêmes), aux parle-ment-taire(s) et aux taiseux (qui feraient mieux de parler),
aux internautes, cosmonautes, aux Argonautes (d’eau douce), aux réfugiés de
Calais et aux bourgeois anglais, aux pollueurs et pollués, aux amuseurs publics
des chaînes et à leurs amusés enchaînés, aux otages et à leurs preneurs, aux
ménages et à leurs peurs, aux enfants, aux sans-dents et aux dentistes, aux
puissants et aux artistes, aux vrais et aux faux frères, aux amoureux du Beau
et de la Terre ,
aux écriveurs, à leurs liseurs…
BELLE et BONNE
ANNEE 2016 !
Que cette
année dégage un horizon trop encombré de pulsions primitives, de désirs de
conquête et d’asservissement de l’autre.
Que, partout
dans le monde, elle invite au respect mutuel, qu’elle ouvre les esprits et les
cœurs, et nous révèle enfin le sens des mots gravés par nos Anciens au fronton
des temples de notre République : LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE.
Elle pourra le
faire si nous l’y aidons.
C'est de notre conscience citoyenne que naîtra d'elle le renouveau de l'humanité.
Notre responsabilité est engagée.
Ne laissons à personne le pouvoir de parler pour nous, d'agir pour nous, de vivre pour nous.
Bonne année... au travail !
dimanche 15 novembre 2015
Violence
La violence
engendre la violence.
Toujours !
Lente
progression de la folie qui ne s’arrête que faute de combattants.
L’Histoire
nous le révèle, mais nous ne savons plus la lire parce que les tenants des
pouvoirs économique et financier, accessoirement politique -leur vassal-, nous
écartent désormais de l’apprentissage de la lecture jugée par eux trop
subversive.
Or
l’ignorance et l’inculture livrent l’homme à ses passions et pulsions les plus
primitives de même nature que celles qui arment les bandits du commerce
international, à des croyances qu’il prétend d’ordre divin, en réalité profanes
et criminelles.
La conception
archaïque de la société humaine selon laquelle quelques uns, très rares, ont
reçu mission de dominer tous les autres, leur imposer leurs dogmes de
production et consommation, leur infliger leur loi unique et universelle, a
produit la terrifiante situation dans laquelle se trouve notre monde
aujourd’hui.
La violence
engendre la violence.
Toujours !
La
destruction de nos sources de vie (pourrir les eaux, tuer les abeilles,
empoisonner la terre, infecter l’air, ruiner les forêts…) se prolonge
mécaniquement de la destruction de la vie elle-même, à coup de pesticides
cancérigènes, de gaz létaux ou de rafales de kalachnikov.
Quel que soit
son mode d’expression, la violence est partout de même origine, de même nature,
et produit partout les mêmes effets.
Lutter contre
le terrorisme armé d’où qu’il vienne (d’un Etat, de réseaux de trafiquants ou
de factions sectaires dites « intégristes ») suppose de lutter avec
la même détermination et la même vigueur contre tous les terrorismes, y compris
celui qui hante les coulisses des institutions officielles en col blanc et
cravate.
Ne nous y
trompons pas : ces terrorismes s’alimentent les uns les autres.
La tragédie
que nous vivons aujourd’hui, les morts que nos pleurons, les blessés que les
médecins tentent de retenir sur la rive des vivants, l’insupportable détresse de
leurs familles, sont l’horrible conséquence d’un laxisme collectif qui, par
paresse ou manipulation politicienne, nous a fait perdre de vue les valeurs
essentielles qui devraient être le socle d'une société fraternelle, nous fait
ignorer les repères seuls capables de nourrir le respect de chacun par tous et
de tous par chacun.
Cette
tragédie est le fruit de la société de consommation qui nous emprisonne et nous
asservit chaque jour davantage, certes. Elle est surtout la conséquence de la
société de compétition universelle dite « libérale » dans laquelle
chacun devient le concurrent de l’autre, son rival, son ennemi à terrasser,
voire à abattre, qu’il soit chauffeur de taxi mis en péril par un automobiliste
sans licence, inspecteur du permis de conduire menacé par un postier, ou adepte
d’une quelconque religion persuadé de détenir seul toute la Vérité.
Sous prétexte
de modernisation sociale, amolli par les coups de boutoir anglo-saxons, notre
Occident s’est soumis avec complaisance à la loi la plus inique dont des
siècles de lente -souvent douloureuse- progression humaniste avaient atténué
les effets : la loi de la jungle !
Il en paie
maintenant le prix.
Seule une
conscience citoyenne authentiquement enracinée dans notre devise républicaine,
nourrie d’un amour inconditionnel de Liberté, d’Egalité et de Fraternité,
pourra nous sauver.
Il est encore
temps de ressusciter la
République.
Mais,
souvenons-nous que :
La violence
engendre la violence.
Toujours !
Salut et Fraternité.mardi 1 septembre 2015
Je suis heureux de vous présenter mon nouveau roman :
Boulevard des Pyrénées
Entre science et conscience… l’amour !
À l’occasion d’un salon du livre, un écrivain dont
le couple bat
de l’aile croise une femme à
la beauté
mystérieuse.
Au cours des trois jours du salon, elle apparaît, disparaît sans aucune explication. Au moment
où l’écrivain attend son train du retour, elle surgit sur le quai de la gare, lui propose
une visite au musée
des Beaux-Arts. Troublé,
il accepte, décide
de rester à Pau où il garde
sa chambre d’hôtel. Ils prennent l’habitude de se
retrouver sur le boulevard des Pyrénées, véritable balcon de ville ouvert sur le spectacle grandiose
toujours changeant de la haute montagne. La main courante de la balustrade
porte des repères d’identification des sommets -Montagnes du Lac bleu, Pic de Bassia,
Balaïtous…- qui deviennent autant de stations d’une passion naissante.
Pris dans les mailles
de la fascination amoureuse,
l’écrivain se sent à la fois heureux et furieux. Plus il se révèle
à cette femme dont il ne connaît même pas le prénom, plus elle semble chaque jour différente. Un jour, elle s’offre à lui avec fougue ; un autre jour, elle s’abandonne sans enthousiasme. Un jour, cette spécialiste du cerveau et de l’intelligence artificielle -elle travaille
dans une équipe internationale de recherche informatique- se fait le chantre de la science ; un autre, elle se montre
humaniste, attentive aux élans du cœur, loue les mérites de la conscience. Un jour, le puissant ylang-ylang la parfume ; le
lendemain, une délicate fragrance vanillée.
Qui est vraiment cette femme ? Il découvrira enfin qu’il a été le
jouet d’une curieuse manipulation !
Dans la belle ville de Pau, sur le prestigieux boulevard des Pyrénées, sous couvert de relation intellectuelle et
amoureuse, ce roman très contemporain, écrit à la première personne, explore l’espace où
séjourne l’esprit,
les inquiétants
pouvoirs de la science et des techniques, et célèbre le féminin.
Boulevard
des Pyrénées… un chassé-croisé troublant,
amoureux et sensuel.
Boulevard des Pyrénées sortie 15/09/2015 240 p. 22,50 €
daniellenees@genese-edition.eu
lundi 24 août 2015
ANSCHLUSS
Par sa cruelle
répétition, l’Histoire nous aura pourtant prévenus.
Nous ne
pourrons pas dire dans quelques semaines, quelques mois au plus, que nous ne
savions pas !
Le troisième
Anschluss est en cours.
Souvenons-nous
du premier Anschluss, de mars 1938, quand l’Allemagne nazie avait décidé,
pour créer sa grande Mitteleuropa d’annexer tous les pays de langue germanique
d’Europe centrale. Sous la pression, le chancelier autrichien Schussnig avait
organisé un grand référendum pour demander à son peuple s’il souhaitait un
rapprochement avec l’Allemagne. Redoutant son résultat négatif, Hitler avait
ordonné l’invasion de l’Autriche. Violant tous les principes démocratiques,
l’armée nazie avait pulvérisé la souveraineté de ce pays dont les habitants, qui
n’avaient plus le choix, avaient ratifié leur ruine à près de 100% des électeurs, les rares
opposants/résistants ayant été au préalable envoyés dans les camps de concentration
nazis. La France
avait mollement fait savoir qu’elle
pourrait ne pas être entièrement d’accord… l’Angleterre de même. Quant aux
Etats-Unis, leur silence assourdissant avait valu acceptation, voire complicité,
qui avaient conforté Hitler dans ses désirs fous d’hégémonie :
« Deutschland über alles ».
Résultat :
après l’Autriche, l’Allemagne s’intéressa à la Pologne … La Seconde Guerre mondiale
était devenue inévitable !
Le second
Anschluss se poursuit, piloté par l’Union européenne aux ordres désormais de
l’Allemagne, elle-même aux ordres des Etats-Unis : celui de l’Ukraine,
pays cœur historique de la Russie. Partant
d’un accord de rapprochement négocié avec une fraction d’activistes politiques
ukrainiens, entre 2007 et 2012, l’Union Européenne considérait comme acquis
d’indéfectibles liens entre Bruxelles et Kiev. Mais, en décembre 2013, le
président Viktor Ianoukovitch refusa de signer l’acte définitif d’association
qui visait aussi l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie , la Moldavie et la Biélorussie. C ’est
ce refus qui provoqua les manifestations de la place de l’Indépendance. Thierry
Repentin, ministre français chargé des Affaires européennes, déclarait
alors : « Il faut accompagner l’Ukraine vers un autre avenir… »,
la faire « rentrer dans un grand forum démocratique ». Tandis que,
après la promesse de prêt d’un
milliard d’Euros accordé par l’Union à l’Ukraine, Maja Kocijanc, porte-parole
de Catherine Ahston, haute représentante de l’Union pour les Affaires
européennes, affirmait : « C’est un signe de solidarité, pour
montrer notre soutien », et que Peter Stano, porte-parole du Commissaire
européen chargé de l’élargissement et de la politique de voisinage ( !?!) concluait : « On
veut montrer à la Russie
qu’on soutient toujours l’Ukraine ». Quant au fameux FMI (Fonds Monétaire
International) piloté par Washington, il promettait aux Ukrainiens un prêt de
15 milliards de dollars en échange d’un plan d’austérité, d’une hausse du prix
du gaz, de l’augmentation de l’âge de la retraite et de la privatisation des
mines publiques. Résultat : des milliers de morts, une grande partie
d’Europe centrale déstabilisée, une nouvelle « guerre froide » en
gestation, des embargos imbéciles décidés par les Etats-Unis appliqués à
l’aveugle par la France
qui accentue ainsi sa ruine (chantiers navals, éleveurs, producteurs de fruits
et légumes, industriels et artisans…), l’opprobre jeté sur un pays européen
maillon essentiel de la chaîne européenne seule capable de rééquilibrer le
monde et d’éteindre les incendies religieux qui ravagent l’Orient. Et ce n’est
pas fini !
Le
troisième Anschluss démarre sous nos yeux : celui de la Grèce par les mêmes
redoutables associés que sont une certaine et prétendue « Union
européenne » aux ordres de l’Allemagne, les banques privées et dites « publiques »,
et le FMI, l’incontournable bras armé de Washington. Résultat : la
souveraineté d’un pays bafouée par des donneurs de leçons de morale politique, un
peuple grec laminé, la démocratie assassinée (née dans ce pays voilà 2500 ans !), des responsables politiques manipulés avec la
malveillante complicité d’une France daladière aussi molle qu’en 1938, et le
silence d’une Angleterre chamberlaine aussi assourdissant qu’au retour
de Munich… Autre résultat de nature à réjouir Berlin : la plupart
des grandes fortunes grecques se sont mises à l'abri dans des banques… allemandes,
et une vingtaine d’aéroports internationaux grecs sont en cours de rachat par
des sociétés… allemandes !
A qui profite
le crime social ?
Pendant ce
temps, le premier ministre français va assister aux frais du contribuable, avec
son amie la chancelière Merkel, à une partie de balle au pied espagnole en…
Allemagne, tandis que son ministre des Finances vend les aéroports français à la Chine (comme le Pirée, port
d’Athènes !), et remplace les trains de nos régions par des lignes
d’autobus acquises -ou en cours d’acquisition- par des entreprises de transport
en grande partie… allemandes.
Si le problème
n’était pas si grave, nous pourrions conclure cette présentation de notre
situation d’un immense éclat de rire accompagné d’un sonore :
« Cherchez l’erreur ! »
Mais dans la
situation actuelle de conflit économique -et armé : (Ukraine)- déclaré par
les spéculateurs financiers anglo-saxons et l’OTAN à l’Europe de Schumann, Monet, de Gaulle et
Adenauer, fermer les yeux serait criminel.
L’Histoire se
répète, avec les mêmes acteurs, des acteurs sans foi ni loi qui profiteront de la colère des peuples rendus
incontrôlables par les souffrances qu’ils leur imposent pour prendre le pouvoir
en Europe.
En ce
moment : Ukraine… Grèce…
Dans combien
de temps… la France ?
Cultivons
notre vigilance citoyenne et agissons alors que nous le pouvons encore, afin que
le troisième Anschluss ne produise pas… la Troisième Guerre mondiale !
Salut et
Fraternité.
24 08
2015 ( jour de saint Barthélémy !)
vendredi 10 juillet 2015
Macron : le temps des diligences !
Voilà, c’est
fait !
À coup de
massue, notre gouvernement vient de réinventer le temps des diligences.
Au 19ème
siècle, nos anciens (qui ne marchaient pas tous sur la tête) considéraient que
le chemin de fer était le plus sûr moyen, et le plus économique, pour aller
d’un point à un autre du territoire.
Ils ont donc
créé le réseau ferroviaire le plus dense possible pour relier les villes,
parfois les villages de notre pays, ses lieux de production industrielle et de
développement touristique, ses sites de vie, de soins, d’enseignement, de
travail et de loisirs.
Ils l’avaient
si bien conçu que nos grands-parents pouvaient aller de l’un à l’autre des
quatre coins de notre pays (six pour les tenants, bouche en cœur, de
« l’Hexagone » !) en quelques coups de piston et de bielle de
machine à vapeur, dans des voitures qui sentaient bon la cohabitation, parfois
la cochonnaille, souvent la sueur, toujours la fumée âcre de charbon.
Les accidents
étaient rares, la conscience professionnelle des cheminots telle que les trains
arrivaient presque toujours à l’heure, leurs voyageurs de commerce artisanal ou
amoureux toujours noirs de suie à
l’arrivée, des escarbilles et des paysages plein les yeux, mais toujours
satisfaits.
Or un
infaillible ministre issu de la toute puissante énarchie, adepte inconditionnel
de la macron-déconomie, sensible aux regards enamourés de la chancelière
allemande et de ses entreprises de transport routier vient de faire passer sans
avis du Parlement une loi qu’il voudrait nous présenter comme avant-gardiste
mais qui nous renvoie au temps de la fameuse lampe à huile si redoutée par le
visionnaire général de Gaulle (souvenons-nous :
« Il est
tout à fait naturel que l’on ressente la nostalgie de qui était l’Empire, comme
on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à
voile, le charme du temps des équipages… » allocution télévisée du 14 juin
1960)
Demain donc,
grâce à ce ministre qui n’a de culture que celle de l’ENA et des banquiers
Rothschild, nous irons de Bordeaux à Marseille en autobus, de Clermont-Ferrand
à Toulouse en autobus, de Nevers à Bourges en autobus, d’Arras à Amiens en
autobus, de Troyes à Dijon en autobus… sur des routes encombrées l’été,
verglacées l’hiver, qui longeront les anciennes voies de chemin de fer devenues,
dans le meilleur des cas, parcours de santé, dans des véhicules dont il nous
dit, pour faire passer la pilule qu’ils seront équipés de prises électriques,
du miraculeux procédé WI-FI, de climatiseurs et, pourquoi pas, de lecteurs de
films hollywoodiens et de toilettes appropriées aux dégueulis à répétition.
Bref, les grands enfants que nous sommes auront de quoi survivre dans ces
véhicules du 22ème siècle !
Merci,
Monsieur le Ministre.
Et ce n’est
pas tout : par cette révolution des transports, ce redoutable homme
politique inspiré nous promet des créations d’emploi en nombre et une grande
souplesse de déplacements, qui plus est… moins onéreux ! Miracle !
(Compte-tenu du caractère surnaturel de cette réforme, la ligne Lourdes-Pau
sera peut-être la première à bénéficier de cette nouvelle organisation !)
Pourquoi
personne n’a-t-il donc pensé plus tôt à cette révolution ?
Une question
toutefois se pose : la passoire européenne actuelle qui se moque du droit
du travail des différents pays que constituent l’Union ne va-t-elle pas nous
offrir des conducteurs polonais, slovaques, espagnols ou roumains sous-payés au
volant d’autobus… allemands ? D’ores et déjà, les entreprises de transport de Madame Merkel
sont toutes à l’affût de ce nouveau marché, certaines déjà en place… À qui va
donc bénéficier cet amour passionnel du temps… des lampes à huile ?
Quant au
respect de l’environnement…
Madame Royal
ne doit pas être au courant !
Après la
privatisation rampante du réseau de la santé, des aéroports, de l’université…
nous voyons ainsi naître, l’un des nouveaux épisodes de l’ultra-libéralisation
de notre pays, en vertu de préceptes issus tout droit de la fameuse et
criminelle idéologie économique de l’ «École de Chicago » chère à
Milton Friedman.
Mais pourquoi
s’en étonner, puisque nous avons tous, désormais, que la France est devenue une
nouvelle colonie états-unienne, administrée aujourd’hui par… l’Allemagne
bismarko-merkelienne !
France,
méfie-toi de tes ministres qui te feront bientôt aller à dos d’âne sur les
chemins de traverse de son aventureuse politique !
Bon
voyage !
Salut et
Fraternité.
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