mercredi 25 février 2015
Rencontre-dédicaces BAN-de-LAVELINE
Samedi 28 février 2015
15h00
Bibliothèque, 14 rue du stade
Rencontre avec
Gilles LAPORTE
écrivain de passions
C’est
l’occasion de faire plus ample connaissance avec cet écrivain lorrain, romancier, biographe, scénariste, conférencier,
auteur attachant et sympathique, passionné par l'histoire, notamment des 19ème et 20ème siècles.
Auteur de
nombreux romans :
Les dernières violettes de La Mothe - Les Anneaux de la Fiancée - Frédéric le
roman de Chopin - Julie-Victoire, première bachelière de France - Le loup de Métendal - La
fontaine de Gérémoy - Cantate de cristal - Des Fleurs à l’encre violette - La Clé aux âmes - Je sais que tu m’attends…
Dans ses
livres et échanges avec ses lectrices et lecteurs, Gilles Laporte aborde de
nombreux sujets légués par les anciens régimes, et invite à la réflexion sur
des situations très contemporaines. L’évolution de la condition féminine dans
notre société est de ceux-là. Tous ses romans rendent hommage à la Femme , et tous ses
personnages sont traversés, modelés par l’Histoire, celle d’hier, celle aussi
qui s’écrit aujourd’hui autour de nous.
Issu d’une
famille vosgienne d’ouvriers du textile, il est très attaché à ses racines, met
toujours en scène les humbles de notre pays, ouvriers et paysans. Il se
présente toujours comme un « Ouvrier des Lettres. »
Et
l’école… parce qu’il lui doit tout, il en parle dans presque tous ses livres.
Il témoigne sans cesse de ce qui a été réalisé par cette école de la République , et
revendique pour elle une meilleure place, une meilleure reconnaissance pour une
plus grande efficacité dans notre monde contemporain.
Qui ne se
souvient pas de son (sa) premier (ère) instituteur (trice) ?
Toujours heureux de partager un moment avec
les lectrices et lecteurs, il se fera un plaisir de dédicacer ses livres, à l’encre
violette, à l’issue de la rencontre.
lundi 23 février 2015
SANOFI : quatre millions à l'arrivée !
4 millions
d’euros !
Tel est le
cadeau de bienvenue offert par Serge Weinberg, président de SANOFI, à Olivier
Brandicourt qui doit devenir, le 2 avril prochain, le directeur-général de son
groupe.
Hier, les
parachutes dorés servaient à amortir le choc au sol d'un patron suite à largage en haute altitude souvent consécutif à un douloureux constat d’incompétence.
Aujourd’hui,
celui-là sert à rendre moelleuse l’aire d’atterrissage d’un homme qui, à
l’importance de la prime d’arrivée, doit probablement être considéré comme providentiel.
Avant-hier, en
un temps où le « modèle social français » était encore considéré
comme l’un des plus vertueux du monde, les patrons avaient la décence de
respecter un écart de salaire raisonnable entre leurs ouvriers, employés,
techniciens, cadres, et eux-mêmes.
Demain, au
train où vont les privilèges, sera rétabli l’esclavage imposé par des maîtres
qui s’attribueront tous les fruits du travail de leurs troupes serviles rendues
obéissantes par la menace constante d’un licenciement dont, à la demande du
MEDEF, avec la complicité du Ministre de l’Economie, et la bénédiction
présidentielle, les règles sont en cours d’ « assouplissement ».
Mais comment
oublier que la fortune de SANOFI, si elle est le résultat d’une gestion
financière « moderne », est aussi celui d’une équipe qualifiée de
« patrons voyous » par le maire de Toulouse Pierre Cohen, accusée
d’acheter la grande presse -ainsi que le révélait Le Canard enchaîné le 30
avril 2008- à coups de luxueux « voyages d’études », invitations à
des tables prestigieuses, cadeaux somptuaires destinés à celles et ceux qui
oseraient avoir l’idée saugrenue de remettre en question l’efficacité de tel ou
tel médicament, ou de dénoncer les risques d’usage de certains autres produits
par le groupe.
Comment
oublier aussi que cette fortune se bâtit en grande partie, au quotidien, sur
fonds publics, puisque sur le budget de la Sécurité sociale qui rembourse lesdits
médicaments, Sécurité sociale alimentée elle-même par les cotisations de tous
les assujettis ?
Comment donc
ignorer que ces 4 millions de gâterie d’accueil attribués à Olivier Brandicourt
sont pris, pour une très grande part, directement dans la poche des
travailleuses et travailleurs de France qui cotisent à la Sécurité sociale ?
De dérive en
dérive, de cas particulier en cas particulier de spoliation du peuple
laborieux, le grand patronat finit par faire admettre comme presque
« normale » une telle décision inique.
Hier, pour
partir : Jean-Marie Messier (Vivendi), Daniel Bernard (Carrefour), ou
Antoine Zacharias (Vinci)…
Aujourd’hui,
pour arriver : Olivier Brandicourt (Sanofi)…
Demain, à
l’arrivée, puis au départ : qui ?
Nul doute que
nous sommes parvenus désormais à un niveau de captation de fortune sociale rarement
atteint dans notre pays.
Nul doute que
ne sommes qu’au début de ces malversations « légales » puisque les
lois et règlements nouveaux, sous prétexte de faire de la France un pays dans le vent
financier international, vont dans le sens d’une libéralisation renforcée.
La « loi Macron », en faisant voler en éclats de nombreux
repères (d’aucuns emploieraient ici le mot à la mode « marqueurs »)
engage le pays dans cette voie. Privatiser les aéroports c’est ouvrir la
perspective à de nouveaux parachutes dorés dont les montants seront révélés en
leur temps ; condamner le service public (train) au profit du privé
(autobus), laisser au patronat la libre appréciation des jours et du temps de
travail (en arguant du volontariat), limiter le recours aux tribunaux
prud’homaux sous prétexte de désengorger les services… (j’en passe et de
pires !) c’est, au motif de permettre la création de nouveaux emplois,
aller vers cette société de l’exploitation de tous par quelques-uns, vers ce
monde injuste et antirépublicain que nos anciens ont eu tellement de mal à
installer, puis à faire évoluer (ils ont payé le prix fort pour y
parvenir !), retourner à cette époque redoutable qui ne connaissait qu’une
seule règle… la loi de la jungle !
Qu’un régime
dit « de gauche » ait accouché d’une telle vilenie issue tout droit
de la conception ultralibérale anglo-saxonne a déjà de quoi surprendre.
Mais qu’elle
soit présentée comme le seul remède possible à l’impéritie politique française
de plusieurs dizaines d’années, toutes couleurs partisanes confondues, est à
considérer comme une tromperie intellectuelle et morale.
Il se dit que,
adolescent, le ministre Emmanuel Macron se rêvait comédien.
A défaut du
Cours Florent, il a suivi la formation (!?!) de beau-parleur de l’ENA.
Après son
passage millionnaire chez les dirigeants de la banque Rothschild, peut-être croit-il son rêve enfin concrétisé,
et prend-il l’hémicycle du Palais Bourbon pour le théâtre des Bouffes du Nord, ou pour le Caveau de la République.
Mais la pièce
qu’il est en train de jouer, écrite en collaboration par Pierre Gattaz et
Manuel Valls, produite par François Hollande, avec Serge Weinberg, Olivier
Brandicourt et quelques autres, n’a pas de quoi nous faire marrer. Dommage, car
les occasions de se réjouir et de partager le rire sont rares en ce moment.
Quant aux
troupes dites « de droite », mis à part quelques numéros de clowns tristes
et hargneux, elles n’offrent rien aux citoyens qui leur permettrait de se
détendre, et… d’espérer.
Le spectacle
est si atterrant que le moment approche, semble-t-il, où le public/peuple
exigera fermement de se faire rembourser.
Et ce ne sont
pas de solennels dépôts de chrysanthèmes accompagnés de discours pluvieux
devant quelque nouveau monument qui pourront l’en empêcher.
SANOFI… ça
suffit !
Salut et
Fraternité.
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