mercredi 20 juin 2012

CAMERON : Le tapis rouge de la honte !

Par la bouche du premier sinistre britannique qui vient d’inviter les riches français à venir abriter leur magot dans l’un des plus ringards royaumes de la planète, les bandits de grands chemins internationaux ont parlé.
Une nouvelle fois.
Pour tenir, comme toujours, des propos… criminels !
Hier, les sujets de sa pernicieuse majesté étaient tous dans la rue pour applaudir le défilé d’hommes couverts de peau d’ours dont l’accoutrement était payé par… les subventions européennes, tandis que, de leur côté, les tenants de ce pouvoir en hermine et perruque frisée fustigeaient l’Europe.
Comment oublier que, sans les considérables fonds agricoles (entre autres) versés à elle par l’Union Européenne, la famille royale serait presque condamnée à la soupe populaire ? Comment oublier que, en même temps qu’elle profite des bienfaits de cette Europe, l’Angleterre bave sur l’Euro dont elle n’a pas voulu, dont elle fait l’un des leviers de son apparente survie financière ?
Qui connaît un peu l’Histoire constate que, de ces insulaires plus proches du continent spéculateur états-unien que des rivages humanistes européens, l’attitude n’a pas changé depuis des siècles. Les propos de ce Monsieur Cameron sont exactement les mêmes que ceux qui, après la Révolution française, encourageait à l’émigration les fortunés et leur fortune, les nantis et leurs trésors, les privilégiés et leurs prébendes, et les poussait à prendre les armes contre leur propre pays. Beaucoup de ces gens-là, qui faisaient passer leur confort avant le devoir citoyen, entendirent la sirène d’Outre-Manche alliée à leurs cousines d’Europe centrale, et n’hésitèrent pas à tuer des Français pour assurer à leurs titres et argent un avenir flamboyant.
La Bourse ou la vie ?
Ils avaient choisi leur bourse de riche, et… la mort du pauvre !
A ce moment de grossière insolence, je propose à ce premier sinistre britannique de dérouler le tapis rouge de la honte pour accueillir chez lui, avec les exilés fiscaux qu’il aime tant : nos sans-logis qui, au rythme de trois cents par an, meurent dans la rue, en France, en 2012, à l’âge moyen de 48 ans… nos malades incapables de se soigner par manque de moyens… nos handicapés abandonnés à leur famille par défaut de lieux adaptés à leur état… nos vieux happés par des mouroirs ou abandonnés chez eux… nos milliers de jeunes en échec scolaire dû à la ruine récente de notre système éducatif… nos millions de chômeurs qu’il pourra peut-être, comme il le fait avec les siens, transformer en esclaves de nouveaux trafiquants…
Peut-être pourrait-il accueillir aussi nos joueurs de tennis qui pourraient, chez lui, « optimiser leurs gains », nos footballeurs forts en gueule et si intelligents des pieds, chanteurs de Fête Nationale française domiciliés à Los Angeles… et tous les autres seigneurs des paradis fiscaux dont il dit tant de bien, tous amoureux des gros chèques et, souvent, des cuisantes défaites !
Je lui propose aussi de garder au chaud, chez lui, dans son pays de rêve couronné et de princesses nues, les centaines de milliers d’Anglais heureux de trouver dans le Midi de la France un refuge agréable pour leur rhumatismes monarchiques, ses journalistes de feuilles vulgaires, et ses spéculateurs boursiers dont la contagion, chez nous, est devenue redoutable !
Le paquet est prêt, Monsieur Cameron ! Il est à votre disposition.
Mais… vous prenez tout, ou… rien !
J’aimerais, maintenant, à l’aube d’une ère politique nouvelle, entendre sur ce sujet nos nouveaux-anciens députés d’une majorité révolue. Ils s’installent en ce moment dans leurs nouveaux-anciens meubles de velours rouge, sous les ors de la République du Palais… Bourbon !
Qu’ils nous donnent donc leur avis sur cette invitation anglaise à l’exil fiscal de ceux qui les ont défendus après qu’ils les aient défendus.
Parce que ce qui se dit et décide en ce moment sur les estrades du monde vaut au moins autant que le réglage de votre fauteuil, j’attends, chers élus, que, entre deux batailles pour des présidences de groupe ou de parti, votre conscience citoyenne vous amène à condamner publiquement ces propos anglais dignes de paroles de voyous. J’attends !
Votre silence me serait la preuve que vous préférez couper des rubans tricolores et inaugurer des chrysanthèmes à prendre une part active à la vie sociale de notre pays, que vous partagez la nouvelle indignité, et le désir étranger de ruiner la France !
Salut et Fraternité.


vendredi 15 juin 2012

Jack LANG, Vosges et... action publique !

Ancien ministre de la Culture et de l'Education nationale, Jack LANG est candidat à la députation dans la circonscription de Saint-Dié-des-Vosges. D'aucuns l'affublent d' un parachute ! Affirmation fantaisiste : l'intéressé est né dans les Vosges, a étudié à Nancy où il a rencontré celle qui allait devenir sa femme, créé dans la capitale de Lorraine le prodigieux festival mondial du théâtre universitaire qui existe toujours, et gardé avec son pays de naissance des relations affectueuses et constantes. Qui pourrait dire mieux ? Parachuté... Mais, après tout, pourquoi pas ? Si c'est afin de faire remarquer que, pour sauter en parachute il faut s'élever ! Or, ses responsabilités et expériences d'hier ont donné à Jack Lang ce regard élevé indispensable aujourd'hui. Dans les turbulences redoutables que traverse notre pays (et quelques autres), l'homme politique élevé qu'il est sera très utile !
Et puis, après des années de massacre de la culture, de mépris du livre, et de ruine de l'école, il est temps de... renaître !
Voici le portrait de Jack Lang que j'ai rédigé pour son journal de campagne :
Jack LANG
L’homme est le fruit de la terre qui l’a vu naître et de l’air qu’il respire. Toujours.
Né à Mirecourt, capitale de la lutherie, issu d’une famille installée dans cette ville depuis des générations, Jack Lang est Vosgien. Dès le berceau, il a reçu les qualités propres aux gens de ce pays de plaine comme de montagne : courage, rigueur, honnêteté, conscience citoyenne, fidélité à la Nation, exigence du travail bien fait, générosité. Comme chez bien d’autres Vosgiens illustres, dont Jules Ferry, ces qualités lui sont devenues source de force nécessaire au service des autres -tous les autres- et de l’Etat.
Enfant, il avait pour modèle son grand-père Albert. L’homme, qui avait le culte de la solidarité familiale et sociale, avait créé une entreprise de récupération de matériaux dont il avait confié la direction à son fils Roger, l’époux comblé d’une jeune institutrice, très belle, originaire de Laxou : Marie-Luce. La caisse pleine de déchets textiles, de rouleaux de papier, ou de métaux à recycler rachetés aux métallos des vallées, le camion Lang parcourait à longueur d’année les routes des Vosges, baladant dans sa cabine un enfant heureux de découvrir ainsi le pays, et fier de donner un coup de main : le petit Jack.
Comme bien d’autres, la famille Lang avait été meurtrie par la guerre (exode, refuge dans le Sud-Ouest, retour risqué en Lorraine, mort en déportation de la grand-mère Berthe à Ravensbrück…) Mais, la paix revenue, le travail avait repris. Et le camion Lang sillonnait de nouveau les routes des Vosges, de client en client, ouvrait au petit Jack des horizons qui s’élargirait, chaque été, avec les vacances. Aujourd’hui encore, de nombreux noms de lieux ravivent en lui des souvenirs émouvants (Celles-sur-Plaine, la Schlucht, Gérardmer, Senones…), des histoires de l’Histoire, entendues en ce temps-là, allument dans ses yeux une lumière vive, comme le baptême de l’Amérique en 1507 par un groupe de savants de Saint-Dié…
Mais l’avenir est là !
Après l’école primaire de Flavigny (et les parties de pêche à la ligne sur le bord de la Moselle, avec les copains), il fréquentera celles de Laxou, puis de Nancy baptisée… Jean Jaurès ! C’est là qu’il préparera son entrée dans le monde des grands, au lycée Poincaré, le fameux Poinca qu’il sera bientôt invité à quitter pour cause de chahut excessif. Il connaîtra alors le collège Ernest Bichat, à Lunéville, pour revenir assagi à Poinca qui le mènera au baccalauréat philosophie au côté d’un camarade futur ministre lui aussi, et maire de Nancy : André Rossinot.
Dès lors, tradition de fraternité familiale oblige, le partage est devenu sa passion. Fête entre amis, bonne cuisine de chez nous (« dans le cochon tout est bon ! », répète-t-il souvent), et… connaissances ! Il partagera, sera professeur ! Les langues l’attirent d’abord, mais le Droit va s’imposer. Il l’étudiera à la faculté de Nancy jusqu’à l’agrégation réussie dans le peloton de tête. Professeur ! Objectif atteint ! L’université lui propose deux postes : Paris ou Nancy. Il choisit… Nancy !
Commencent alors trois vies en une : la première de professeur d’université, une autre d’homme de culture, une troisième enfin d’engagement civique… la première en réalité.
Chacune s’appuiera sur l’autre. Toutes seront inspirées par la trinité républicaine et familiale héritée de son enfance vosgienne : Liberté – Egalité – Fraternité !
Mais le théâtre n’est-il pas l’un des lieux les plus magiques du partage ? A ses moments perdus, il fréquente le Conservatoire d’Art Dramatique de Nancy, s’y laisse aller à cette passion qui le tient depuis toujours, y rencontre la jeune étudiante Monique qui deviendra très vite sa complice, son meilleur soutien, sa femme. Il crée une troupe, passe son permis poids lourd pour conduire la camionnette des décors, puis reprend la route. Dans le rôle de Caligula -il aime Camus-, avec ses amis artistes en herbe, il parcourt la Lorraine, retrouve ses Vosges natales, les lieux qui ont marqué son enfance. Il donnera bientôt naissance au Festival Mondial du Théâtre Universitaire qui fera de Nancy l’une des capitales de la création dramatique contemporaine. Preuve de sa qualité, cette manifestation existe toujours. Le président de la République Georges Pompidou remarque alors ce jeune professeur de Droit, l’appelle à la tête du théâtre de Chaillot. L’aventure est prometteuse. Jack « monte » à Paris. Il y restera deux ans, deux ans de coups de jeune à ce vieux théâtre, deux ans de rencontres d’artistes et… de responsables politiques ! Incarnation de la plus sincère fraternité républicaine et d’une vision de la vie sociale en parfaite harmonie avec sa culture familiale, Pierre Mendès-France entre dans son horizon. Rencontre décisive ! Après l’enseignement, après le théâtre, sa vie prend une nouvelle orientation, celle de l’engagement civique que nous lui connaissons encore aujourd’hui.
Passionné de défis impossibles, Jack Lang donnera dès lors toute son énergie et tout son talent à la politique. Après « Mendès », c’est François Mitterrand qui le remarque. Une relation définitive se noue entre eux, faite de confiance et d’estime réciproques, de foi en l’homme, de volonté de travailler ensemble à l’avènement d’une société plus respectueuse et plus juste. Dès son élection à la Présidence de la République, François Mitterrand confie à Jack Lang le ministère de la Culture, avec mission de donner au plus grand nombre de nos concitoyens les moyens d’accès à la création de qualité, ceux aussi, et surtout, de créer eux-mêmes ! Mise en chantier du Grand Louvre, de l’Opéra-Bastille, de la Bibliothèque Nationale de France, soutien à l’architecture et à la danse contemporaines, au cinéma français, création des Directions Régionales de l’Action Culturelle pour que chaque région vive indépendamment de Paris, loi sur le prix unique du livre… tous les objectifs seront atteints ! Même ceux qui donneront à la vie culturelle nouvelle sa dimension la plus populaire : la fameuse Fête de la musique reprise, depuis, par des dizaines de pays dans le monde ! Digne successeur d’André Malraux, Jack Lang est et restera l’un des plus importants ministres de la Culture de France. Dans cette action, il n’oubliera pas la Lorraine ! En témoignent : le sauvetage à Nancy de la Manufacture des Tabacs devenue centre culturel de première grandeur, le soutien aux Cristalleries de Baccarat, la création sur commande publique des vitraux de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, confiée à Jean Bazaine, figurant notamment l’Eucharistie et le combat de la Lumière contre les ténèbres.
Puis, dans les pas de l’illustre prédécesseur déodatien Jules Ferry dont, à juste titre, les Vosgiens sont fiers, il s’attachera à donner un souffle nouveau à l’Education Nationale dont il sera deux fois ministre -sous Mitterrand, puis Chirac-. A la tête de ce ministère, il luttera contre la violence à l’école, engagera de profondes réformes pédagogiques, rétablira le calme après une curieuse « chasse au mammouth », réformera le baccalauréat, rénovera les accords Etat-Enseignement catholique, recrutera des instituteurs et professeurs dont il renforcera la formation au métier, ouvrira des écoles d’ingénieurs qui, à elles seules, représentent plusieurs milliers d’emplois en Lorraine. Infatigable, entre deux portefeuilles ministériels, il est un député actif, un conseiller municipal engagé, un maire au service de ses administrés, un chargé de mission du Président de la République -dont Nicolas Sarkozy- envoyé dans des pays comme la Corée du Nord où l’objectif est de renouer des fils délicats avec la France.
Gestionnaire, diplomate, bâtisseur, défenseur farouche des services publics, combattant inlassable pour l’école de la République et la culture populaire, homme fidèle en amitié et à ses racines vosgiennes, amoureux de la cuisine traditionnelle de chez nous (« Rien de meilleur qu’un pâté lorrain, qu’un bon morceau de lard avec des râpès, ou qu’une bonne perche de la Meurthe ! » répète-t-il jusque dans les milieux les plus parisiens), Jack Lang est aussi un homme curieux permanent des êtres, des phénomènes et des choses, un humaniste actif. Rien ne le révolte plus que de constater l’état de grande misère des vallées vosgiennes après la désindustrialisation et la ruine de nombre de petites et moyennes entreprises, la double violence faite à ses ouvrières et ouvriers, de mise au chômage avec condamnation au rejet social, et d’abandon dans un univers désorganisé par la suppression programmée des services publics. « Je ne suis pas venu là pour récupérer un siège à l’Assemblée ! affirme-t-il, mais pour proposer un vrai changement ! Avec le nouveau président de la République, mon ami François Hollande, je mettrai tout en œuvre, comme je l’ai déjà fait autrefois, pour que notre pays redonne à ses citoyens, tous ses citoyens, un espoir, une vraie vision d’avenir !
Ce pays des Vosges est le pays de ma naissance ! Je n’y reviens pas par hasard ou par calcul, mais pour lui offrir ce que j’ai appris à faire durant des dizaines d’années au service de la Nation, mon énergie, ma passion. J’y reviens par fidélité, par amour pour les Vosgiennes et Vosgiens dont je suis ! J’y reviens pour y ouvrir des horizons nouveaux ! Ensemble, nous réussirons ! »
Gilles Laporte
Sociétaire des Gens de Lettres de France
A bon lecteur... Salut et Fraternité !