vendredi 31 décembre 2010

Bonne année 2011

Bonne année 2011 à vous tous, chers amis, à votre famille, à toutes celles et tous ceux que vous aimez.
Que cette année nouvelle soit respectueuse de votre santé, qu’elle vous soit paisible, généreuse et lumineuse !
Qu’elle mette notre monde délirant sur le chemin de la Sagesse !
Amitié.
GL
Image Lumière d'hiver sur le Saintois photo copy Gilles Laporte

lundi 27 décembre 2010

Côte d'Ivoire... l'annexion !

L’Afrique semble être l’éternelle victime d’une terrible malédiction. Après avoir été la mine d’esclaves du monde blanc occidental, puis le coffre à bijoux des états colonisateurs -les mêmes !- qui l’ont pillée, spoliée, exploitée, elle est devenue le continent que se disputent aujourd’hui les enragés de la croissance mondiale : Chine, Russie et Etats-Unis ! Entre eux, la guerre est totale pour s’approprier ses richesses naturelles et sa main d’œuvre et s’offrir son marché.
Dans la débauche actuelle d’intimidations, de manipulations, de viols civiques, et de pillages à destination des pays les plus pauvres de notre planèete, la Côte d’Ivoire est devenu le pays martyr. C’est sur lui que se concentrent les convoitises des prétendus puissants prêts, après lui, à dépecer le continent tout entier. Ils en ont fait leur territoire d’expérience.
Les « experts » de tout poil nous rabâchent tous les jours que la « communauté internationale » réclame le départ de Laurent Gbagbo sous prétexte qu’il a perdu les élections présidentielles, et qu’il n’est qu’un Président « auto-proclamé ». Mais qu’est-ce que cette « communauté internationale » si ce n’est une alliance d’intérêts entre les Etats-Unis, l’ONU leur servante qui ne survit (à New-York !) que grâce à leur soutien financier, et les pays occidentaux farouches combattants du libéralisme économique le plus pur et le plus dur, dont la France actuelle se veut l’un des phares.
Les ordres d’abandon de son fauteuil à Gbagbo donnés chaque jour par l’homme de la Maison Blanche, ceux du Président français qui tente ainsi, en prenant le sillage de son modèle de Washington, de se maintenir à niveau international dans la perspective des prochaines présidentielles, sont trop appuyés, trop répétés, trop empressés pour ne pas être intéressés. Ils sont la preuve que, s’il y a eu fraude du coté Gbagbo, il y a aussi eu fraude du côté Ouattara. L’échec de la grève générale déclenchée par ce dernier aujourd’hui même est l’évidente révélation d’une réalité différente de celle présentée sans cesse par les officines d’outre Atlantique ou inspirées par elles : la légitimité n’est pas du côté de la poussée exercée par la « communauté internationale ». Elle est du côté de celui que les uns et les autres qualifient d’ « auto-proclamé ». Le peuple de Côte d’Ivoire ne s’y est pas trompé qui, dans sa majorité, semble rejeter le Président « occido-imposé » par les financiers de Chicago et Wall Street, et leurs vassaux d’Europe dont la France.
Et ce ne sont pas les annonces de centaines de meurtres et d’émigration massive de populations en fuite devant les risques d’éventuelle violence à venir qui pourraient impressionner un observateur attentif et honnête de la situation ivoirienne, car… ces annonces sont faites par l’ONU, donc par les Etats-Unis et leurs féaux amis. Nul ne peut, en démocratie, être juge et partie !
Ne nous laissons pas abuser !
La guerre qui se prépare là-bas est une guerre d’annexion déclenchée contre un peuple qui savait gérer sa souveraineté, même dans les impressionnantes difficultés d’après indépendance, mais faible devant des géants qui ne connaissent de la démocratie que quelques lettres du mot. Et encore !
Et, au-delà de ce peuple, cette guerre est une guerre d’annexion d’un continent tout entier par des puissances qui, aujourd’hui, se croient tout permis parce qu’elles sont la force brutale et inhumaine des systèmes devenus fous.
C’est l’Anschluss du vingt-et-unième siècle qui est en marche en Afrique.
Alassane Ouattara (n’oublions pas qu’il vient du FMI) est sans doute le premier complice des nouveaux conquérants de notre temps !
Laurent Gbagbo est sans doute le dernier résistant d’une Afrique torturée, avec ceux qui enlèvent les pompeurs européens de pétrole du Golfe de Guinée, ceux encore qui enlèvent les pilleurs d’uranium du Mali, ceux aussi qui luttent et meurent en silence pour pouvoir, envers et contre tous les tripatouilleurs financiers, produire et vendre le plus beau coton du monde, seul moyen de leur survie !
C’est, sous nos yeux, le nouveau choc du pot de fer contre le pot de terre.
Si la ferraille gagne à Abidjan, la Terre sera définitivement morte !
Pauvre Afrique !
Salut et Fraternité.

Carte Afrique e-voyageur.com

mardi 14 décembre 2010

Cartes grises et palais...

Après la vente des bijoux de la famille nationale à des commerçants de leurs amis qui en profitent pour se remplir les poches sur le dos du citoyen, aussi bien dans les domaines du gaz et de l’électricité, que dans ceux de la santé, du transport en commun, de l’énergie, des communications ou de l’audiovisuel, nos politiques ont trouvé une nouvelle source de financement de leurs activités et, paraît-il, une nouvelle garantie de survie des finances publiques : brader les citoyens eux-mêmes !
La dernière trouvaille des Enarchaïques : la vente à des constructeurs automobiles du fichier national des cartes grises !
Sous prétexte de plus grande sécurité (lesdits constructeurs auraient ainsi les moyens de rappeler directement les propriétaires d’automobiles en cas de défaut ou de problème technique majeur), les données personnelles de ce fichier jusque là confidentiel telles que téléphone, adresse, domicile, type, âge et caractéristiques de la voiture, pourraient être proposées aux industriels contre chèque à l’ordre du Trésor Public.
On imagine aisément l’amélioration ainsi obtenue de la sécurité routière ! Mais on imagine encore plus aisément la facilité accordée aux marchands de repérer, suivre, pister, relancer les clients jusque dans leur ultime retranchement : leur domicile.
Dans le même ordre d’idée, sous prétexte d’amélioration de la couverture maladie dans notre pays, pourquoi ne pas vendre le fichier des cartes vitales aux laboratoires qui pourraient ainsi plus aisément veiller sur la bonne santé de leurs… marchés ? On y était presque arrivés avec la déferlante virale de la grippe porcine et l’obligation de se faire piquer !
Allons, encore un effort, génies administrateurs de notre Etat !
Un dernier effort, et vous aurez réussi à aliéner avant 2012 l’intégralité de ce qui faisait la cohésion et la solidarité républicaines françaises, et la beauté de notre devise : Liberté – Égalité – Fraternité !
Un dernier effort, et... le Médef vous érigera des statues dans toutes les cours vides, cafétérias et ateliers déserts d’entreprises !
Autre chose…
Par la ville et la campagne court une rumeur : vous songeriez à réduire les dotations budgétaires d’entretien des palais de Versailles et du Louvre…
Et si vous les vendiez !
Vous pourriez même vendre, dans le même lot, d’autres palais nationaux : le Luxembourg, Bourbon, Matignon et l’Elysée, avec… leur présent contenu !
Ça ferait faire des économies au pays !
En voilà une idée qu’elle est bonne… n’est-ce pas ?
Salut et Fraternité.
Image Clé de voiture photo Fotosearch

lundi 13 décembre 2010

Nouvelle vague... privatisation-primitivation !

La nouvelle vague !
Une fois de plus nos décideurs nous font leur cinéma. Pas à la Rivette, Truffaud, Rohmer, Chabrol ou Godard, hélas ! Mais à la mode ultra-libérale.
La réduction annoncée de moyens financiers et d’effectifs à Météo-France, Voies Navigables de France, et Pôle-Emploi… complète celles déjà en cours dans l’Éducation Nationale, les services de Santé, La Poste, l’Equipement, et bien d’autres services que les citoyens de base que nous sommes avaient la faiblesse de croire encore publics. Sous le couvert d’économies budgétaires -prétexte bien facile par les temps qui courent !-, elles ouvrent la voie à une privatisation de plus en plus dure de toutes les structures républicaines de vie sociale juste, égalitaire et respectueuse de toutes et de tous, privatisation qui fait les beaux jours du Médef et de ses soutiens les plus actifs : actionnaires, grands manipulateurs des flux financiers, spécialistes de la multiplication des magots par le seul tripotage boursier des magots, loin de toute notion de juste rémunération du TRAVAIL.
La réforme des retraites l’a bien montré, qui fait le bonheur des banquiers-assureurs et des assureurs-banquiers dont les volumes d’affaires ne cessent d’augmenter depuis quelques mois.
Il est déjà risqué de vivre dans les campagnes sans médecins, boulangers, postiers, écoles… difficile de survivre dans des zones banlieusardes de non-droit… dangereux de circuler sur des routes percées de nids de poule seulement signalés depuis l'hiver dernier par de dérisoires panneaux « Trous en formation ! »… redoutable de faire un malaise, ou de vouloir accoucher de nuit, un dimanche, ou un jour férié…
Déjà !
Alors qu’en sera-t-il demain, par exemple, pour les chômeurs dont le nombre croît en même temps que décroît le nombre de professionnels chargés de les accueillir, orienter, accompagner dans leur recherche d’un nouvel emploi ?
On peut remarquer -autre exemple- un nouvel appel à aumône, dans les « étranges lucarnes », en faveur des Sauveteurs en Mer qui, malgré leurs évidentes qualités de courage et de dévouement, se sentent un peu seuls et démunis dans ce monde de brutes… Celles et ceux des Assemblées, ministères, grands salons et belles familles de France qui, dans quelques jours, vont se goinfrer de langoustes, homards, et autres ravissements cueillis par les hommes de la mer au creux des tempêtes, auront-ils le réflexe de penser à ceux qui, dans l’ombre, leur offre ce plaisir, mais ne survivent que grâce à la générosité populaire ?
Jusqu’où ira cette coupable évolution de l’abandon des services publics à la solidaire générosité des pauvres dont on perçoit déjà les limites, et aux marchés ?
Jusqu’à une nouvelle révolution dont, comme de toute révolution, nul ne peut prédire les excès ?
Pour éviter une telle tragédie, il serait temps que nos décideurs se souviennent -il serait temps de nous souvenir tous- que la loi du marché, c’est la loi du plus fort ! Que la loi du plus fort, c’est la loi de la jungle ! Et que la loi de la jungle, c’est l’absence d’humanité, le règne de la bestialité, l’état primitif !
Est-ce l’objectif réaffirmé de cette nouvelle vague ?
L’avenir nous le dira, si nous avons encore les moyens de… le vivre !
Le libéralisme, néo ou ancien, c’est la privatisation à tout crin. Or…
La PRIVATISATION c’est la PRIMITIVATION !
Qu’on se le dise.
Salut et Fraternité.

samedi 11 décembre 2010

Météo France

Tout va désormais aller mieux !
Le coupable des maux de notre pays vient d’être découvert, et officiellement désigné : Météo France.
Car, enfin, comment n’avions-nous pas vu plus tôt que… c’est à cause de Météo France que :
-la région parisienne est paralysée, sa population naufragée par 10 centimètres de neige…
-les jeunes filles de notre pays doivent se prostituer pour payer leurs études…
-le Sénat est devenu la maison de retraite la plus coûteuse de France…
-les grands patrons délocalisent vers de juteuses réserves d’esclaves…
-les routes sont pourries par défaut de moyens d’entretien…
-on ferme les écoles pour ouvrir des prisons…
-les députés ont, en même temps qu’ils votaient le sacrifice des Français, refusé de réformer leur propre ( ?!?) régime de retraite…
-les contrats mirifiques annoncés par la Présidence au terme d’escapades touristiques exotiques ne seront jamais signés…
-le nombre des illettrés croît dans notre pays aussi vite que décroît le nombre des instituteurs…
-depuis la privatisation rampante des moyens d’entretien des voies, les trains sont toujours en retard…
-le prix du gazole, sans aucune raison apparente ou cachée, s’envole à la pompe vers d’insolents sommets…
-chaque jour, davantage de nos concitoyens doivent renoncer à se soigner par manque d’argent…
-l’Etat rembourse des millions d’Euros à des riches déjà protégés par un indécent bouclier…
-le gaz et l’électricité, malgré les promesses ministérielles, coûtent de plus en plus en plus cher au citoyen de base…
-la moitié du parc des centrales électriques sont obsolètes, voire dangereuses…
-la violence, partout dans le pays, est de plus en plus pressante et… violente…
-certaines routes sont « inclinées » et favorisent la glissade des véhicules…
-les restaurateurs n’ont pas répercuté la baisse de la TVA…
-les banques gardent le pactole offert par l’Etat pour les sauver, et relancent leurs jeux criminels avec les moyens de survie des petits clients…
-les hôpitaux français sont désormais peuplés de médecins importés payés au lance-pierre…
-La Poste se préoccupe beaucoup plus maintenant de capter l’argent populaire, que d’acheminer le courrier…
-les « marchés » nous gouvernent aux lieu et place de nos élus…
-…

Nous le savons donc officiellement : selon nos incontestables autorités, l’origine de tous ces problèmes, c’est Météo France qui, à défaut de savoir les annoncer en temps utile, fait dans notre pays… la pluie et le beau temps !
Qu’on se le dise !
Ni droite, ni gauche, ni centre... conscience citoyenne !
Salut et Fraternité !
Image : Monnet La pie Musée d'Orsay Paris

mardi 7 décembre 2010

Côte d'Ivoire et "Communauté internationale"

Ils sont deux, désormais, à se dire « légitime » : Laurent Gbagbo, le sortant… et Alassane Dramane Ouattara, le prétendant. Et l’Occident s’émeut. Et l’Occident s’époumone à affirmer que le sortant doit sortir, laisser sa place au prétendant vainqueur. L’empressement de ceux que la presse nous qualifie de « communauté internationale » à faire monter A.D. Ouattara sur le trône ivoirien est au moins aussi suspect que la résistance d’un L. Gbagbo cramponné à son pouvoir.
Car, enfin, cette « communauté internationale » n’est autre qu’une poignée de chefs d’Etats et responsables d’institutions, tous militants acharnés d’un libéralisme terrifiant qui roule le monde dans la farine de la misère et le plonge dans des crises successives souvent effroyables au grand bonheur des « marchés ».
Cette « communauté internationale »...

C’est L’ONU, vassale des Etats-Unis, qui vient d’injecter le choléra dans une Haïti déjà ruinée par l’un des plus désastreux tremblements de terre de son histoire…
Ce sont ces mêmes Etats-Unis qui vérolent sans cesse le monde depuis Wall-Street et les sièges de multinationales dont les crimes sont toujours impunis (souvenons-nous de Union Carbide Corporation et des milliers de morts de Bhopal !), ces mêmes Etats-Unis qui, voulant se réserver comme un nouveau marché le champ de ruines de Haïti, interdisaient l’atterrissage des avions sanitaires français à Port-au-Prince…
C’est le FMI qui, sous couvert d’assistance aux pays en difficultés, protège les banques et impose chaque jour davantage aux pauvres de payer les dégâts provoqués par les riches…
Et ce sont les chefs d’Etats muselés par les grands marchands de la planète, marionnettes dans les mains des « marchés » et de ses « agences de notation » presque tous anglo-saxons !
Réfléchissons un peu, ensemble !
Et si la Côte d’Ivoire était devenue l’un des bastions de résistance d’une humanité altermondialiste attachée à autre chose qu’au profit de quelques-uns au détriment de tous ?
Et si Gbagbo visait la pérennité de la tradition africaine et son ancrage dans des valeurs de cœur, opposés à la conception économiste consumériste et concurrentielle incarnée par l’homme du FMI Ouattara ?
Et si la « communauté internationale » avait « aidé » son poulain à emplir plus rapidement et complètement les urnes, et invité sa « commission électorale » à proclamer les résultats plus rapidement que le Conseil constitutionnel ivoirien ?
Et si la fraude était soupçonnée pour l’un... pourquoi pas pour l’autre (certains éléments forts de cette « communauté internationale » sont des spécialistes : souvenons-nous d’une certaine élection de Bush dont il avait fallu attendre les résultats durant plusieurs semaines…) ?
Et si la Côte d’Ivoire était devenue, avec Gbagbo, ce que Cuba est devenue, voilà cinquante ans avec Castro ?
Et si cette malheureuse Côte d’Ivoire était devenue le symbole de la résistance des hommes de cœur contre la machine infernale téléguidée par les hommes de fric imbibés de théorie friedmanienne déjà fossoyeurs hier du Chili (à quel prix !)
L’empressement de B. Obama, comme celui de ses vassaux, à préciser sa vision de la légalité ivoirienne, et à exiger le départ de l’un (qu’ils combattent) suivi de l’intronisation de l’autre (qu’ils portent à bout de bras), est au moins aussi suspect que celui de Gbabo à se proclamer vainqueur de l’élection présidentielle.
Dans son discours d’investiture, B. Obama a annoncé qu’il ferait tout pour que les Etats-Unis réaffirment leur domination sur le monde. Sa politique de conquête est en marche !
Les récentes gesticulations du cinématographique G20 en Corée du sud, face à la Corée du nord (ne pouvait-il pas se réunir à Romorantin ou à Knokke-le-Zoute ?) le montrent clairement : le monde des seigneurs financiers veut s’imposer partout au monde des serfs.
Pot de terre contre pot de fer ? Peut-être ! Mais les potiers sont bien plus nombreux que les maîtres de forge !
Nous n’avons pas fini de parler de la Côte d’Ivoire et de pleurer sur son sort.
Il semble qu’elle soit devenue, à la grande douleur de ses citoyens qu’arment les uns contre les autres, et les autres contre les uns, le symbole de cette si belle « négritude » chère à Aimé Césaire, négritude résistante, négritude héroïque, négritude essentielle que nous portant tous en nous !
En pensant à la Côte d’Ivoire de demain, je vois les images actuelles de… Haïti !
Salut, Conscience et Fraternité.
Image Fleur de bananier photo Wikipédia

vendredi 3 décembre 2010

Côte d'Ivoire : silence !

Les analyses d’ « experts », les conseils de « politiques expérimentés », les prévisions terribles de « Messieurs Soleil » clairvoyants, les sarcasmes de bien-pensants européens... fleurissent en ce moment : la Côte d’Ivoire occupe la une de nos journaux de papier, de radio et d’ « étranges lucarnes ».
On entend ici qualifier feu Félix Houphouët-Boigny de « despote » alors qu’autrefois on lui donnait du « sage de l’Afrique », là Alassane Dramane Ouattara de suppôt du trop fameux FMI ami des banquiers internationaux, là-bas Laurent Gbagbo de dictateur sanguinaire prêt à tout pour garder son trône.
Un peu de silence respectueux et de regard sur soi seraient pourtant de bon ton !
Au diable les « devoir de mémoire » et nécessité de « repentance » qui ne servent qu’à donner bonne conscience à peu de frais ! Mais de la retenue, de la prudence, de la compassion pour ces pauvres peuples d’Afrique qui meurent sous les coups redoublés des grands bandits du monde, de faim, du sida ou… du choléra, sous l’insupportable pression de leurs nouveaux maîtres chinois, russes et états-uniens qui vampirisent le continent sans le moindre regret.
Retenue, silence, compassion et réflexion…
Deux « présidents » s’affrontent désormais. Qu’en sera-t-il de leurs peuples demain ? Davantage divisés encore, au grand bénéfice de ceux qui, tapis derrière les termitières, convoitent le cacao, les bananes, la main d'oeuvre, les considérables richesses du sous-sol ?
Le redoutable résultat actuel n’est-il pas celui de notre présence, là-bas, durant des décennies d’exploitation coloniale, de mise à sac de ce pays, d’imposition de nos modèles politiques et commerciaux absolument étrangers à la culture, à la philosophie, à la religion vernaculaire : l’animisme ?
J’ai eu la terrible chance de séjourner en Côte d’Ivoire en 1964, quatre ans après l’indépendance. La découverte d’une réalité à des années-lumière des prônes de mes livres d’école m’a foudroyé. J’ai pris, là-bas, à Bouaké, toute la dimension du mensonge d’Etat ! Ce grand écart entre l’histoire réelle et l’histoire écrite par nos scribes officiels m’est toujours insupportable parce qu’il est, aujourd’hui, le ferment de crimes commis avec notre complicité.
Nous avons tracé, là-bas, des frontières imbéciles, amputé des populations de leur culture, converti à nos croyances et rituels des praticiens au quotidien d’un panpsychisme très respectueux de la vie et de l’environnement ; nous leur avons enseigné « Nos ancêtres, les Gaulois… », puis les avons envoyés en première ligne au massacre des deux guerres mondiales. Nous avons exhibé des « spécimens noirs » dans nos foires-expositions parisiennes jusque dans l’entre-deux-guerres...
Et que dire du commerce des esclaves qui, dans un passé pas si lointain, avait déjà ruiné l’ordre social naturel africain ?
Et que dire de la sinistre théorie toujours inspiratrice de nos dirigeants : « France-Afrique » ?
J’ai mal, aujourd’hui, pour Laurent Gbagbo, Alessane Dramane Ouattara, les mânes de Félix Houphoët-Boigny, pour mes amis des peuples Dioula, Baoulé, Sénoufo, Malinké… qu’ils soient de Bouaké, Korhogo, Man, Bondoukrou ou Daloa, des rives du Bandama ou du lac de Kossou, de Daloa, Yamoussoukro ou Abidjan. J’ai mal pour eux qui sont jetés les uns contre les autres par notre diplomatie de la machette, outil de notre immémoriale cupidité. Ils sont tous nos victimes.
Retenue, silence, compassion, vigilance, réflexion et… respect !
Que les prétendus savants commentateurs et conseilleurs de notre temps se taisent devant un tel désastre. Ne pas ajouter la morve et la morgue au mépris et à la... tragédie ! De grâce !
Salut et Fraternité.
Quelques mots supplémentaires sur mon séjour en Côte d’Ivoire, dans ma biographie : site http://www.ecrivosges.com/

Images : masque Baoulé (en haut), masque Dan photos Wikipédia